Maradi, 05 juin (ANP)-Le gouverneur de la région de Maradi, M. Zakari Oumarou a rencontré au sultanat de Tibiri Gobir, les chefs de villages et de tribus du Canton de Tibiri Gobir et ce en présence des responsables des forces de défenses et de sécurité.Il s’agit de discuter de la question sécuritaire, cette zone ayant récemment accueilli plus de 20.000 déplacés nigérians, fuyant les exactions des bandits voleurs de bétails et des preneurs d’otages avec demande de rançon.Cette zone frontalière avec les Etats de Zanfara, Katsina et Sokoto a subi des abus du fait du développement du banditisme dans cette partie tels que des vols de bétails, des braquages, des enlèvements, des paiements de rançons et même des assassinats. ‘’C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de rencontrer les différents responsables coutumiers de cette zone pour leur présenter nos condoléances à propos des morts d’hommes enregistrés, mais aussi leur témoigner du soutien de toutes les autorités politiques et administratives au plus haut niveau’’ , a indiqué Zakari Oumarou à la sortie de cette rencontre.Il a estimé qu’il y a lieu de se demander qui est réfugié, qu’est-ce qui a motivé le déplacement du réfugié et qui veux profiter de sa position de réfugié pour atteindre d’autres objectifs. « Il y a beaucoup de choses que cache le déplacement des réfugiés et il fallait attirer l’attention de la population d’accueil pour qu’elle redouble d’efforts dans la vigilance, la prudence et les encourager pour que cette solidarité agissante continue entre eux et leurs voisins et parents » a-t-il dit.Toutefois, il a indiqué avoir rassuré ces chefs de villages et tribus qu’avec les autorités nigérianes, les ONG et Organisations humanitaires, toutes les dispositions sont en train d’être prises pour venir en aide aussi bien aux réfugiés qu’aux populations d’accueil.Déjà, fera-t-il constater, des dispositions de retour de ces réfugiés au Nigéria sont en train d’être prises avec les autorités de ce pays. Pour lui, la première disposition à prendre, c’est la sécurisation des villages abandonnés dans l’immédiat et elle est en cours au Nigéria. Surtout, précise- t-il, en cette période où s’installe l’hivernage et devant l’insuffisance des terres de culture dans ces villages nigériens d’accueil.AT/CA/ANP/- 0014 Juin 2019