Malgré la fermeture des frontières, les populations de Dosso gardent la tête haute

Malgré la fermeture des frontières, les populations de Dosso gardent la tête haute

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Dosso, 26 Août (ANP) – Depuis la fermeture des frontières suite au coup d’Etat survenu au Niger le 26 juillet dernier, les activités commerciales et de transport rencontrent d’énormes difficultés dans la région de Dosso qui partage les frontières du Bénin et du Nigéria. Pour s’en convaincre, il faut se rendre au poste de police de la frontière du Bénin où une longue file de camions provenant du port de Cotonou sont stationnés à Malanville au Bénin. Les chauffeurs de ces camions ont passé près de trois semaines attendant l’ouverture de la frontière. Certains d’entre eux ont épuisé leurs maigres ressources et survivent actuellement de « débrouillardises ». Finie cette période où les TLM (camions) chargés de marchandises par dizaines voire par centaines qui circulent sur cette nouvelle route goudronnée Gaya-Dosso.

La route qui auparavant était animée est devenue presque déserte. Les gros camions sont devenus presque rares sur ce tronçon. A Gaya, le trafic sur le fleuve Niger se fait par pirogue avec tous les risques que cela comporte. La traversée Gaya Malanville et vice versa avec les marchandises coûte excessivement chère. Du côté Nigéria, c’est les « Kabou-Kabou » (taxi moto) qui font la loi. Il faut emprunter des pistes, contourner les postes de contrôle pour arriver à destination.

Cette situation a du coup affecté le secteur commercial dans la région Dosso. Les marchandises en provenance du port sont devenues trop chères sur les marchés de la région. A titre d’exemple, le sac de riz de 25 kg qui auparavant se vendait à 11.000 francs est passé aujourd’hui à 14.000 voire 15.000 sur le marché. Pour le maïs, il faut débloquer une somme de 28.000 pour un sac de 100 kg. Cette cherté des marchandises a impacté la spéculation sur les produits locaux. Les prix des produits cultivés localement à l’image du mil, du sorgho, du niébé et même le gombo ont connu une hausse vertigineuse.

Malgré toute ces difficultés, aucun désespoir ne se lit sur les visages des populations de la région qui gardent la tête haute. Ici, personne ne s’en soucie de cette hausse des prix des marchandises. La mobilisation pour l’amour de la patrie a fait oublier les durs moments que le pays tout entier traverse.

MA/SML/ANP/184/Août 2023

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