Niamey, 11 Oct (ANP) – La ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, a présidé ce Mardi 11 octobre 2022, la journée internationale de la Jeune Fille, Edition 2022, sous le thème ‘’l’heure est venue, nos Droits, Notre Avenir’’, dans l’enceinte de la salle Internationale de Conférence Mahatma Gandhi.
Le choix de ce thème met l’accent sur la nécessité de relever les défis auxquels sont confrontées les filles et promouvoir leur autonomisation, et réaliser de manière effective leurs droits fondamentaux.
la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a rappelé, ‘’qu’en cette circonstance, l’attention soutenue et constante de la communauté Internationale aux questions de promotion et protection des Droits de l’enfant et particulièrement de la jeune, s’est traduite par l’adoption de plusieurs instruments juridiques dont la mise en œuvre par les Etats parties, fait l’objet d’un suivi régulier garantissant un mieux-être pour les enfants’’.
Pour la ministre, ‘’ c’est le cas de la convention Relative aux Droits de l’Enfant (CDE) et la charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE), marquant l’engagement de nos pays à promouvoir et protéger les droits des enfants’’.
‘’C’est dans cette lancée de réalisation des droits que l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté une résolution le 19 Décembre 2011 dans laquelle le 11 octobre a été proclamé, journée Internationale de la jeune fille parmi les efforts déployés dans le cadre de protection et de reconnaissant ainsi les droits des filles et des difficultés particulières qu’elles rencontrent à travers le monde’’.
Selon toujours la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, ‘’ le caractère préoccupant de la situation des droits des femmes en général et des filles en particulier, a conduit le gouvernement à s’engager dans la lutte contre l’inégalité du genre et contre les nombreuses discriminations et violences dont elles sont victimes’’.
Elle a poursuivi son allocution en donnant ‘’l’occasion par excellence de rappeler les efforts remarquables consentis par le gouvernement en faveur des filles, les progrès enregistrés et nos perspectives face à la persistance de certains défis qui affectent la vie des adolescentes’’.
‘’Parmi les efforts déployés dans le cadre de protection et de promotion des droits de ce groupe vulnérable, figurent entre autres, l’adoption du Décret portant protection, soutien et accompagnement de la jeune fille en cours de scolarité ; la création des internats pour jeunes filles afin de faciliter leur Éducation ».
Par ailleurs, ‘’l’élaboration d’une stratégie pour la promotion de la scolarisation de la jeune fille et la mise en place des programmes communautaires holistiques visant à combattre les violences et les pratiques néfastes’’.
‘’Ces efforts ont certes contribué à l’amélioration des indicateurs de développement, mais des défis restent encore à relever ; c’est pourquoi, le gouvernement entend poursuivre la mise en œuvre des politiques sectorielles intervenant dans la promotion des droits des filles’’ a expliqué Mme Allahoury Aminata Zourkaleini.
Auparavant le gouverneur de Niamey, M. Oudou Ambouka, a indiqué que, ‘’l’Assemblée Générale des Nations Unies depuis le 10 décembre 2011, cette journée vise à impliquer davantage les jeunes filles à s’engager et à plaider en faveur de leurs droits. Quant à la communauté Internationale, de se mobiliser pour défendre la cause des jeunes filles, d’où le thème retenu pour l’édition 2022’’.
Pour le gouverneur de Niamey, ‘’le grand public doit accorder une attention toute particulière aux questions qui concernent les jeunes filles’’.
Le Représentant du Système des Nations Unies, M. Emmanuel Gignac a rappelé que, ‘’plus de 600 millions d’adolescentes dans le monde dont chaque année, 12 millions de filles sont mariées avant d’atteindre l’âge de 18 ans’’.
Pour Emmanuel Gignac, ‘’au Niger, plus de la moitié des jeunes filles sont mariées avant 18 ans, et une fille sur 3 avant l’âge de 15 ans. On constate des progrès, mais ils sont lents à émerger mais deviennent enfin visibles. Beaucoup plus de filles vont à l’école, la proportion des femmes de 20-24 ans mariées avant 18 ans est passée de 76% en 2012 à 65% en 2021’’.
‘’Malgré ces progrès, les mariages précoces perdurent et continuent d’avoir un impact sérieux sur la santé des jeunes filles, tant physique que mentale, sur leur éducation et leur épanouissement personnel. Et il n’y a aucun doute que cet état de fait contribue à hypothéquer le potentiel que ces jeunes filles portent et la contribution qu’elles auraient pu offrir au bien-être de leur famille, de leur communauté et plus largement au développement du pays’’ a-t-il fait savoir.
Selon toujours le Représentant du Système des Nations Unies, ‘’ le monde change et les adultes doivent changer avec lui, il est impératif que la moitié de la jeunesse ne soit pas laissée pour compte, réduite au silence et ici au Niger il reste beaucoup à faire’’.
Enfin , ‘’le Système des Nations Unies, en particulier à travers son Plan Cadre, de coopération des Nations unies pour le développement Durable (PCC), s’engage aux côtés du gouvernement et des communautés pour améliorer les conditions d’apprentissage des filles, construire des Écoles qui prenne en compte les besoins en eau, hygiène et assainissement
La représentante du Plan Internationale au Niger, Mme Djamila Courou, a déclaré que, ‘’cette journée a été instituée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 19 décembre 2011 suite à l’adoption de la résolution 66/170 afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde’’.
‘’Cette journée met l’accent sur la nécessité de relever les défis auxquels les filles sont confrontées, de promouvoir leur autonomisation et le respect de leurs droits humains, investir dans la réalisation des potentiels des adolescentes, permet de défendre les droits et d’assurer un avenir plus équilibré et plus prospère’’ a-t-elle ajouté.
Pour Mme Djamila Courou, ‘’chaque année, le 11 octobre, le Plan lance une campagne annuelle aux filles, l’égalité et pour donner aux filles la possibilité de faire entendre leurs voix, de se mobiliser pour leur droits et de rappeler l’importance des droits des filles et notamment le droit à l’éducation afin qu’elles puissent contribuer efficacement au développement économique de leur pays’’.
HA-RBN/SML/ANP/065/Octobre 2022