Niamey, 16 oct. (ANP)- Le syndicat des conducteurs de taxi (SYNCOTAXI) a appelé ce 15 octobre à Niamey à une grève de 24 H ‘’largement suivie’’, selon Gamatié Mahamadou, secrétaire général de cette organisation.
En début de journée, des taxis visibles sont sans tête de taxi, on ignore si c’est un signe de ralliement au mouvement ou simple astuce pour éviter les représailles des syndicalistes.
Le responsable de SYNCOTAXI croit savoir que les taxis qui circulent appartiennent aux syndicalistes qui contrôlent l’effectivité de la grève.
Les usagers rencontrés affirment avoir attendu plus longtemps que d’habitude sans qu’on ne sache si la perturbation est liée au mouvement de grève ou à la demande accrue à la rentrée des classes.
‘’La grève a été suivie à plus de 90% à Niamey, et cela est le résultat de la sensibilisation menée par le syndicat’’, croit savoir le responsable syndical.
‘’Bien que le gouvernent a mis en place une batterie d’actions de désinformation, de démobilisation et d’intimidation à travers certains syndicalistes. Ils ont fait des communications à la télé nationale et sur certaines télés privées’’, a-t-il précisé.
M. Gamatié a appelé la population de Niamey à les comprendre, ils ne sont pas contre eux, mais s’ils partent en grève, ‘’c’est pour revendiquer leurs droits et Le prix des hydrocarbures est une affaire de tous’’.
Selon un usager ‘’depuis ce matin en venant à l’école, j’ai attendu plus d’une heure de temps pour avoir un taxi et le prix reste le même’’.
Le SYNCOTAXI proteste entre autres contre le permis biométrique qu’il demande son annulation, les réformes des Immatriculation des véhicules, les prix de carburants à la pompe.
Le secteur de transports urbains compte une multitude de syndicats qui sont souvent antagonistes.
ISA/AS/CA/ANP 097 octobre 2020