Niamey, 3 déc (ANP)- L’ambassadrice de la lutte contre les décès Maternels et périnatals, Mme Brah Reki Djermakoye a rencontré, le lundi 2 décembre 2024 au gouvernorat et au palais des congrès de Niamey, plusieurs acteurs sociaux dont le gouverneur de Niamey, l’Administrateur Délégué de la ville de Niamey et les cinq administrateurs communaux, les leaders religieux et les centrales syndicales.
L’Ambassadrice, Mme Brah a indiqué être venue ‘’rendre compte du combat dans lequel nous souhaiterions nous mettre et nous sommes déjà dedans, mais aussi requérir votre bénédiction et votre accompagnement ».
»Le travail que nous allons faire, va concerner d’abord votre entité administrative, la région de Niamey mais aussi les autres régions, et nous avons un objectif de collecter un (1) milliard de FCFA et nous pensons qu’avec ça, nous pouvons améliorer en tout cas la situation, et que vous puissiez intercéder auprès de vos collaborateurs » a-t-elle annoncé.
»Au Niger, c’est 13 femmes qui perdent la vie chaque jour du fait de l’accouchement ou de la grossesse soit en moyenne un décès chaque 2 heures de temps, ça veut dire que le temps qu’on termine la réunion, il y’a une femme qui va rendre l’âme pendant que nous sommes entrain d’échanger sur la problématique’’ a relevé Mme Reki.
Prenant la parole à cette occasion, le gouverneur de la ville de Niamey a expliqué que, »lorsqu’il s’agit de s’engager pour la bonne cause, nous nous engageons à fond, et nous le faisons par devoir de mémoire’’ rappelant qu’il y a deux semaines ‘’nous nous sommes retrouvés pour un forum national où les uns et les autres ont changé pendant longtemps, et où il a été souligné que 80% des morts évitables que nous avons enregistrés étaient du fait de l’Homme, fruit de notre négligence, de notre inconséquence ».
»Quel que soit le plateau technique dont dispose le Niger, quelle que soit la qualité de la formation dispensée dans nos écoles de santé, quels que soient les moyens que l’État du Niger va investir dans la santé, tant que certains agents du corps ne prennent pas conscience que de par leur négligence, il y a des morts, nous ne serons pas sortis de l’impasse, et quels que soient les fonds que vous allez collecter pour réduire la mortalité maternelle et périnatale, si la fille de Salle, la sage-femme, le médecin pédiatre, le médecin généraliste et spécialiste ne prennent conscience, les femmes et enfants vont encore mourir », a fait savoir le Général de Brigade Abdou Assouman.
Pour le gouverneur de Niamey, »le problème est là, il faudrait que pendant votre sensibilisation le personnel de la santé soit également sensibilisé parce que tout le monde n’est pas Professeur Mady, car si tout le monde était son exemple, on serait tranquille. Il y’en a qui ont encore besoin de plus de formation pour être un agent de service de santé qui est un métier d’honneur.
Il a, pour cela, demandé à l’Ambassadrice de faire un programme de travail commun avec eux pour qu’ensemble ‘’nous puissions réduire ces décès’’.
Ainsi le SG du gouvernorat, l’AD de Niamey et les cinq AD communaux se sont engagés pour accompagner cette initiative de lutte contre ces décès maternels et périnatals pour qu’il y ait un changement définitif.
Présent à cette rencontre, l’archevêque de Niamey a, quant à lui, a informé les participants que son institution a pris ‘’des résolutions pour accompagner le téléthon et nous avons dit qu’il faut trois points très importants, la prise de conscience qui concerne la sensibilisation afin que nos fidèles puissent prendre conscience pour aider, le second point c’est la solidarité, et nous avons dit que nous avons beau être des croyants et si notre foie ne nous amène pas à être solidaires et être du côté des plus pauvres, ça veut dire que nous n’avons pas encore compris notre religion’’, et enfin, ‘’nous ferons cela pour qu’avec tout ce que le CNSP est entrain d’entreprendre, comme engagement pour notre souveraineté, nous puissions contribuer pour que cela puisse être un élément central qui nous permet d’être nous-mêmes et nous permet de nous soutenir les uns et les autres’’
‘’Nous prions pour que ce téléthon voit le jour et qu’il puisse porter beaucoup de fruits pour les femmes qui meurent et que cela soit stoppé dans notre pays’’ a conclu l’archevêque de Niamey.
HA/AS/ANP 008 décembre 2024
