Niamey: L’Union des Scolaires Nigériens commémore les événements tragiques du 9 février 1990

Niamey: L’Union des Scolaires Nigériens commémore les événements tragiques du 9 février 1990

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Niamey, 9 fev (ANP) L’Union des Scolaires Nigériens (USN) commémore, ce mercredi 9 février 2022, le 32ème anniversaire des évènements tragiques du 9 février 1990 ayant occasionné la mort, sous les balles des forces de l’ordre, de trois étudiants au cours d’une marche pacifique entamée pour réclamer de meilleures conditions de vie.

A cette occasion, les scolaires de la ville de Niamey sont sortis massivement pour manifester de manière pacifique suivant plusieurs itinéraires pour se rendre au rond-point des Martyrs (2ème échangeur de Niamey).

La commémoration du 32ème anniversaire a été marquée par des actions citoyennes, sociales menées par les étudiants de l’Université Abdou Moumouni de Niamey ainsi que ceux des écoles professionnelles et techniques, des lycées et collèges des établissements publics et privés de la ville de Niamey.

A l’entame de son discours, le Secrétaire General de l’USN, Amadou Hamani Moctar a fait savoir « qu’en ce mercredi 9 février 2022, cela fait exactement 32 ans de pleurs, d’amertume et de justice non rendue à nos camarades martyrs, Alio Nahantchi, Maman Saguir et Issaka kainé».

‘’Le jour du 9 février 1990, à partir de Harobanda et toutes les grandes rues de la ville de Niamey, les étudiants et élèves descendirent et marchèrent pacifiquement vers le pont Kennedy, actuelle place des martyrs, pour faire comprendre à la population et d’exiger aux autorités leurs points de revendication qui se résument à la reconnaissance juridique de l’USN, l’annulation du projet éducation III, l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants’’ a-t-il rappelé.

Aussi, a-t-il ajouté, ‘’Face à cette grande mobilisation pacifique des camarades décidés à se faire entendre, les forces de l’ordre bloquèrent le pont et ses avenants. Ainsi, escarmouches, tirs de gaz lacrymogènes, tirs de fusils et à balles réelles et soudainement tout est devenu noir en ce vendredi noir du 9 février 1990 sous un vent d’harmattan couvert d’une poussière fine dans la capitale Niamey. Apres des heures de résistance pacifique face aux bidasses armés jusqu’aux dents, trois de nos camarades furent touchés mortellement par les balles assassines et arrachés à l’affection de leurs familles et camarades à la fleur de l’âge’’.

Ainsi, le thème retenu cette année pour cette commémoration de ces évènements tragiques est ‘’la résilience des scolaires nigériens dans la lutte contre l’extrémisme violent’’.

‘’La particularité de ce contexte est qu’il se caractérise par la croissance des tensions et crises sécuritaires dans notre pays ainsi que l’exacerbation extrême des relations intercommunautaires au sein de nos populations’’ a-t-il poursuivi.

Le Secrétaire General de l’USN a souligné que ‘’le Comité Directeur, au nom duquel je parle, saisit cette occasion pour réaffirmer son soutien indéfectible à l’armée nigérienne qui se bat avec force pour mettre la population nigérienne à l’abri des menaces terroristes malgré les conditions difficiles. Tout en rendant hommage à ses dignes fils de la patrie qui se privent du sommeil pour nous garantir la paix, le Comité Directeur présente ses compassions à la nation pour toutes les victimes militaires et civiles dans cette lutte contre le terrorisme au Niger’’.

Il a, enfin, appelé tous les militants et militantes de l’USN à ‘’rester solidaires et apporter leur contribution pour le maintien de la paix dans notre pays’’.

Pour Mounkaila Ibrahim, ancien cadre de l’USN, ‘’32 ans après, encore les militants de l’USN continuent à demander justice.’’

‘’En tant qu’ancien cadre, la prescription fondamentale serait, de par notre personnalité, de créer les conditions pour être toujours aux côtes du cadre, afin de pousser la génération actuelle vers un combat qui va aboutir à la justice’’ a-t-il ajouté.

Pour l’ancien cadre, ‘’C’est un dossier dont, peu importe le temps que ça prendra, va aboutir, la justice va finir par jaillir et nous croyons fermement à la génération actuelle, nous croyons au cadre actuel, la justice sera un jour rendue.’’

Quant à Boubacar Souleymane Rabi, DG de la Commission des Affaires Féminines de l’USN, ‘’la particularité de cette année est qu’il y a beaucoup de participation du genre féminin dans la marche, ce qui n’était pas le cas auparavant’’.

DBZ /AOM/AS/ANP 0048 février 2022

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