Le chef de la diplomatie burkinabé reçu par le Président Issoufou
NIAMEY, 25 Juil. (ANP)-Le Ministre d’Etat burkinabé, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale, M. Yepini Djibrill Bassolé, a été reçu jeudi après-midi par le Président nigérien, Issoufou Mahamadou à qui il a fait le compte rendu des travaux de la Commission mixte de coopération entre le Niger et le Burkina Faso.
Accompagné par le Ministre d’Etat nigérien, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens de l’Extérieur, M. Bazoum Mohamed, le chef de la diplomatie burkinabé a déclaré à la presse que ce cadre de coopération entre les deux pays a tenu ses travaux sur instruction des deux Chefs d’Etat, Issoufou Mahamadou et Blaise Compaoré.
Selon M. Yepini Djibrill Bassolé, les travaux de cette session ont concerné « les dossiers traditionnels inscrits à l’ordre du jour de la Commission, en particulier ceux relatifs aux échanges économiques et commerciaux, à la sécurité, au bon voisinage ».
« Cette fois-ci, nous avons décidé de mettre un accent particulier sur l’évolution de la situation et la nécessité pour cette Commission mixte de s’adapter à cette évolution », a indiqué le diplomate burkinabé.
Plus précisément, M. Yepini Djibrill Bassolé a parlé de « la grande option de nos deux Chefs d’Etat de booster l’intégration régionale conformément aux décisions du dernier sommet d’Abuja (de la CEDEAO, ndlr) ». Dans ce sens, a fait savoir le Ministre d’Etat burkinabé, « nous avons surtout insisté sur la nécessité de fluidifier les échanges entre nos deux pays et de lever les obstacles à la libre circulation des personnes et de leurs biens ».
La réunion de la Commission mixte de coopération Niger-Burkina s’est également penchée sur la situation sécuritaire née des crises en Libye et au Mali et qui fait planer « une menace terroriste de plus en plus persistante dans la zone sahélo-saharienne », par rapport à laquelle les deux pays ont décidé de renforcer leur coopération en matière de défense et de sécurité « pour qu’elle puisse être à la hauteur des attentes des populations respectives des deux Etats en matière de sécurité et de stabilité ».
Sur la question du bon voisinage, le chef de la diplomatie burkinabé a évoqué la décision de la Cour Internationale de Justice sur le différend frontalier entre les deux pays et dont l’application « puisse être l’occasion pour nous de renforcer notre politique de bon voisinage et surtout de promouvoir la coopération décentralisée entre nos populations pour plus de paix et de stabilité », a souhaité M. Yepini Djibrill Bassolé.
KPM/DMM/ANP/Juillet 2013