Maradi, 26 Juin (ANP)-A deux jours de l’Aïd el Ada communément appelée fête de Tabaski, le mouton à sacrifier reste le centre de préoccupation de toutes les familles. Le marché à bétail de Maradi reste encore inondé de moutons, mais aussi d’autres revendeurs circulent dans les quartiers à la recherche de clients.
Nonobstant cette abondance, les clients ne se bousculent pas. Cette nonchalance est imputable aux salaires qui ne sont pas encore payés et à la situation d’insécurité au Nigéria, au Burkina Faso et sur le corridor qui mène en Côte d’Ivoire.
Selon Ibrahim Chahada, un revendeur grossiste au marché à bétail de Maradi, on constate un rehaussement des prix, comparativement aux jours passés. « Le prix moyen est de 100 000 FCFA, le bélier de 80 000 n’est pas si gros. Ceux de 150 000 à plus qui sont généralement destinés à l’exportation, ne se vendent pas » a-t-il reconnu.
Pour Ousman Nouhou un autre vendeur, cette année les affaires suscitent quelques inquiétudes. « Les acheteurs ne viennent qu’à compte goute, mais nous pensons d’ici lundi tout irai bien par la grâce de Dieu. Cette année les béliers se vendent plus que l’année passée » pense t-il.
Il ressort que la situation de cette année est pour le moment en faveur des acheteurs. Par exemple le bélier vendu à 140 000F l’année dernière, est cédé entre 120 et 125000FCFA ; celui qui coûtait 100 000F, se négocie cette année entre 80 et 90 000F. « Seulement, c’est l’argent qui manque » a chuchoté un potentiel client.
AT/SML/ANP/196/ Juin 2023