Niamey, 07Mai(ANP)- Le président de la République, Issoufou Mahamadou a officiellement donné mercredi le coup d’envoi des travaux de construction du Pont devant relier les deux rives du Fleuve Niger au niveau du village de Farié, dans la commune rurale de Gothèye ; région de Tillabéri.
Etaient présents à cette cérémonie, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Salifou, le Premier ministre Brigi Rafini, les députés nationaux, les membres du Gouvernement, et ceux du corps diplomatique ainsi que les populations des villages environnants.
Ces travaux sont constitués, selon la fiche technique du projet, d’un pont d’une longueur de 630 mètres à 14 travées d’une longueur de 45 mètres chacune et comportant chacune quatre poutres en béton précontraint, 300 mètres de voies d’accès revêtues en béton bitumeux, et deux carrefours.
A ceux-là, s’ajoutent d’autres aménagement d’infrastructures notamment la construction de huit salles de classes et deux points d’eau, d’une case de santé à Farié, d’un Centre de santé intégré à koria haoussa et d’un marché rural à Farié.
Le cout de construction de tous ces ouvrages hors contrôle et études s’élève à 11.776.965.410 FCFA pour un délai d’exécution de 36 mois sur financement du Groupe de la Banque africaine de Développement (BAD).
Dans une allocution, le ministre de l’Equipement M. Ibrahim Nomao a indiqué que l’avènement de cet important ouvrage reliant les deux rives du fleuve Niger, revêt deux intérêts sur le plan de désenclavement.
Au plan interne, dira t-il, le franchissement du Fleuve se faisait au moyen des embarcations traditionnelles. Il a fallu en 1970 pour que ce mode de transport soit substitué par le Bac transféré de Niamey à Farié, suite à la construction du Pont Kennedy. Ce Bac va céder la place à un nouveau pont à Farié dans quelques mois, Incha Allah, pour le plus grand bonheur des populations riveraines.
Au plan externe, estime M. Nomao, ‘’ le Pont Farié constituera une jonction centrale entre les routes communautaires Ouagadougou-Dori-Téra-Farié-Niamey et Gao-Tillabéry-Farié-Niamey. C’est ce caractère fortement intégrateur qui a permis l’inscription de ce projet au programme d’actions communautaires des infrastructures des transports routiers et le financement des études par l’Union Economique et Monétaire Ouest africaine (UEMOA)’’. Pour le Représentant du président du Groupe de la Banque Africaine de Développement(BAD), le pont de Farié apparait comme un ouvrage pour relier plus facilement la route transsaharienne aux réseaux routiers de la CEDEAO.
« En contribuant au Fonds du pont de Farié, la BAD, a-t-il dit, entend accompagner le Niger dans ses efforts de développement de la région de Tillabéry, qui partage les frontières avec le Mali au Nord, le Burkina Faso à l’Ouest et sud Ouest »
Selon lui, il ne fait aucun doute au Niveau de la BAD, le gouvernement du Niger, ne ménagera aucun effort pour une mise en œuvre appropriée du projet aussi bien pour les travaux physiques que pour les mesures de préservation de l’ouvrage. Juste après la cérémonie, le président de la République, Issoufou Mahamadou a livré à la presse ses impressions :’’ mon sentiment est celui de satisfaction pour avoir tenu cette promesse que j’ai faite au peuple nigérien et en particulier à la région de Tillabéry », ajoutant qu’il s’agit là, d’un investissement structurant pour le Niger, en ce sens qu’il permet de désenclaver le pays du point de vue intérieur qu’extérieur.’’
Le chef de l’Etat a par ailleurs annoncé que d’autres projets suivront, notamment à travers la multiplication des ponts sur le Niger, car son ambition est de ‘’mettre ces genres d’infrastructures à des distances régulières sur le fleuves Niger a fin de désenclaver le pays ». En effet, les populations de Farié et alentours, voire de la région de Tillabéry, rencontraient d’énormes difficultés dans leurs activités quotidiennes.
Le pont Farié, une fois achevé, et réceptionné, mettra ainsi fin aux interminables attentes du Bac devenu vétuste, voire hors d’usage, pour la traversée du fleuve.
Les travaux seront exécutés par une entreprise chinoise.
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(Par Amadou Tiemogo, envoyé spécial)
