Niamey, 12 Octobre (ANP)- Le Gouvernement nigérien envisage la création d’une assurance agricole indicielle pour mettre les producteurs à l’abri des catastrophes.
C’est une annonce faite par le ministre de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, Laouan Magagi lors d’un point de presse qu’il a animé ce mercredi 12 octobre 2022, à son cabinet.
La création d’une assurance pour le secteur de l’agriculture et de tous les autres secteurs en lien avec l’environnement est une nécessité, a expliqué le Ministre Laouan Magagi.
Cette sortie médiatique est une occasion pour le ministre Laouan Magagi de rappeler qu’au « cours de la dernière décennie, le Niger a été confronté à une série de sécheresses et inondations plus ou moins sévères aboutissant à des crises alimentaires, nutritionnelles et pastorales au moins une année sur deux ».
Selon lui, ces calamités naturelles ont détruit une bonne partie de la production agro-sylvo-pastorale du pays au cours de cette période.
« Comme les autres pays du sahel, le changement et la variabilité climatique ont continué d’exposer le Niger à une pluviométrie aléatoire, insuffisante ou abondante et soudaine, souvent en même temps que d’autres aléas naturels et anthropiques », a-t-il souligné.
Il a en outre indiqué que « le principal problème auquel le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique se trouve confronté aujourd’hui au Niger est dû au changement climatique qui entraîne une accumulation des phénomènes météorologiques extrêmes, particuliers, des sécheresses, des inondations, des températures élevées, des vents de sable, des pluies fortes et brutales qui impactent le revenu des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques ».
« Pour faire face à ces défis, le Gouvernement du Niger, en étroite collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, la société civile, le secteur privé et les autres acteurs nationaux et internationaux de développement, est en train de mettre en place un mécanisme de partage des risques de catastrophes tel que l’assurance agricole », a renseigné l’officiel nigérien.
Selon ce membre du Gouvernement nigérien, il existe plusieurs types d’assurances agricoles. Il y a par exemple l’assurance agricole traditionnelle, l’assurance agricole climatique et l’assurance agricole indicielle, a-t-il énuméré.
Le Gouvernement nigérien a opté pour l’assurance agricole indicielle qui « est considérée comme une branche d’activité spéciale de l’assurance », a fait savoir le ministre nigérien en charge de la gestion des catastrophes.
« Elle entre dans le cadre du transfert du risque qui se définit par la cession du risque à un tiers contre le paiement d’une prime », a-t-il ajouté, avant d’indiquer que c’est aussi « un mécanisme de protection des personnes à faibles revenus contre les risques en échange du paiement de prime d’assurance à leur besoin et niveau de risques.
Selon des données officielles, de 1973 à 2013, le Niger a enregistré plus de 3.700 catastrophes, ayant occasionné une perte estimée à plus 40 milliards de francs CFA, soit un peu moins de 800 millions de dollars américains.
MSB/AS/ANP 072 octobre 2022