Niamey, 1er Oct (ANP) – Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’État le Général Abdourahamane Tiani a dans une interview accordée à la télévision nationale (RTN) ce samedi 30 septembre 2023, rappelé les causes qui ont amené les forces militaires à renverser le régime de la 7ème République le 26 juillet dernier.
Avant d’évoquer ces causes, le Président Tiani a tenu à présenter ses condoléances au nom du CNSP et du peuple nigérien, aux familles des FDS ainsi que les civils ayant perdu leurs vies, tout en remerciant le peuple nigérien et la communauté internationale pour leur soutien dans cette nouvelle démarche.
Pour le Général Tiani, ’’les causes qui nous ont poussé à renverser le régime précédant sont énormes, mais nous pouvons citer l’aspect sécuritaire qui se dégrade de plus en plus et auquel s’ajoute la corruption qui fait que les biens publics sont encaissés par un certain nombre de populations au détriment des autres nigériens’’.
En ce qui concerne cette insécurité, ”les forces militaires ont décidé d’agir pour éviter que le peuple Nigérien perde tout, y compris le Niger car l’insécurité prend une grande ampleur et les autorités ne font rien pour y remédier’’ a souligné le Président du CNSP qui s’engage à prendre des dispositions pour que tout cela soit qu’un souvenir.
En effet, l’Armée française qui, contrairement à ce que pensent les gens, était présente au Niger depuis dans les années 2010, se vante ’’d’aider le Niger dans la lutte contre l’insécurité, ce qui n’est pourtant le cas, car sinon l’insécurité n’aurait pris de telle ampleur dans notre pays’’.
Par ailleurs, ’’le peuple nigérien est témoin que depuis plus de dix ans que la France intervient au Niger, aucun militaire français n’a été tué alors que des milliers de nigériens dont militaires et civils ont perdu leur vie dans cette lutte’’ a-t-il dénoncé.
L’ambassadeur français après tant d’insistance, ’’a fini par quitter le pays’’ a fait remarquer le Chef de l’État selon qui, ’’c’est la France elle-même qui a décidé de mettre fin à son accord militaire avec le Niger. Cependant ses militaires n’ont plus de raison de rester dans notre pays, voilà pourquoi nous avons demandé leur départ définitif, et le peuple s’est décidé à veiller pour qu’il en soit ainsi’’.
’’Nous allons traiter dans l’avenir, avec des partenaires qui vont nous respecter, qui ne vont pas nous exploiter et s’il faut encore faire des accords avec la France, il faudra que le peuple nigérien donne son accord par rapport à cela’’ a-t-il promis.
’’La communauté internationale dont le Mali et le Burkina Faso, ont donné leur soutien inconditionnel au Niger dans cette lutte car on ne peut pas lutter contre le terrorisme au Niger en écartant le Mali et le Burkina, nous sommes obligés de traiter avec eux , même si pour ailleurs d’autres qualifient cela d’une alliance des pays pauvres’’ a indiqué le président du CNSP.
’’Nous première alliance avec eux, c’est la sécurité’’ a-t-il fait savoir, notant que ’’tout ce qui peut toucher le Niger en matière d’insécurité, le Mali et le Burkina s’engagent à nous soutenir, et vice versa. Nous formons donc une force unique dans cette lutte contre le terrorisme qui nous a été imposé’’.
Il y’a deux mois depuis la prise du pouvoir par les forces militaires, le Président Tiani a rappelé ’’qu’en plus du terrorisme auquel nous faisons face, la CEDEAO a décidé d’intervenir militairement au Niger, il nous faut donc prévoir non seulement des militaires pour lutter contre le terrorisme, mais aussi d’autres pour répondre en cas qu’une éventuelle intervention de la CEDEAO, avec le soutien bien sûr de ces deux pays partenaires’’ avec lesquels le Niger, nous avons désormais signé l’Alliance des États du Sahel (AES) le 16 septembre 2023.
DBZ/SML/ANP/005/Octobre 2023