Niamey, 30 Mars (ANP) – Les dix ans de mise en œuvre du Programme de la Renaissance du Niger sont marqués par d’importantes avancées notamment au niveau du 2ème axe dudit programme, qui est celui de la « poursuite de la consolidation des institutions démocratiques ».
Entre 2011 et 2021, dans le cadre de la promotion des libertés publiques, des autorisations d’exercice ont été accordées à 1.356 ONG, 929 associations et 82 partis politiques, selon les informations fournies par la Cellule d’analyse des politiques publiques et l’évaluation de l’action gouvernementale (CAPEG, institution gouvernementale).
Afin de garantir la liberté d’expression, le Gouvernement a initié plusieurs actions. C’est le cas des séances de dialogue initiées avec les Organisations de la Société Civile afin de leur permettre de s’impliquer dans les actions de développement.
C’est à travers le bilan des 10 ans de mise en œuvre du programme présidentiel (2011-2021) que la CAPEG a fourni ces informations.
Ce bilan concerne plusieurs autres secteurs de consolidation des institutions démocratique au Niger.
Parties intégrantes de ce chapitre, les actions d’amélioration de l’accès à la justice et de la qualité des services judiciaires ont été, quant à elles, sous tendues par l’adoption des politiques et de réformes juridiques et institutionnelles.
Il s’agit de l’adoption de la Politique Nationale de Justice et Droits Humains et son plan d’actions décennal 2016-2025 consécutive à la tenue des États Généraux de la Justice, à l’adoption des textes relatifs, entre autres, à la création et au fonctionnement des tribunaux ordinaires et spécialisés, à l’organisation et à la compétence des juridictions, l’assistance juridique et judiciaire, à l’administration pénitentiaire, au travail d’intérêt général, à la lutte contre le terrorisme, au droit pénal de fond et de forme, à la procédure civile, à la nationalité et au droit commercial.
Sur le plan de la promotion des droits humains, la CAPEG note que les actions menées ont concerné le renforcement du cadre législatif et institutionnel.
Ainsi, la loi organique portant création et fonctionnement de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a été adoptée dès 2012. A cela s’ajoute l’adoption des lois relatives à la migration, au terrorisme, à la cybercriminalité et à l’interception de certaines communications émises par voie électronique. Le cadre institutionnel a été renforcé par la mise en place de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite de Personnes et le Trafic Illicite des Migrants (ANLTP/TIM) et de la Haute Autorité pour la Protection des Données à caractère Personnel (HAPDP).
Indice sur la Perception de la Corruption (IPC), le Niger est passé du 123ème rang en 2010 au 120ème en 2019.
Les actions de lutte contre la corruption ont, elles, porté essentiellement sur le renforcement du cadre institutionnel et juridique. Sur le plan institutionnel, il faut souligner la création de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions assimilées (HALCIA) et de l’Agence Centrale de Gestion des Saisies, de Confiscation des Gels et de Recouvrement des avoirs (ACGSCGR).
Ces efforts ont permis de réduire les facteurs de corruption et d’améliorer le rang du Niger en matière de perception de la corruption.
Ainsi, à titre illustratif, les enquêtes et investigations menées sur la période 2016-2017 ont permis notamment d’identifier plus de 2.000 enseignants contractuels fictifs économisant ainsi plus de 3 milliards de FCFA sur le budget de l’État.
En ce qui concerne le classement de Transparency International relatif à l’Indice sur la Perception de la Corruption (IPC), le Niger est passé du 123ème rang en 2010 au 120ème en 2019.
Le Niger, une diplomatie dynamique
Sur le plan diplomatique, le rapport-bilan indique que grâce à l’offensive engagée depuis 2011, le Niger a renforcé ses relations diplomatiques ainsi que la confiance avec ses partenaires au développement.
« Cette offensive s’est traduite notamment par son implication dans les grands agendas internationaux, son élection comme Membre Non-Permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2020-2021, dont il a assuré la présidence durant le mois de septembre 2020, sa désignation à la présidence en exercice de la CEDEAO notamment le leadership sur la monnaie unique et la stabilisation de la Guinée-Bissau », rapporte la cellule gouvernementale.
Aussi, le Niger a organisé et participé à 759 rencontres à travers le monde avec une prédominance à Niamey, dont le Sommet de l’Union africaine du 7 juillet 2019. A cela s’ajoute la signature de 698 accords ou conventions avec les partenaires98. D’autres actions diplomatiques menées sous le leadership du Président de la République ont contribué à renforcer la confiance des partenaires au développement du Niger. D’abord, le Niger a eu à avoir la confiance de ses pairs panafricains dans le processus de création et de matérialisation de la ZLECAf. Les événements phares de ces mécanismes reposent successivement sur l’accueil sur son sol et la participation ailleurs, à des conférences de haut niveau. Il s’agit principalement de la signature de l’Accord portant création de la ZLECAf, à Kigali, le 21 mars 2018 et du lancement de cette Zone de libre-échange, à Niamey, le 7 juillet 2019. Le Président de la République a été désigné comme Champion de la ZLECAf et une distinction lui a été par la suite décernée pour son leadership. Sous le même angle, la Conférence de Niamey sur la ZLECAf est précurseur des retombées politiques, économiques, commerciales et touristiques, d’où la transformation de l’Agence UA Niger 2019 en ANEC-Agence Nationale de l’Economie des Conférences. Ensuite, le Niger a conduit le leadership sous régional sur la Monnaie unique de la CEDEAO et ce, à travers d’importantes réunions notamment la 4ème réunion de la Task Force présidentielle de la CEDEAO sur la monnaie unique, organisée à Niamey.
La carte diplomatique et consulaire du Niger a été élargie par la création de nouvelles représentations. En effet, 13 Ambassades et Consulats du Niger ont été créés sur la période, portant à 41 le nombre de représentations du Niger à l’extérieur. Il s’agit des nouvelles représentations ouvertes au Qatar, en Turquie, en Inde, au Danemark, en Afrique du Sud, au Cuba, au Cameroun, aux Émirats arabes-unis, en Fédération de Russie, au Canada et en République Islamique d’Iran, auxquelles s’ajoute la transformation des consulats du Togo et du Mali en Ambassades. Certains pays Amis ont également ouvert leurs représentations au Niger. Ce sont le Soudan, l’Italie, le Ghana, le Royaume de Belgique, le Luxembourg, le Pakistan, les Pays-Bas et le Royaume-Uni de la Grande Bretagne et d’Irlande du Nord.
MSB/KPM/ANP-0156 Mars 2021.