NIAMEY, 11 Juin (ANP) – Le Comité Exécutif des Ministres des Affaires Etrangères des Etats membres de l’OCI, réuni en session extraordinaire virtuelle, le 10 juin 2020, sur ‘’ la menace du Gouvernement israélien d’occupation d’annexer des portions du territoire de l’Etat palestinien occupées en 1967’’, a mis en garde Israël relativement à sa volonté d’annexer une partie du territoire palestinien, a appris l’ANP dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre.A la demande de l’Etat de Palestine, cette réunion extraordinaire virtuelle à composition non limitée du Comité Exécutif au niveau des Ministres des Affaires Etrangères des Etats membres de l’OCI, tout en prenant appui sur les résolutions issues des Sommets islamiques et des sessions successives du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères au sujet de la cause palestinienne et d’Al-Qods Al-Charif, considère que la menace d’Israël d’annexion de portions de la Cisjordanie occupée, y compris la vallée du Jourdain, le nord de la mer morte et les terres sur lesquelles elle a bâti ses colonies, ainsi que le mur de séparation, constitue une proclamation officielle d’annulation de tous les accords qu’elle a signés.Cette menace, outre la fin du processus de règlement négocié, ‘’constitue également une grave escalade dans la politique d’Israël et ses mesures colonialistes, une atteinte flagrante aux droits historiques, juridiques et politiques du peuple palestinien et une violation manifeste de la Charte des Nations Unies, des règles et principes du droit international et des résolutions onusiennes pertinentes’’, poursuit le communiqué.Se fondant sur la responsabilité historique, morale et juridique de la Oummah islamique et le devoir de solidarité totale avec la Palestine et son peuple, les Etats membres de l’OCI réaffirment la souveraineté de l’Etat de Palestine sur l’ensemble des territoires palestiniens occupés en 1967, y compris Al-Qods Est, son espace aérien, ses eaux territoriales et ses frontières avec les pays voisins, tout en soulignant que l’annexion par l’occupant israélien de toute portion des territoires palestiniens occupés, y compris Al-Qods Al-Charif, de même que toutes mesures ou procédures législatives et administratives destinées à modifier la nature et le cachet du territoire occupé de l’Etat de Palestine, sont nulles, non avenues, juridiquement irrecevables et condamnables à tous les niveaux.S’inspirant des principes et finalités de la Charte des Nations Unies et, en premier lieu, du principe d’irrecevabilité de l’annexion de territoires d’autrui par la force, le Comité Exécutif des Ministres des Affaires Etrangères des Etats membres de l’OCI impute au ‘’gouvernement israélien d’occupation la responsabilité totale des conséquences de ses politiques et mesures colonialistes dans les territoires de l’Etat de Palestine occupé, y compris les suites de sa grave annonce d’annexion de portions de l’Etat de Palestine occupé, au moyen de laquelle il s’entête à saper les efforts internationaux en faveur d’une paix juste, durable et globale, fondée sur la formule de deux Etats, en même temps qu’elle mine les fondements de la paix et pousse l’ensemble de la région vers un regain de violence et d’instabilité, au grand dame de la stabilité et de la sécurité du monde en général’’.Après avoir insisté sur la responsabilité historique et juridique des Nations Unies envers la cause palestinienne jusqu’au règlement de tous les volets de ce problème, la réunion a demandé au Conseil de Sécurité d’assumer sa responsabilité légale, en investissant le peuple palestinien de ses droits inaliénables et en s’abstenant de reconnaître ou d’accepter toutes modifications apportées aux frontières d’avant-1967, y compris celles qui se rapportent à Al-Qods, et de prendre les mesures qui s’imposent pour barrer la route aux plans annexionnistes israéliens, en contraignant l’occupant à stopper toutes ses mesures illégales et à se conformer pleinement aux responsabilités qu’elle a contractées aux termes de la Convention n°4 de Genève et conformément aux avis de la Cour internationale de Justice de 2004 et en œuvrant à la mise à exécution des résolutions pertinentes des Nations unies, y compris la Résolution n°2334 (2016) du Conseil de Sécurité.Rappelant en outre les résolutions pertinentes des Nations Unies ainsi que l’avis émis par la Cour de Justice Internationale, le 9 juillet 2004, concernant les incidences juridiques découlant de la construction du mur de séparation dans les territoires palestiniens occupés, ‘’les Etats membres de l’OCI décident de faire front avec force aux graves menaces agressives d’Israël en tant que puissance occupante et de prendre toutes les mesures et initiatives politiques, juridiques et diplomatiques qui s’imposent, y compris des démarches auprès du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Générale des Nations Unies, du Conseil des Droits de l’Homme, des tribunaux internationaux et de toutes les autres organisations et instances internationales compétentes, pour affronter et isoler le système colonialiste expansionniste d’Israël’’.Enfin et après avoir renouvelé son soutien de principe au peuple palestinien et à l’Organisation de Libération de la Palestine, en tant que représentant légitime unique du peuple palestinien, dans son action en faveur du recouvrement de ses droits nationaux inaliénables, y compris son droit à l’autodétermination et à l’indépendance de l’Etat de Palestine, à l’intérieur des frontières du 4 juin 1967, avec pour capitale Al-Qods Al-Charif, ainsi que le droit des réfugiés au retour et à l’indemnisation , conformément aux dispositions de la résolution 194, l’OCI a réaffirmé son soutien à l’initiative du peuple palestinien, telle qu’annoncée en février 2018 au Conseil de Sécurité ; et a proclamé, à cet égard, sa détermination de continuer à agir de concert avec la Communauté internationale en vue de déclencher un processus politique crédible, nanti d’un calendrier précis et bénéficiant d’une tutelle internationale multilatérale en vu de résoudre le problème palestinien sur la base du droit international, de la légalité internationale et des référentiels convenus, incluant l’Initiative arabe de paix, adoptée par le Sommet islamique de 2005, et les principes de la solution à deux Etats sur le tracé des frontières du 4 juin 1967.KPM/CA/ANP/ 041 Juin 2020