Niamey : Dissémination du rapport de la Banque Mondiale sur le mémorandum économique du Niger

Niamey : Dissémination du rapport de la Banque Mondiale sur le mémorandum économique du Niger

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Niamey, 29 Mars(ANP)-Le ministre du Plan, Dr. Rabiou Abdou a présidé, en début de matinée de ce mardi 29 mars 2022 à Niamey, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de dissémination du rapport sur le mémorandum économique du Niger élaboré par la Banque Mondiale.

Ce rapport pose un diagnostic approfondi qui fait ressortir la performance de l’économie nigérienne au cours des 20 dernières années. Il identifie également les principaux défis auxquels le pays pourrait être confronté dans les années à venir, et fournit au Gouvernement des pistes de réflexion et options de réformes pour s’engager sur la voie d’une croissance économique résiliente, inclusive et durable.

Dans son mot d’ouverture, le Ministre Nigerien chargé du Plan de rappeler que ‘’la production de ce document intervient dans un contexte où le Niger, à l’instar de la plupart des pays africains, a connu plusieurs chocs avec des impacts socioéconomiques importants et qu’en dépit de ces chocs, l’activité économique a été robuste ces 20 dernières années avec un taux de croissance du PIB de 5,2% en moyenne entre 2000 et 2020’’.

Cependant, a-t-il expliqué, “au moment où l’économie a fait preuve de la forte résilience face à la pandémie de la Covid-19, les chocs climatiques vécus en 2021 ont eu un impact majeur sur la production agricole, la croissance économique et la pauvreté”.

Abdou Rabiou de faire remarquer, par ailleurs, que ‘’la situation Internationale, marquée par le conflit en Ukraine, a créé une incertitude qui est susceptible d’exacerber les défis économiques, sociaux et sécuritaires’’.

Dans ce contexte difficile, le Ministre Nigérien d’annoncer que cinq (5) pistes ont été identifiées pour assurer une croissance durable au Niger. Il s’agit notamment de tirer parti des nouvelles technologies pour améliorer la productivité de l’agriculture commerciale, soutenir l’extension des services et promouvoir l’orientation vers l’exportation; de développer la finance numérique pour soutenir le développement du secteur privé; de gérer les revenus pétroliers de manière transparente et fiscalement responsable.

Il s’agit également de promouvoir les politiques judicieuses en matière de contenu local pour garantir que les bénéfices de l’expansion prévue de l’industrie pétrolière soient partagés localement et, en particulier, utilisés comme un facteur pour développer davantage le capital humain; et enfin, renforcer le cadre de gestion du risque de catastrophe et établir une stratégie de financement dudit risque.

“Ces voies nous permettent de prendre le recul nécessaire pour questionner sur les politiques à mettre en œuvre” a souligné le Ministre nigerien du plan qui a ajouté que d’ores et déjà, ‘’le nouveau PDES 2022-2026, en cours d’élaboration, intégrera toutes ces dimensions pour accélérer la marche du Niger vers le statut de pays émergent, fondé sur une véritable transformation structurelle de son économie’’.

C’est ainsi que les principaux axes de réformes proposés concernent, la gestion efficiente des ressources pétrolières; l’introduction des nouvelles technologies pour soutenir la productivité agricole et l’accès à la finance inclusive.

Après avoir rassuré de l’engagement du Gouvernement pour analyser et exploiter les principales conclusions de la présente etude, le Ministre Abdou Rabiou de formuler le vœu que ‘’ces dernières puissent véritablement donner une impulsion à une mise en œuvre réussie des recommandations ».

Auparavant, le représentant résident par intérim de la Banque Mondiale au Niger, M. Pierre Xavier Bonneau a, dans son intervention, indiqué que ‘’le Niger a affiché des performances économiques dynamiques avec un taux de croissance moyen annuel de 5.5% au cours de la période 2000-2020 et une réduction de l’extrême pauvreté’’.

Plus récemment, ‘’alors que le pays a fait preuve d’une résilience économique certaine face à la pandémie du Covid-19, les chocs climatiques et sécuritaires vécus en 2021 ont eu des effets négatifs sur la production agricole (qui a reculé de 38%) et la croissance économique (qui a été révisée de 2.2 points de pourcentage pour s’établir à moins de 1.5 %)’’ a-t-il relevé.

Ce ralentissement économique, a-t-il poursuivi, a conduit à ‘’une aggravation de la pauvreté, la détérioration de la situation politique régionale et internationale, avec d’une part des sanctions économiques et financières qui touchent plusieurs pays de la sous-région et, d’autre part, la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui est source de grandes incertitudes additionnelles quant aux perspectives économiques du Niger pour 2022 et pour le moyen terme”.

M. Pierre Xavier Bonneau a, par la suite, réaffirmé la disponibilité de son institution aux côtés du Niger et que ‘’l’élaboration et la mise en oeuvre de réformes judicieuses à même de stimuler le potentiel de croissance et réduire durablement la pauvreté doivent nécessairement s’appuyer sur des études solides et régulièrement mises à jour’’.

Le représentant résident de la Banque Mondiale a noté, enfin, que ‘’ce mémorandum propose une analyse approfondie de la performance de l’économie nigérienne au cours des 20 dernières années et identifie les principaux défis auxquels le pays sera confronté dans les années à venir.

AIO/AS/ANP 0171 mars 2022

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