NIAMEY, 9 août (ANP) – Le Ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Massoudou Hassoumi, a pris part, ce lundi 9 août, à une réunion virtuelle du Conseil de Sécurité des Nations Unies axée sur la « Sécurité maritime ».
La mer et les océans représentent plus de deux tiers de la surface de la planète. Ils constituent un secteur majeur de l’économie mondiale dont des milliards de personnes en dépendent pour leur substance.
Aujourd’hui, près de 90% des échanges commerciaux mondiaux s’effectuent par les voies maritimes. Celles-ci sont non seulement des zones de passages stratégiques, mais aussi des espaces privilégiés pour la pêche ou l’extraction des hydrocarbures et autres minerais.
C’est pourquoi « nous considérons que cette question appelle un renforcement de la coopération et une meilleure gestion de sa prospérité subséquente » a annoncé Hassoumi Massoudou dans le discours qu’il a lu au cours de cette réunion.
« Nous avons donc le devoir impérieux de sauvegarder la sécurité maritime qui est un gage important pour la paix et le développement international » a ajouté le ministre d’Etat en charge des Affaires Etrangères.
La sécurité maritime, rappelle le ministre, « reste précaire malgré les efforts inlassables que nous déployons pour la préserver. En effet, la prolifération et la sophistication d’actes criminels en milieu marin sont devenues une menace persistante pour la paix et la sécurité internationales ». Ces actes ont un effet désastreux sur les activités économiques et alimentent les flux financiers illégaux des pays affectés par ce phénomène.
Le continent africain paie un lourd tribut du fait de « ces actes criminels perpétrés en haute mer. « si dans les années 2000 c’étaient les côtes somaliennes et le Golfe d’Aden qui étaient l’épicentre de détournements des navires marchands, l’insécurité maritime a pris de l’ampleur pour atteindre, depuis une décennie, le Golfe de Guinée » poursuit le ministre d’Etat Hassoumi. Dans cette région, le piratage, tout particulièrement dans l’industrie pétrolière, les prises d’otages pour rançon e le trafic de drogue et d’êtres humains, sont devenus pratiques courantes.
Le Niger, pays enclavé, dont le port d’entrée le plus proche se trouve à plus de 1000 km de Niamey, sa capitale, « subit pleinement l’impact de toute détérioration du climat sécuritaire sur les côtes de ses voisins dotés de littoral maritime, dont les installations portuaires lui servent de point de transit pour son commerce international ».
Le Ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a formulé des recommandations qui peuvent contribuer au renforcement de la sécurité maritime, à l’endroit du Conseil de sécurité. La première est d’ordre politique, qui consiste à consolider la coopération en privilégiant sa dimension multilatérale et globale, avec l’ONU comme fer de lance.
La deuxième qui est d’ordre juridique en assurant une définition commune de la sécurité maritime englobant le vaste éventail de crimes perpétrés en milieu marin.
Pour la troisième recommandation, le ministre a invité les partenaires « à investir les partenaires à investir davantage dans les projets et initiatives de développement, de façon à créer des opportunités pour les jeunes dans les pays ou régions le plus en proie au fléau de l’insécurité maritime ».
Cette réunion virtuelle a été présidée par la République d’inde, qui assure la présidence tournante pour ce mois d’août.
SML/KPM/ANP-071 Août 2021