NIAMEY, 27 Octobre (ANP) – Des acteurs des partis politiques et des médias ont mené, ce mardi 27 octobre 2020 à la Maison de la Presse de Niamey, des échanges « très fructueux » sur les modalités d’accès des partis politiques et des candidats aux médias publics et privés en période électorale.
C’était à l’occasion d’un atelier de formation organisé par le Conseil Supérieur de la Communication (CSC, Organe de régulation des médias nigériens) en prélude à la tenue des échéances électorales prévues fin 2020 début 2021 au Niger.
Avec l’appui de l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA), cette formation avait pour objectif de partager avec les participants les différents textes réglementaires initiés en la matière par le CSC.
Des débats fort enrichissants ont ponctué cette journée d’échanges, les participants ayant plus mis l’accent sur la couverture médiatique des activités politiques pendant les campagnes électorales, particulièrement l’accès égal et gratuit aux médias publics (ANP, ONEP, ORTN).
Si certains (acteurs politiques) trouvent qu’en plus de l’accès égal et gratuit aux médias publics, les partis politiques ne doivent pas être limités dans leur accès payant à ces médias, d’autres par contre (CSC) expliquent qu’il y va du principe de l’équité même qui incombe à l’Organe de régulation.
Cette équité, fait-on remarquer, est également respectée au niveau des médias privés qui sont tenus de transmettre aux CSC leurs grilles tarifaires pour que ce dernier veille à leur respect scrupuleux.
A la fin de ces échanges, le Secrétaire Général du CSC, M. Souleymane Anza, a insisté sur la nécessité pour les organes de presse de ne pas diffuser ou publier les messages, déclarations, harangues, sermons et professions de foi à caractère religieux, diffamatoire ou injurieux, tout comme ceux qui s’appuient sur des arguments à caractère régionaliste, ethnique et racial.
Il est également interdit, a-t-il rappelé de diffuser ou de publier toute sorte de stigmatisation et de sexisme visant à inciter les populations à la violence, à la fraude et à la corruption, ou encore toutes formes de propagandes visant à inciter les populations à la désobéissance civile.
Notons que pour encadrer l’accès des partis politiques et des candidats indépendants aux médias publics et privés, le CSC a élaboré et fait adopter huit (8) textes réglementaires devant lui permettre de remplir sa mission d’assurer et garantir la liberté et l’indépendance des moyens de communication audiovisuelle, de la presse écrite et électronique dans le respect de la loi.
Le Niger, note-t-on, s’apprête à organiser des consultations électorales (locales et générales) pour lesquelles le collège électoral est convoqué le 13 décembre 2020 pour les municipales et les régionales, le 27 décembre 2020 pour la présidentielle 1er tour, qui sera couplée aux législatives.
Une trentaine de candidats sont d’ores et déjà déclarés pour la présidentielle dont le dépôt de candidature sera clôturée le 6 novembre prochain. Cette élection consacrera la première alternance démocratique au Niger.
KPM/ANP-0178 Octobre 2020