Niamey, 21 Mars (ANP) – Au Niger, la Cour Constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays en matière électorale et d’interprétation de la Constitution, a procédé, ce dimanche 21 mars 2021 en début de soirée, à la proclamation des résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle du dimanche 21 février 2021.
Elle a confirmé, avec quelques différences près et après avoir épuisé les recours déposés par les deux candidats, les résultats globaux provisoires proclamés le 23 février dernier par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI, Institution en charge d’organiser les élections) et qui donnaient vainqueur le candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya, au pouvoir), M. Mohamed Bazoum.
Selon les résultats de la Cour Constitutionnelle, M. Bazoum Mohamed est élu Président de la République après avoir recueilli 2.492.049 voix, soit 55,66% des suffrages exprimés valables, contre 1.983.070 de voix pour son challenger, M. Mahamane Ousmane du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR Tchanji, Opposition).
Le Président élu Bazoum Mohamed succédera ainsi au Président Issoufou Mahamadou le 02 Avril prochain, date prévue pour son investiture.
Quelque 4.684.572 sur les 7.446.556 électeurs nigériens inscrits se sont déplacés dans 25.830 bureaux de vote, soit un taux de participation de 62,91%.
Ces résultats, note-t-on, seront transmis à la Cour Constitutionnelle qui procédera, à la proclamation des résultats définitifs et donc à la désignation du futur Président de la République. Ce qui consacrera le premier passage démocratique du pouvoir entre un Président démocratiquement élu et un autre au Niger.
Rappelons que suite à la proclamation des résultats globaux provisoires, des violentes manifestations ont particulièrement émaillé la capitale Niamey sous fond de protestation, de pillage de biens publics, de dégradation d’édifices, etc.
Plusieurs centaines de personnes dont l’opposant Hama Amadou sont actuellement arrêtées et déférées au parquet. Elles sont poursuivies pour un ou plusieurs chefs d’infractions dont, entre autres, incendie volontaire de lieu habité, attroupement armé, vol en réunion avec arme et violence par effraction, dégradation d’édifices, de véhicules, d’objets mobiliers, violence exercée sur les agents des forces de l’ordre, rébellion, coups et blessures volontaires avec armes.
Ces personnes sont également poursuivies pour complot contre l’autorité de l’Etat, propagande à caractère racial, régionaliste ou religieux, complicité d’incendie volontaire des maisons d’habitation, de meurtre, de dégradation des biens publics et privés et des véhicules, de vol en réunion, etc.
KPM/ANP- Mars 2021