NIAMEY, 19 fév (ANP) – Les élections présidentielles deuxième tour se dérouleront le dimanche 21 février 2021 mettant face à face le candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS) Bazoum Mohamed et Mahamane Ousmane, candidat du Rassemblement Des Républicains (RDR).
Le futur Magistrat suprême du Niger héritera d’un pays dirigé après un double mandat constitutionnel d’Issoufou Mahamadou, lui-même issu du même parti politique que l’un des deux candidats en lice.
De grands défis attendent celui qui présidera aux destinées du Niger pour les cinq années à venir. Parmi les attentes de la population figure le rassemblement des filles et fils du pays.
Le pays est presque au bord de l’explosion avec les tensions politiques alimentées par les campagnes politiques des deux camps, accentuées par les discours haineux et ethnocentristes, et parfois même à la limite xénophobes. A cela s’ajoute toutes les formes d’intoxication, de diffamation et de fausses informations distillées sur les réseaux sociaux.
La dépolitisation de l’administration à tous les niveaux s’impose au futur Président du Niger, ceci afin de permettre une bonne relance de l’économie du pays, mise à mal par la pandémie du Covid -19 qui a causé l’arrêt de presque toutes les activités économiques.
Les populations nigériennes attendent également du nouveau Président élu, une lutte acharnée contre toutes les formes de corruption. En effet, malgré la création par les autorités de la 7e République de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA), cette autorité n’a pas pu régler les grands dossiers chauds liés aux détournements des deniers publics. C’est le cas de plusieurs suspicions de détournements de deniers publics à beaucoup de niveaux, non encore élucidés, dont le plus important reste l’affaire de détournement de plusieurs milliards de francs CFA au niveau du ministère de la défense nationale.
Le Niger a également payé un très lourd tribut dans la lutte contre l’insécurité et le terrorisme ces dernières années. Des centaines de soldats nigériens ainsi que les populations civiles ont perdu de leurs vies dans plusieurs attaques terroristes dans les zones d’insécurité. L’Est du pays, le nord ainsi que l’ouest sont victimes des attaques récurrentes de la part des djihadistes. Malgré tous les efforts jusque-là déployés par le gouvernement, la situation reste préoccupante qu’il faudrait beaucoup plus d’efforts et de moyens pour endiguer l’insécurité.
La jeunesse nigérienne constitue une majorité écrasante de la population, et cette jeunesse est inactive et mal instruite. Le nouveau Président doit s’atteler à assurer à cette frange de la population, plus d’éducation et créer beaucoup plus d’emplois pour occuper cette jeunesse.
La femme nigérienne est au cœur de toutes les campagnes politiques de tous les candidats, mais une vraie place de choix doit lui être attribuée pour contribuer au vrai développement économique et social du pays. Certes le quota a été rehausser de 15 à 25 % par le gouvernement sortant, il n’en demeure pas moins que ce quota reste encore insuffisant. La femme nigérienne doit être éduquée, formée, encouragée et surtout protégée. C’est ce qui attend le futur Président de la République.
Mais la priorité des priorités sera le faible niveau de scolarisation et l’insuffisance du montant alloué au secteur de l’éducation au Niger, et cela à tous les niveaux.
Le 21 février prochain, 7,4 millions de nigériens sont appelés aux urnes pour choisir entre Bazoum Mohamed et Mahamane Ousmane, les deux candidats en lice pour l’élection présidentielle au Niger, rappelle-t-on.
SML/AS/ANP 0117 février 2021