Ouverture du sommet du Conseil de l’Entente : les chefs d’Etat veulent sortir l’Organisation de sa léthargie
Niamey, 17 Déc (ANP) – le sommet des Chefs d’Etat du Conseil de l’Entente s’est ouvert lundi matin au Palais des Congrès de Niamey en présence des chefs d’Etats des pays membres du Conseil pour se pencher notamment sur la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest et les grands projets de développement au sein des cinq Etats membres de l’Organisation (Bénin, Burkina Faso, Côte d’ivoire, Niger et Togo).
Les présidents Blaise Compaoré du Burkina, Boni Yayi du Bénin et Faure Gnassingbé du Togo et Alassane Ouattara arrivés dans la capitale nigérienne pour prendre part à cette réunion aux cotés de leur homologue, Mahamadou Issoufou vont examiner les travaux des experts, notamment un projet de budget, la Convention sur la création du Fonds de développement et la Convention relative au Centre régional de formation pour l’entretien routier visant à en faire une institution spécialisée du Conseil.
Dans une allocution de bienvenue, le chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issoufou hôte du sommet a souligné les potentialités socio-économiques des pays membres du Conseil, « un espace économiquement viable avec plus de deux millions de kilomètres carrés et plus de 68 millions d’habitants ». Les pays regorgent d’immenses ressources naturelles allant de l’uranium au pétrole en passant par l’or, le manganèse, le fer, les phosphates, le charbon, le ciment, l’eau, les ressources agro-pastorales et halieutiques etc.
« Le capital humain et les ressources naturelles dont regorge cet espace, mobilisés et développés de manière intégrée, dans la paix, la liberté et la sécurité, peuvent faire de notre sous-région une des plus prospères au monde » a indiqué le président nigérien.
Pour le président Issoufou, cette perspective peut justifier, à elle seule la décision prise, il y a un an, le 05 Décembre 2011 à Cotonou, par notre Conférence de « sortir notre Organisation de sa léthargie et d’en faire un précieux instrument de concertation politique et de coopération économique, en harmonie avec les autres organisations sous-régionales, notamment l’UEMOA et la CEDEAO ».
Il a ainsi souligné la nécessité de « mettre un accent particulier sur le développement des infrastructures » pour exploiter l’immense potentiel de notre sous-région, en particulier la réalisation des infrastructures ferroviaires notamment celle de la boucle ferroviaire Parakou-Dosso- Niamey-Téra-Kaya.
Le président nigérien a par ailleurs salué les efforts de médiation menée par le Président Blaise Compaoré dans la crise malienne, ainsi que la contribution du Président Faure Gnassingbé du Togo dont le pays est actuellement membre du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.
Il a fondé l’espoir que « les institutions de la transition malienne retrouveront la cohésion et la force » nécessaires à la libération du nord du Mali pour créer ainsi les conditions d’organisation d’élections libres et transparentes dans les meilleurs délais.
Mahamadou Issoufou a enfin renouvelé son appel au Conseil de sécurité pour qu’il autorise, « le plus rapidement possible », l’envoi d’une force internationale pour aider à la libération du nord Mali dont les populations sont actuellement dans une immense détresse.
DMM/ANP/ Décembre 2012