Niamey, 19 Déc (ANP) – Neuf (9) militaires (officiers et sous officiers), impliqués dans la tentative de coup d’Etat avorté au Niger, ont été arrêtés et seront traduits devant le tribunal militaire ; a annoncé, samedi à Niamey, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses Hassoumi Massaoudou, assurant l’intérim de son homologue de la Défense Nationale.
Dans un point de presse animé à cet effet, le ministre a indiqué « que les auteurs de cette tentative seront traduits devant le tribunal militaire après les enquêtes qui sont ouvertes ».
Selon le ministre Hassoumi Massaoudou, les auteurs de cette « conspiration, envisageaient le bombardement du palais présidentiel le 18 décembre », date anniversaire de la proclamation de la République, au retour du président de la République de Maradi (600 KM à l’Est de Niamey), ou les festivités du 57eme anniversaires ont été célébrées cette année.
Les auteurs de cette conspiration avaient à leur tète ; le général Salou Souleymane, jusqu’à la date des faits, Inspecteur général des Armées et de la Garde Nationale, le Colonel Idi Dan Haou, Commandant de la base aérienne, le Colonel Naré Maidoka, Commandant de la Compagnie d’appui, et le Colonel Issoufou Ousmane, Commandant d’une unité spécialisée de lutte contre le terrorisme, qui relève de la Présidence de la République.
Les auteurs du coup d’Etat avorté avaient été dénoncés par leurs collègues, et ils été « filés » par les services compétents, un mois durant, selon le ministre.
« L’échec de cette tentative de coup d’état est le résultat de plus d’un mois de filature par les services compétents», précise le ministre, qui a donné lecture de la liste nominative de tous les neuf (9) militaires arrêtés.
« L’enquête ne fait que commencer, mais au stade actuel de l’enquête, nous n’avons décelé l’implication d’aucun civil », a commenté le ministre, ajoutant qu’ils sont « tous arrêtés ».
Répondant à une question relative aux prochaines élections, notamment sur le fichier électoral, objet de discorde entre la majorité présidentielle et l’opposition politique, le ministre a répondu que « les élections auront bel et bien lieu le 21 février avec le fichier électoral qui sera remis bientôt à la Commission Electorale Nationale Indépendante» .
Par rapport aux menaces de boycott que laisse planer l’opposition politique, le ministre a réaffirmé que « ces élections auront bien lieu, car on ne peut pas prendre part de long en large à la conception d’un fichier, qui est l’un des meilleurs de la sous-région, et ne pas prendre part aux élections », a-t-il martelé.
« Celui qui veut, prend part aux élections, et celui qui ne veut pas, reste en marge », a conclu le ministre.
MHM/AIO/ANP/Déc 2015.