NIAMEY, 20 juin (ANP) – Quelque 1.365 personnes sur 2.782 réfugiés et demandeurs d’asile évacués de la Libye en proie aux violences depuis 2011 au Niger à partir de 2017 ont été réinstallés dans des pays d’accueil, annonce le HCR dans un message à l’occasion de la journée des réfugiés ce 20 juin. Ce programme appelé mécanisme d’évacuation d’urgence (ETM) a été mis en place en novembre 2017 par le HCR pour la première fois afin de faciliter le traitement des réfugiés bloqués en détention, en vue de leur permettre un accès à la protection et à des solutions durables, renseigne l’organisme onusien. Le HCR et le gouvernement du Niger ont signé un mémorandum d’accord en décembre 2017, élargissant temporairement l’espace d’asile du Niger pour ces réfugiés.Dans les centres de détention en Libye, auxquels le HCR a accès, des réfugiés vulnérables ayant besoin d’une protection internationale sont identifiés par le personnel du HCR en Libye. Ils sont examinés et leurs informations sont partagées avec le HCR au Niger. Les listes d’évacuation sont établies en fonction de la vulnérabilité. Le premier vol d’évacuation a eu lieu le 11 novembre 2017. Depuis lors, 22 autres vols d’évacuation sont arrivés de Libye vers le Niger, peut-on lire dans le texte. Une fois que les réfugiés et les demandeurs d’asile sont arrivés au Niger, le HCR les enregistre et leur fournit un hébergement et une protection. Le HCR et les partenaires fournissent un hébergement où la nourriture, les soins médicaux, l’éducation, le soutien psychosocial, etc sont disponibles. Depuis le début du mois de mars 2019, les réfugiés ont été transférés de Niamey vers un centre de transit à Hamdallaye, en attendant des solutions. Les réfugiés les plus vulnérables restent dans des maisons dans la capitale. La construction et développement du centre de transit sont en cours.Les réfugiés sont tous initialement enregistrés bio métriquement. Cette procédure est suivie par les procédures de détermination du statut de réfugiés du gouvernement et du HCR. Enfin, le HCR effectue des entretiens pour préparer les dossiers de réinsertion. Ces fichiers sont ensuite soumis à des pays tiers pour examen. Pour les enfants non accompagnés, une détermination de l’intérêt supérieur (BID) est effectuée afin de rechercher la solution la plus appropriée.Après avoir examiné les dossiers dans les pays de réinstallation, les responsables des gouvernements des pays tiers se rendent au Niger pour interroger directement les personnes en cours de réinstallation. Les résultats des entretiens sont communiqués au HCR au Niger dans les semaines qui ont suivi la mission de réinstallation.S’il est accepté, le transport des réfugiés vers le pays de réinstallation est organisé par le partenaire logistique, l’OIM. Parmi les autres solutions durables examinées figurent les visas humanitaires et/ou d’étude, ainsi que la réunification familiale.La réinstallation des réfugiés évacués de Libye vers le Niger fait partie du programme global de réinstallation du HCR. Les réfugiés qui étaient déjà présents au Niger et réputés nécessitant une réinstallation comme solution, sont également inclus dans le programme. Au niveau mondial, la réinstallation est l’une des trois solutions poursuivies par le HCR, les autres incluent le rapatriement volontaire ou l’intégration locale.13 pays ont annoncé des places pour la réinstallation. Il s’agit de la Belgique, du Canada, des Etats Unis, de la Finlande, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Malte, des Pays Bas, de la Norvège, de la Suède, de la Suisse et du Royaume-Uni.SML /MHM/CA/ANP- 00102 JUIN 2019