Niger : Chronique d’un an de luttes pour la souveraineté nationale

Niger : Chronique d’un an de luttes pour la souveraineté nationale

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Niamey, 25 juillet (ANP)-Depuis l’avènement du conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le 26 juillet 2023, le peuple nigérien est resté debout et uni pour défendre la souveraineté du pays dans une ambiance ravivant le patriotisme.

Partout fleurissaient les couleurs nationales et celles des pays partenaires sur fond des chants patriotiques et de l’hymne national ’’ honneur de la patrie’’.

Avec les cris de ralliement ‘’Zancen Kasa ne’’, ‘’laabu sanni no’’ des brigades de veille citoyennes ont pris possession des carrefours et des points stratégiques dans la capitale au moment fort des menaces d’agression militaires de la CEDEAO.

La marche historique du 02 septembre 2023, l’initiative des forces populaires dont le front patriotique pour la souveraineté a fait date dans l’histoire de l’émancipation du Niger de l’emprise capitaliste. Les manifestants attendaient exiger des forces françaises et dénoncer les sanctions injustes de certains pays et institutions.

Le peuple a installé son quartier Général à la base 101 abritant les forces françaises après le refus de cette troupe de quitter le sol nigérien au terme du délai de l’accord dénoncé par les nouvelles autorités du CNSP.

Niamey a notifié le 5 aout la remise en cause d’une série d’accords militaires signés entre 1977 et 2020.

Ils étaient des milliers des personnes à se réunir, ce samedi 2 septembre 2023 devant la base aérienne de Niamey à la place de la résistance ex Rond-point Escadrille pour exiger le départ des troupes françaises, fortes de 1500 soldats, du Niger.

Tôt ce matin, plusieurs manifestants s’étaient joints aux autres qui ont passé la nuit du vendredi 1er septembre à la devanture de la base militaire française de Niamey en réponse à l’appel du mouvement M62 (société civile nigérienne) pour un sit-in de 3 jours.

Sur les pancartes tenues par ces manifestants, hommes et femmes de tous âges confondus, on pouvait lire entre autres « le Niger appartient aux nigériens » ; « Vive le Niger, Abas la France » ou encore « la France Dégage », le tout rythmé par les sons de vuvuzelas et autres instruments.

Dans l’après-midi, d’autres manifestants regroupés un peu partout à travers la ville de Niamey sont venus s’ajouter aux autres, déjà sur place.

L’axe (rond-point aéroport-rond-point 6ème) et celui du (rond-point escadrille au rond- point police secours) ont été pendant plusieurs heures bloqués par la forte mobilisation des manifestants.

‘’Je suis venu pour dire non à la présence des troupes françaises au Niger ‘’ a déclaré le nommé compétant qui ajoute que tous les traitres du Niger doivent être jugés conformément aux textes en vigueur.

‘’C’est la première fois que j’ai assisté à une manifestation qui a réuni tant de personnes’’, a dit, pour sa part, M. Alhousseini qui s’est dit fier des couleurs du pays.

Pour rappel, les nouvelles autorités du Niger ont dénoncé le 03 Août dernier les accords de défense avec la France.

Le vendredi 08 septembre 2023, ce sont des centaines de fidèles hommes, femmes et enfants qui ont assisté à la prière de vendredi dite Jummah à la devanture de l’escadrille dénommée dorénavant place de la résistance.

La prière a été dirigée par l’Iman Abdoul Malik Hassoumi en présence notamment de plusieurs leaders religieux et des acteurs de la société civile nigérienne. 

Après la Koutouba, et les deux Rakat, des invocations ont été dites pour que ces forces françaises quittent à jamais notre pays et que la paix et la stabilité y règnent.

A l’issue de la prière, le Coordonnateur de M62, M. Abdoulaye Seydou a indiqué ‘’qu’ils sont venus pour prier  ensemble la prière de vendredi afin d’invoquer Allah à descendre sa miséricorde sur notre pays’’.

Aussi, a-t-il poursuivi ‘’ la souveraineté nationale est la dignité du peuple, donc nous exigeons que ces forces quittent notre pays et quelques soient les dirigeants qu’on aura au pouvoir dans ce pays’’.

Selon M. Abdoulaye « Ce sont les citoyens qui détiennent la souveraineté du pays, donc nous voulons mettre dans l’esprit des citoyens que quelques soient les dirigeants qui viendront, nous nous devons d’être conscients et rester dans la même posture de défendre nos Droits’’.

Il a par la suite ajouté « qu’aujourd’hui selon des informations que nous avons à notre possession concernant le départ de ces forces, nous n’avons aucun doute qu’ils vont quitter ».

Un autre membre de M62, M. Mahamadou Amadou a, quant à lui, souligné que « notre pays est dans une situation très difficile, et c’est pour cela que nous, les musulmans du Niger et tous les collectifs des associations islamiques sont réunis ici ». 

Il a, enfin, appelé le peuple nigérien à  »se réunir et d’être solidaire pour que le combat que nous menons, jour et nuit, soit un combat honorable et noble ».

Notons que les Kounout, les prêches et les prières ont continué jusqu’au la soirée après la prière de Icha.

Le mouvement M62 (société civile nigérienne) a organisé, le dimanche 10 septembre 2023 à la place de la résistance sise au rond-point escadrille, un concert géant pour exiger le départ des troupes françaises du territoire nigérien.

Au cours de ce concert plusieurs artistes se sont produits sur scène à travers des prestations traitant des questions relatives au patriotisme, et à l’indépendance des pays africains.

A cette occasion, une délégation de conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) conduite par le chef d’Etat –Major des armées, le général de brigade Salaou Barmou est venue transmettre aux manifestants, campés depuis plusieurs jours, les salutations du chef de l’Etat nigérien, le général Abdourahamane Tiani ainsi que son soutien pour la mobilisation pour le combat qu’ils mènent pour la souveraineté du Niger. 

 « La mobilisation doit continuer, elle doit continuer jusqu’à ce que le départ des troupes françaises que vous avez demandé à grand cri soit effectif », a lancé le général Salaou Barmou à l’endroit du public et rassure en tant que Forces de Défense et de Sécurité (FDS) « nous prenons l’engagement solennel de ne pas faillir ».

Le chef d’Etat –Major des armées d’affirmer que ‘’ nous sommes mobilisées avec vous pour notre souveraineté, ce message il faut le porter à vos familles, à vos amis et à toute la nation.

La société civile a organisé, le samedi 16 septembre 2023 au rond-point escadrille dénommé la place de  » la résistance », une marche suivie de meeting pour exiger le départ des troupes militaires française du sol nigérien.

 Cette marche qui est partie de la Place Toumou, dans les environs de 15 h a eu lieu à la place de la ‘’résistance ’’ (rond-point escadrille en face de la base militaire française).

 »Le but ultime de cette sortie n’est rien d’autre que nous voulons faire quitter la France du sol nigérien » a dit l’acteur de la société civile, M. Abdoul karim Bano, qui a poursuivi en soulignant que  »la mobilisations d’aujourd’hui, c’est de continuer jusqu’à l’atteinte de nos objectifs , depuis le mot d’ordre lancé le 2 septembre dernier, les citoyens sont déterminés pour défendre la souveraineté du Niger , nous n’allons pas quitter le lieu sans le départ des forces étrangères françaises ».

Le secrétaire général de l’Union des Étudiants Nigeriens de l’Université de Niamey (UENUN), M. Bakin Batouré Almoustapha, a indiqué qu’ »Aujourd’hui les populations sont en train de montrer leur détermination même s’il faudrait marcher jusqu’à à traverser le Niger et libérer notre État, nous sommes prêts à le faire  ».

‘‘Le peuple nigérien est resté uni et solidaire depuis l’avènement de 26 juillet dernier, les citoyens doivent rester debout jusqu’à la libération de notre cher pays le Niger ».

‘‘Les citoyens et les nouvelles autorités ont décidé de faire quitter la France, l’État a résilié tous les accords avec la France, le peuple demande au CNSP de dénoncer les accords militaires qui existent entre le Niger et la France et de nationaliser la compagnie d’extraction minière du Niger ‘‘.

Urgences des Panafricanistes du  Niger organisent cette rencontre en mémoire de la date d’anniversaire du  » Non » de SÉKOU TOURÉ et DJIBO BAKARY au Référendum du Général Charles de Gaulle du 28 Septembre 1958.

En prenant la parole l’activiste KEMI SEBA a  » tenu à remercier le vaillant peuple du Niger. Le peuple nigérien est résistant dans son combat pour la souveraineté ».

Il poursuivit  »chaque peuple a le droit de trouver la liberté, chaque peuple a le droit de trouver son indépendance et sa dignité, si la France ne veut pas que l’Afrique respire, nous allons les chasser nous sommes dignes, unis et courageux’’.

‘‘Nous soutenons le Général Tiani, nous soutenons les militaires qui ont pris leurs responsabilités, ils ont écouté le peuple, ils ont arrêté le mécanisme du néocolonialisme » a-t-il dit avant d’appeler ‘’la France ne pas faire l’erreur d’essayer d’attaquer le peuple nigérien, nous sommes une nouvelle génération, nous voyons le monde entier qui veut vivre de la liberté, nous n’acceptons jamais le néoclassicisme, les africains veulent la liberté, tous les panafricains et le peuple ont montré à l’humanité que le peuple du Niger a changé « .

Le Président du front patriotique pour la souveraineté, M. Anass Djibril de  » féliciter la délégation de M. Kemi Seba, l’honorable Abdourahamane Oumarou qui, à un moment donné de l’histoire, a fait du départ des forces françaises son cheval de bataille, les FDS, la presse nigérienne, ainsi que l’ensemble du peuple nigérien qui a accepté depuis le 2 septembre passé, malgré l’obscurité ainsi que toutes les souffrances, à passer les nuits ici devant l’escadrille pour forcer la France et ses forces à dégager de notre sol ».

 »Le front patriotique pour la souveraineté et la paix rappelle que notre combat ne se résigne pas au départ d’ex forces françaises, s’il y a une chose dont on est certain et sûr, c’est ce départ car le Niger appartient aux nigériens et non aux français » a soutenu son coordonnateur qui a rappelé ‘’au président Macron que les français vont partir d’ici la fin de l’année, et que le chronogramme de ce départ ne relève pas de la compétence de la France, c’est au Niger, au CNSP et au peuple nigérien d’imposer cela’’.

‘’Nous avons dit et nous répétons que le peuple Nigérien est désormais libéré et se battra face à n’importe quelle personne qui tenterait d’agenouiller le pays comme le régime précédent. A partir de cet instant, nous sommes derrière le CNSP et nous les encourageons, mais nous estimons que le peuple doit être au cœur de toutes les décisions’’ a déclaré Anass Djibil pour qui ‘’toutes les personnes qui sont impliquées dans des gestions sales pendant la gestion passée doivent payer de leurs actions’’. 

‘’Le Niger doit être dans ses droits, nous demandons que justice soit faite au pays et à son peuple pour que ceux qui ont comploté contre le pays puissent payer au grand jour’’ a-t-il poursuivi tout en avertissant ‘’désormais le peuple ne doit plus avoir peur d’un dirigeant, mais plutôt à ce dernier d’avoir peur du peuple’’.

Nous rappelons l’opinion publique nationale et internationale que d’ici où nous sommes, ce n’est pas la théorie de Macron qui va nous faire quitter cette base, nous sommes là jusqu’au jour où ces soldats quitteront la base aérienne.

Le Front Patriotique pour la Souveraineté  a organisé, ce dimanche 1er  octobre 2023, à la place de la résistance, une marche suivie de meeting pour célébrer  une victoire de la résistance du peuple nigérien.

Cette marche qui est partie de la Place Toumou, dans les environs de 16 h a eu  lieu à la place de ‘’résistance ’’ où s’est stationnées des troupes françaises.

Le Ministre des Affaires Etrangères Yaou Bakary Sangaré  a saisi  cette  occasion pour faire la situation qui a prévalu autour de  la 78ème assemblée générale de Nations-Unies.   » Au cours de cette rencontre nous avons largement suivi des hommes qui ont contribué à nous soutenir, nous avons fait part de l’aversion du peuple nous avons fait part de toutes les incompréhensions que le Niger fait l’objet notamment des organisations sous régionales, notamment certaines puissances dont la France, qui imposent à notre continent ».

Aujourd’hui le Niger est devenu la clé de l’actualité, la France ne voulait pas qu’on parle pace qu’ils ne veulent pas que nous dénoncions les accords  ».

La lutte ne fait que commencer, le chemin est long et les marabouts sont là jour et nuit pour implorer Dieu, nous avons des richesses qu’on va partager avec le monde entier.

Les gens ont voulu perturber notre participation à tous ces travaux, ils n’ont pu empêcher de prendre en charge nos partenaires, les pays voisins comme le Mali et le Burkina Faso dont nous leur présentons tous nos remerciements.

Les peuples sont là pour nous accompagner de leur soutien et leur détermination à se battre jusqu’au bout pour la conquête de la souveraineté de notre pays pour la conquête de l’indépendance véritable de notre pays et pour la dignité.  Je vous exhorte à garder le temps qui reste, à vous concentrer sur l’objectif du peuple nigérien qui est désormais debout, uni et solidaire.

Les femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie (FESPa) ont célébré, à la place de la résistance dans la soirée de ce mercredi 22 novembre 2023, la victoire des forces armées (FAMA) ayant libéré Kidal au Mali.

Elles sont nombreuses, les femmes nigériennes et des pays voisins du Mali, Burkina Faso, à se réunir pour célébrer, sur fond d’animations culturelles, la victoire à la suite de la libération de Kidal -Mali.

Dans une déclaration lue à cette occasion, la présidente de ce regroupement (FESPa), Mme Maria Amadou a rappelé que  »le 14 novembre 2023, le Président de la transition malienne, Assimi Goita annonçait, au grand bonheur de tous, la libération de Kidal. Cette annonce, vécue par les populations maliennes comme une délivrance, reçue par les peuples frères du Sahel, mais aussi de l’Afrique, comme une libération, est une victoire historique contre les forces obscurantistes et les ennemis du Sahel et de l’Afrique toute entière ».

 »En cette heureuse occasion, nous, Femmes Engagées du Niger, nous joignons au peuple frère du Mali, plus spécialement à nos sœurs maliennes pour partager leur joie, leur bonheur de voir renaître l’espoir d’une vie sociale, économique et civique, de voir reprendre dans cette partie du pays, longtemps meurtrie et ségréguée, et exprimer aussi nos vives félicitations aux Dignes Autorités du Mali pour l’opération militaire exceptionnelle accomplie » a-t-elle poursuivi tout en soulignant que  »le délai relativement très court pris par les autorités maliennes pour libérer ce territoire occupé, coupé du reste du Mali depuis d’interminables années, interpelle plus d’un. Il nous rappelle la terrible perception qu’avaient, très tôt, des esprits bien avisés, sur la présence des forces jadis dites « forces amies » ».

Pour la présidente des femmes engagées,  »ce délai court, disais-je, ne fait que valider toutes les critiques, tous les reproches longtemps exprimés contre les présences militaires étrangères, installées sur cette partie du territoire n’assurant, à l’évidence, que la sécurité, le soutien aux groupes armés terroristes, avec en filigrane d’autres sombres desseins ».

C’est pourquoi, a-t-elle indiqué,  »nous nous réjouissons des résolutions prises par le Burkina Faso, le Mali, et tout récemment, le Niger, de mettre fin à des accords dits de défense qui ont fait en réalité le nid et le terreau de l’insécurité dans nos pays ».

  »Nous regrettons et fustigeons l’attitude des Chefs d’Etat de la CEDEAO qui se sont comportés en fidèles vassaux de la France, au détriment et à l’encontre des intérêts vitaux de nos vaillants peuples du Sahel » a-t-elle, par ailleurs, fustigé avant de  »réitérer notre ferme engagement à lutter contre les ingérences et les projets inhumains d’asphyxier nos peuples, exprimons notre entière et pleine solidarité aux autorités de l’Alliance des Etats du Sahel, dans leurs projets de recouvrement de la souveraineté des Etats du Sahel, d’instauration d’un système de justice, d’équité et d’égalité ».

Ce regroupement des femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie a annoncé la tenue d’une  »mobilisation, le 02 décembre 2023, à l’occasion du Sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO pour exiger la cessation du terrorisme politique, diplomatique, financier et économique imposé à nos pays, singulièrement au Niger, à travers des sanctions cruelles, illégitimes et immorales ».

Elles ont, enfin, appelé à une  »mobilisation générale des sœurs du Burkina, du Mali, du Niger et de tous les autres pays, éprises de justice et d’équité, pour se joindre à nous à Abuja pour le sit-in, que nous organiserons le 02 décembre 2023, à l’occasion du sommet sus-évoqué et demander ensemble, la levée pure et simple de ces sanctions injustement imposées ».

Quant au consul du Burkina Faso au Niger, M. Zigane Mohamed, il a, au nom de l’ambassadeur du Mali, adressé toutes ses  »chaleureuses félicitations pour cette belle soirée pour que nos forces combattantes continuent de remporter la victoire sur le terrain ».

 »Je pense que nous avons besoin de cette soirée organisée par les femmes engagées, je rappelle la prise de Kidal par des forces maliennes n’est qu’une victoire de l’Alliance des Etats du Sahel AES » a conclu le consul général du Burkina Faso au Niger.

La synergie des organisations de la société civile et les artistes engagés du Niger ont organisé, ce vendredi 22 décembre 2023 à la place de la  » résistance », un géant meeting panafricain avec la participation de la panafricaniste de renom Nathalie yamb.

En prenant la parole, à cette occasion, Nathalie yamb s’est dite  »fière et reconnaissante de ce que vous avez fait ici à la place de la résistance que j’aime visiter. Nous sommes venus pour apporter notre soutien au peuple nigérien, le courage de vos militaires du CNSP que vous avez renforcé, avec votre détermination et votre endurance, vous avez battu les armes étrangères prêtant qu’elles sont fortes dans le monde. Quand les français sont venus ici ils ont tué les gens, mais quand on les a fait partir ils sont partis sans rien ».

Cependant, a-t-elle préconisé,  »nous devons être très vigilants, le combat n’est pas terminé, il y’a trop des traitres. Je voudrais demander aux autorités du CNSP de prendre le temps, d’être motivées à travailler jusqu’à ce que la classe politique amène le Niger là où l’espoir peut atteindre ».

Ce n’est pas terminé, a-t-elle encore averti,  »l’armée est partie, ça reste la monnaie. Il faut continuer le combat » tout en encourageant les nigériens à  »rester mobilisés comme vous avez été, la lutte continue ».

Pour M. Mahamadou el- Kabir, membre de la synergie,  »le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), avec à sa tête le Général Abdourahmane Tiani, le 26 juillet 2023, le président de la soi-disant France terre de liberté, ayant été surpris de l’accomplissement de la volonté de dieu, convoque un conseil de défense pour une affaire interne à l’Etat du Niger.

 Ensuite s’en est suivi, à la fois, les condamnations de principe en pareilles circonstances pour certains, mais des condamnations à brûler la colonie Niger qui s’est révoltée, pour d’autres ».

 »La révolution nigérienne a pris son envol à la suite du communiqué n°19 du CNSP en date du 03 août 2023 qui a dénoncé tous les cinq (5) accords militaires conclus avec la France et elle a atteint son sommet avec la marche gigantesquement monumentale du 02 septembre 2023 au cours de laquelle le peuple Souverain a exigé, sans conditions de manière irréversible, le départ des français de la base aérienne 101 de l’armée nigérienne.

Du 02 septembre à ce jour 22 décembre 2023 » a poursuivi l’acteur de la société civile pour qui le peuple est resté  »debout, intrépide et déterminé à atteindre de manière ferme ce départ définitif du dernier militaire français de notre beau et riche sol nigérien  ».

Il a lui aussi relevé  »qu’en ce jour de vendredi 22 décembre 2023, la victoire d’étape est acquise, le but est atteint, mais le combat ne fait que commencer » appelant, à cet effet, à ne pas  »l’oublier ».

Dans la joie et l’allégresse de l’indépendance totale enfin obtenue de haute lutte, nous rendons grâce à dieu, de nous avoir permis d’être à la fois acteurs et spectateurs du départ, aujourd’hui même du dernier soldatesque français » a-t-il conclu.

Le vendredi 29 décembre 2023, les nigériens célébraient le départ définitif des forces françaises vivant au Niger et la levée officielle du sit-in permanent au rond-point escadrille baptisé place de la ‘’résistance’’ , après quatre mois de siège des forces obscures, par un peuple déterminé à imposer son respect au prix de l’ultime sacrifice en présence des trois premiers ministres de l’AES afin de saluer et soutenir les vaillants patriotes qui se sont battus pour exiger le départ des troupes françaises basées à l’escadrille.

Cette période marque le début d’un sursaut patriotique du peuple nigérien pour assiéger les forces du mal ; plus de quelque mois après les dignes filles et fils bravent toutes les intempéries afin d’arracher leur souveraineté, qu’ils en soient félicités.

Dans sa lutte pour la réhabilitation de son honneur et de sa dignité, le peuple nigérien est honoré par l’accompagnement des peuples maliens, burkinabés et toutes les communautés vivant au Niger.

Les luttes se sont soldées par le retrait effectif des français en décembre 2023.

Le Niger a aussi remis en cause l’accord de non double imposition qui permet aux entreprises françaises d’expatrier leurs ressources sans imposition.

Dans cette dynamique, le CNSP et le gouvernement ont dénoncé en mars 2024 ‘’ l’accord’ illégal’’ de 2012 qui autorisait le déploiement des forces américaines au Niger. D’ores et déjà, la base de Niamey a été libérée par les troupes américaines qui se sont engagées au retrait définitif en mi-septembre 2024.

NAK/CA/AS/ANP 0143 Juillet 2024

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