NIAMEY, 24 Avril (ANP) – Les Chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO ont décidé de reconnaître Umaro Sissoco Embalo comme Président de la Guinée-Bissau. L’annonce a été faite dans un communiqué de presse de la Commission de la CEDEAO publié le 22 Avril 2020.
Dans ce communiqué et après avoir fait la genèse de la crise politique qui secoue ce pays depuis plusieurs années, la Commission de la CEDEAO a expliqué que c’est face à la persistance du blocage né de la contestation des résultats du deuxième tour des élections présidentielles du 29 décembre 2019, et à la suite d’une analyse approfondie de la situation politique du pays, que les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ont décidé de reconnaître la victoire de Monsieur Umaro Sissoco Embalo.
Les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont même demandé à ce dernier de procéder à la nomination d’un Premier Ministre et d’un nouveau Gouvernement au plus tard le 22 mai 2020, conformément aux dispositions de la Constitution notamment celles relatives aux résultats issus des élections législatives. Monsieur Umaro Sissoco Embalo, note-t-on, a d’ores et déjà participé, pour la première fois, à un Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat organisé le 23 Avril 2020 par visioconférence. A l’occasion, le Président nigérien et président en exercice de ladite Conférence, M. Issoufou Mahamadou, a tenu à le féliciter à nouveau.
Tout en réaffirmant la disponibilité de la CEDEAO à continuer à soutenir la Guinée-Bissau pour lui permettre d’une part, de consolider sa démocratie et de promouvoir la paix et d’autre part, de mettre en œuvre les priorités de son développement socio-économique, les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont souligné la nécessité d’engager immédiatement la réforme relative à une nouvelle Constitution qui sera soumise à un référendum dans six (6) mois afin d’assurer la stabilité du pays.
Pour résoudre la crise politique et institutionnelle que vit la Guinée-Bissau depuis plusieurs années, rappelle-t-on, la CEDEAO a réussi à mettre en place un cycle électoral dont les élections présidentielles du 29 décembre 2019 devaient en être l’aboutissement. Malheureusement, la contestation des résultats provisoires proclamés par la Commission Nationale des Elections (CNE) le 1er janvier 2020 a donné lieu à un contentieux électoral qui, jusqu’à ce jour, est resté une grande préoccupation pour la CEDEAO.
Ce communiqué intervient donc pour mettre fin à la crise.
KPM/ANP/ 0077 Avril 2020