Niamey, 29 mai (ANP)- Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, PhD Mamoudou Djibo a officiellement lancé, ce lundi 29 mai 2023, la 13e édition du concours National de plaidoirie en droit international humanitaire (DIH), dans l’amphithéâtre de la faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) de l’université Abdou Moumouni de Niamey.
Ce concours est organisé par le comité international de la Croix-Rouge (CICR), en collaboration avec la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Abdou Moumouni de Niamey.
Le CICR, conformément à son mandat, contribue ainsi à la promotion et au développement du DIH, en encourageant les universités à offrir des cours et en intéressant les étudiants à travers l’organisation du présent concours de plaidoirie, et aussi des conférences, des cours sur le droit international humanitaire.
Des équipes d’étudiants des facultés de droit des universités du Niger, ainsi que des étudiants de certaines grandes écoles civiles et militaires et Instituts du pays prennent part à ce concours regroupés dans 16 équipes, ce qui augmente le rayonnement de cet événement et permet à plus d’étudiants et élèves de s’imprégner de cette branche de droit essentielle.
En lançant officiellement ce concours, le ministre Mamoudou Djibo a témoigné de sa reconnaissance à l’endroit du CICR, qui ne cesse d’apporter sa « contribution à l’édification de la population, mais surtout des étudiants en droit sur cette thématique du droit international humanitaire ».
Ce concours, a soutenu le ministre de l’enseignement supérieur, constitue une « belle occasion pour l’ensemble des universités, instituts et grandes écoles de s’affirmer en tant que cercles académiques contribuant significativement à accompagner l’Etat dans la mise en œuvre nationale du DIH via l’enseignement et des activités de sa diffusion comme ce concours national de plaidoirie ».
A cet effet, a-t-il poursuivi ‘’je demande à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Abdou Moumouni et l’ensemble des autres cercles académiques présents à ce concours de mutualiser les efforts pour s’approprier de l’organisation périodique de cet évènement étant donné que le CICR a balisé la voie en termes de conception et de mise en œuvre technique’’.
« Mon ministère reste disponible à chaque fois que le besoin se fera sentir, pour partager ses contributions en matière de mise en œuvre du droit international humanitaire », a rassuré le ministre Mamoudou Djibo.
Pour le CICR, indique son chef de la délégation pour le Niger, M. Ronald Ofteringer, cette édition est « spéciale car cette année marque les 160 ans de l’histoire de notre institution. Et tout au long de cette histoire, à commencer par la première Convention de Genève de 1864, le DIH a été au cœur même de notre mandat ».
« Le CICR a toujours œuvré pour la diffusion du DIH et pour son intégration dans les politiques et pratiques militaires et civiles. Nous le faisons en soutien aux autorités étatiques qui en ont la responsabilité première en vertu des Conventions de Genève et de leurs Protocoles additionnels », a expliqué M. Ofteringer.
Pour lui, au Niger la mise en œuvre nationale du DIH fait l’objet d’une « attention particulière, même s’il y a encore du travail à faire. Le Niger a de quoi être fier et il est souvent cité en exemple dans différents forums internationaux en ce qui concerne la mise en œuvre du DIH », avant de se réjouir des « succès » et de promettre de rester « à disposition pour continuer à soutenir les autorités pour une meilleure intégration du DIH ».
A noter qu’auparavant, le délégué général des étudiants de la FSJP, M. Hamani Guéma Mahamadou et le doyen de la faculté, Dr. Abdoul Karim Boukari ont tour à tour pris la parole pour se réjouir de la tenue régulière, chaque 2 ans, de ce concours au sein de leur université, tout en souhaitant la chaleureuse bienvenue à toutes et à tous.
Pour rappel, le Niger a ratifié la plupart des traités relatifs au DIH, et pour les mettre en œuvre, a adopté des mesures très importantes, voire uniques pour certaines d’entre elles, a titre illustratif, la Loi de 2018 sur les personnes déplacées internes.
Pendant 4 jours, indique-t-on, les participants seront formés sur les règles du Droit International Humanitaire, et échangeront sur les contours de l’action humanitaire avant de rivaliser avec créativité et imagination autour de cas fictifs mettant en jeu de situations appelant à l’application du DIH et au respect de l’action humanitaire face à des jurys diversement constitués
A l’issue de ces joutes, 2 équipes finalistes seront désignées et s’affronteront lors d’une plaidoirie finale solennelle où elles doivent faire montre d’un certain tact juridique et de connaissances fonctionnelles sur l’action humanitaire. Cette finale, se tiendra à la cour d’appel de Niamey le 1er Juin prochain, indique-t-on.
AOM/AS/ANP 0212 mai 2023