Niamey 10 Mai (ANP)- L’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic Illicite de Migrant avec l’appui de l’Organisation Internationale pour les Migrations a organisé ce vendredi 10 Mai à Niamey un atelier de sensibilisation à l’intention des femmes des medias centré sur ‘’ Non à la Traite des Femmes ‘’ ; ‘’Non à la Prostitution des Femmes ‘’ et ‘’Non à la Pratique de la Mendicité Par les Femmes ‘’. Cette activité s’inscrit dans le cadre le cadre de la commémoration de la « Journée Nationale de la Femme » le 13 mai prochain.La représentante de L’OIM, Mme Lawali Rahamatou a estimé que le choix des medias n’est pas un fait du hasard vu le rôle capital que les femmes et hommes de medias jouent dans la sensibilisation des populations. En effet, « votre métier vous donne une proximité avec les populations, vous devenez de ce fait des partenaires à ne pas négliger dans la lutte contre la traite des personnes » , a-t-elle indiqué.C’est pourquoi nous avons estimé nécessaire que les hommes et les femmes chargés de la transmission de l’information vers la population soient suffisamment informés par rapport a la thématique sur laquelle ils interviennent, a-t-elle justifié.Selon Mme Lawali, la traite des personnes est aujourd’hui une réalité qui se manifeste sur plusieurs formes au Niger parmi lesquelles on peut citer l’exploitation de la prostitution d’autrui, l’exploitation de la mendicité d’autrui etc. « Nous osons espérer qu’à l’issue de cette activité, qui vous donnera les outils nécessaires à une sensibilisation efficace.Pour sa part la directrice générale de l’ANLTP/TIM, Gogé Maimouna a fait savoir que « la journée Nationale de la femme nigérienne célébrée chaque 13 mai l’agence été choisie de débattre d’un sujet délicat et douloureux pour mettre l’accent sur les droits de femme. »En effet, parler de la journée de la femme nigérienne c’est aussi mettre l’accent sur toutes les violations contre les femmes pour une société dans laquelle la femme est majoritaire mais qu’elle reste brimée de manière systématique qu’on puisse échanger ensemble sur la thématique de la traite de la femme, a déclaré Mme Gogé Maimouna.En 2010, le Niger à adopté l’ordonnance 2010 086 du 16 décembre 2010 relative à la lutte contre la traite des personnes pour lutter contre certains abus spécifiques contre les femmes, il s’agit de l’exploitation de la prostitution de la femme, il s’agit des violences sexuelles, des viols, de la mendicité des femmes, a rappelé Mme Gogé Maimouna.Aujourd’hui plus qu’hier de plus en plus des femmes jeunes, des femmes en âge de travailler, des femmes avec toute leurs capacité mentale et physique S’adonnent à la mendicité sous nos échangeurs, à bord des goudrons, de plus en plus les jeunes étudiantes et des jeunes femmes s’adonnent à la prostitution en oubliant que de part sa définition la prostitution c’est la situation dans laquelle une femme vend son corps, a-t-elle déclaré.Face au temps de dépravation des mœurs « nous pensons que la journée du 13 mai est la journée idéale pour nous entretenir avec un profit de femme dont nous pensons que le profil le mieux approprié pour sensibiliser l’agence et de lutter contre la traite des personnes et sensibiliser les populations sur le risque récurant de la traite qui sont la prostitution des femmes et de la mendicité des femmes, a estimé Mme Gogé.« Nous avons choisi les femmes des médias pour parler des sujets de prostitution parce que c’est un sujet difficile à aborder, c’est des sujets dont la société ne veux pas parler, des sujets tabou et si aujourd’hui nous devons mettre la lumière sur les questions en lien avec la mendicité des femmes et des questions en lien avec la prostitution des femmes « je pense que les journalistes femmes sont les profils les plus appropriés pour se pencher sur la thématique », a-t-elle conclu.HA-ADA/MHM/CA/ANP- 0056 Mai 2019