Maradi, 26 Mars (ANP) – Le Niger vient d’ouvrir une nouvelle page de son histoire à travers le lancement officiel de mise en œuvre des résolutions et recommandations issues des assises nationales tenues du 15 au 20 février 2025 à Niamey. Le rapport, comportant la Charte de la Refondation, transmis le 10 mars 2025 au Chef de l’Etat devra, en effet, servir de référence pour la période de la transition prévue pour durer 05 ans modulables.
A cet effet, quelques citoyens de la Ville de Maradi nous ont livré leurs appréciations de cette étape combien importante de la vie de la nation nigérienne.
Pour Monsieur Ibrahim Inazoum, Directeur de la Radio Privée Nagarta Maradi, la cérémonie de ce matin est la suite logique des assises nationales tenues du 15 au 20 février 2025, qui ont débouché sur des résolutions et recommandations et c’est logique qu’il y ait une mise en œuvre. Cette cérémonie se justifie du fait que ce sont ces mêmes acteurs qui étaient à la base de l’élaboration des textes qui seront mis en œuvre et cet organe regroupe toutes les sensibilités nationales.
« Pour ce qui est de nos attentes, on sait qu’au Niger notre problème c’est que nous faisons de belles propositions et la mise en œuvre est une autre paire de manche. Mes attentes, c’est de voir la mise en œuvre intégrale des décisions prises au cours de ces assises nationales. Il ne sert à rien de faire semblant quand on sait qu’il y a beaucoup à faire et c’est une chance pour notre pays d’amorcer sa marche vers son développement », a-t-il commenté.
Pour sa part, Monsieur Garba Boureima déclare être attentif à ce qui se passe à Niamey, notamment le début de la mise en œuvre concrète des conclusions des assises nationales qui avaient pour mission de donner un agenda traçable à la transition en cours au Niger. « La cérémonie de ce matin a pour objectif de permettre au CNSP, à son président Abdourahamane Tiani de commencer concrètement à manœuvrer dans le sens de la mise en œuvre de tout ce que les délégués ont pris comme résolutions et recommandations pouvant permettre à notre pays de sortir de la situation dans laquelle il se trouve », a-t-il fait observer.

Pour lui, les attentes sont très grandes et les Nigériens doivent redoubler les prières, accompagner le CNSP afin qu’il réussisse sa mission. « Si le CNSP échoue, ce ne sont pas seulement les militaires qui ont échoué, mais l’ensemble de la population puisque les délégués sont issus de toutes les couches sociopolitiques de notre pays », a-t-il déclaré.
Concernant la mise en œuvre, Garba Boureima indique qu’il faut que les Nigériens apprennent à être patients, qu’ils donnent au CNSP le temps de pouvoir dégager les priorités, de pourvoir mettre en œuvre ce qui est urgent notamment la sécurité, la sécurité alimentaire et la promotion de développement qui est une œuvre de longue haleine et par rapport à tout cela les Nigériens doivent donner le temps à ces autorités pour mieux faire.
Selon lui, on doit laisser les institutions faire leur travail par rapport à certains dossiers tels que ceux de la justice, l’assainissement des finances. « Les Nigériens qui auront commis des impairs répondront à la justice, mais ce ne sont pas les réseaux sociaux qui doivent indiquer les coupables. Si l’application de ces textes commence par la justice sociale, les citoyens n’auront pas à dire, mais tant qu’on reste dans l’ancienne configuration cela handicapera la mise en œuvre des recommandations », a-t-il soutenu.
AT/KPM/ANP-131 Mars 2025