Niamey, 11 Août (ANP)- Le ministère nigérien de l’environnement et du développement durable et le fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont initié, ce jeudi 11 Août 2022, à Niamey, un atelier de concertation pour amender la note d’idée du ‘’programme d’impact sur la restauration des écosystèmes’’ financé en grande partie par le ‘’Programme FEM-8’’.
Ce projet intitulé «Projet de restauration des forêts et des paysages et de gestion durables des terres au Sahel », précise-t-on, est mis en œuvre par la FAO depuis cinq (5) ans, soit pour la période 2018-2022.
Il est financé par le fonds français pour l’environnement mondial FFEM et l’initiative internationale pour le climat (IKI) du ministère fédéral de l’environnement, de la protection de la nature et de la sureté nucléaire allemand à hauteur de 1 500 000 Euros, soit environ 1 milliard de francs.
Le projet intervient dans les communes de Kollo, Soucoucoutane et Illela au profit de 710 000 bénéficiaires. Il a permis la restauration de 1. 400 ha des terres dégradées et accompagne 9 entreprises coopératives dans des activités génératrices de revenus.
« La présente idée de projet est initiée pour répondre au Programme d’impact sur la restauration des écosystèmes », a indiqué M. Djibo Banaou, représentant de la FAO à l’ouverture de l’atelier.
Selon lui, ce document « porte spécifiquement sur la Gestion intégrée de la doumeraie du bassin versant du Goulbi Nkaba et des écosystèmes adjacents (Région de Maradi) et répond aux principaux domaines d’un programme qui consistent, entre autres, à : s’attaquer aux facteurs de dégradation de l’environnement à travers la lutte contre la dégradation des terres et l’application de solutions intégrées ; restaurer les écosystèmes dégradés et leurs fonctions de renforcement de la biodiversité, de la séquestration du carbone et de la résilience des moyens d’existence des populations », ou encore « promouvoir la sécurité alimentaire et les questions socioéconomiques en appliquant des solutions intégrées » et « renforcer des capacités techniques et institutionnelles».
«Elle a pour objectif global de contribuer à la restauration et à la gestion intégrée de la doumeraie du Goulbi Nkaba et des écosystèmes adjacents dans un contexte de changement climatique », a-t-il insisté.
«Vous allez ainsi l’examiner, l’enrichir et faire des propositions. Vous êtes appelés à identifier, entre autres, les principaux éléments du projet en matière de RFP et son cadre logique, à vérifier et justifier la pertinence des zones d’interventions proposées pour le projet. Il sera question d’examiner les propositions d’arrangement institutionnel pour la mise en œuvre ainsi que les sources potentielles de cofinancement» a déclaré Monsieur Banaoua.
Du point de vue du représentant de la FAO, la restauration des terres et des paysages peut contribuer à mettre fin à la pauvreté, à lutter contre le changement climatique et à prévenir une extinction massive.
« Il est aujourd’hui reconnu qu’il n’a jamais été aussi urgent de restaurer les écosystèmes endommagés auparavant. La FAO est le co-lead (avec le PNUE) de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes qui vise à prévenir, arrêter et inverser la dégradation des écosystèmes sur tous les continents et dans tous les océans », a-t-il laissé entendre.
« Ce projet viendra en appui, aux engagements pris par notre pays de restaurer et valoriser l’exploitation des ressources forestières du pays qui, malgré leurs potentiels limités, jouent un rôle stratégique pour les populations qui en tirent des compléments alimentaires, des médicaments, du fourrage pour le cheptel ainsi que des revenus monétaires additionnels », a indiqué, pour sa part, le secrétaire général du ministère nigérien de l’environnement.
«C’est pourquoi, notre département ministériel s’engage à travers toutes les directions techniques, chacune dans sa sphère de compétence, à accompagner tout le processus jusqu’à son aboutissement et aussi, bien entendu, à être un acteur principal de la mise œuvre du projet qui en découlera » a ajouté M. Souley Aboubacar.
« C’est le lieu ici, d’exprimer tous nos remerciements à l’endroit de la FAO, pour son assistance technique et financière dans le cadre d’élaboration de cette note conceptuelle, qui vient s’ajouter aux appuis multiformes qu’elle a toujours apportés à l’Etat du Niger, particulièrement dans le domaine de l’Environnement et de la lutte contre la Désertification » s’est, en fin, réjoui l’officiel nigérien.
MSB/AS/ANP 0069 Août 2022