Niamey, 1er Déc (ANP)- Après sept (7) ans de mise en œuvre, le projet de capacité et de performance du secteur public pour la prestation de service (PCDS) a enregistré au moins cinq (5) acquis majeurs dans le cadre du renforcement des capacités de l’administration publique et l’amélioration de ses performances, selon Sa’adou Bakoye, secrétaire général du ministère du plan du Niger.
Ce haut cadre de l’administration nigérienne a donné cette information lors d’une cérémonie de présentation des acquis du projet, tenue ce mercredi 1er Décembre 2021, à Niamey.
Le PCDS, note-t-on, est un projet initié par le Gouvernement du Niger avec l’appui de la Banque Mondiale dans le but de renforcer les capacités de l’administration publique et améliorer ses performances afin de fournir des prestations de services de qualité au Niger.
Il devait relever plusieurs défis liés aux réformes de la gestion des ressources humaines de l’Etat ainsi qu’aux finances publiques et à l’évaluation des politiques publiques.
«Le premier acquis [obtenu dans le cadre de ce projet, ndlr] est relatif à la pertinence des activités du projet par rapport aux attentes du Gouvernement et des bénéficiaires », a indiqué M. Bakoye.
«Le second acquis, a-t-il poursuivi, tient à la stratégie de mise en œuvre cohérente adoptée par le projet pour l’atteinte des résultats »
Selon toujours le secrétaire général au Ministère du plan du Niger « le troisième acquis est lié au leadership du projet dans la mise en œuvre des réformes ».
« Le quatrième acquis indéniable du projet est l’adoption d’une démarche intégrée en matière de renforcement des capacités des fonctionnaires en vue d’améliorer l’offre de formation », a-t-il énuméré.
«Enfin, le cinquième acquis réside dans la flexibilité pour le PCDS d’adapter ses interventions aux besoins et à l’évolution des priorités du gouvernement », a-t-il ajouté.
«Cependant, si l’appui du PCDS a servi de socle pour les réformes de la modernisation de la gestion des ressources humaines et des finances publiques, certains résultats restent fragiles et l’intégralité des appuis a été réalisée au niveau central uniquement », a regretté M. Sa’adou Bakoye.
« Il va sans dire que la durabilité des résultats enregistrés par le PCDS dépendra de l’appropriation effective des acquis par les parties prenantes, ainsi que de leur capacité à les faire perdurer », a-t-il fait prévaloir, avant d’assurer « de l’engagement de mon département ministériel à capitaliser ces résultats».
Selon Mme Joëlle Dehasse, représentante permanente de la Banque Mondiale au Niger « ces avancées ont permis au Niger de se mettre à jour avec les réglementations en vigueur au niveau régional, en particulier de l’UEMOA, et d’emboiter le pas vers les bonnes pratiques internationales en matière de finances publiques».
«A travers le PCDS, des réformes structurantes et innovantes de modernisation de l’administration publique ont été entreprises et le Niger peut en être très fier », a commenté l’ambassadrice de l’institution financière internationale.
«Le défis pour nous tous, aujourd’hui, est de capitaliser sur ces réalisations, de les consolider et de les pérenniser », a soutenu Mme Joëlle Dehasse.
Selon son coordonnateur, M. Kanta Mahaman Sani, le design du PCDS a connu au cours de son cheminement un reprofilage « pour répondre à l’impératif d’investir de façon significative sur les fondamentaux de la gestion publique en vue de créer les capacités nécessaires de prestation de services».
«De même, avons-nous relevé, à cette occasion, le réel intérêt et la mobilisation effective, à nos côtés, de l’ensemble des parties prenantes », a-t-il poursuivi.
« Nous osons espérer que cette convergence d’actions se poursuivra, pour aboutir à un consensus général autour des réformes du secteur public au Niger » a, enfin, déclaré le coordonnateur du projet.
MSB/AS/ANP 005 Décembre 2021.