L’économie chinoise n’est pas en crise, estiment des personnalités occidentales

L’économie chinoise n’est pas en crise, estiment des personnalités occidentales

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BEIJING, 22  Sept (ANP/Xinhua) — Une pléiade d’acteurs de premier plan de la scène économique internationale ont pris la parole récemment pour dissiper les inquiétudes superflues sur l’économie chinoise, et permettre au monde entier de se faire une image fidèle et complète de ce moteur de la croissance mondiale.

— George Osborne, chancelier de l’Échiquier britannique

La Chine connaît une phase de transition difficile pour passer d’une économie portée par les investissements à un système économique reposant davantage sur la consommation, tandis que les autorités chinoises s’engagent davantage à soutenir l’économie. « Nous ne voulons pas voir cette trajectoire dérailler. Les messages que nous avons reçus ici à ce sujet sont encourageants. »

— Wolfgang Schauble, ministre allemand des Finances

« Nous étions tous d’accord que malgré un certain affaiblissement des prévisions pour l’économie mondiale (…) il n’y a aucune raison actuellement de considérer les choses avec nervosité. (…) Non seulement l’économie chinoise, mais l’économie mondiale aussi, sont suffisamment résistantes. »

— Joe Hockey , secrétaire au Trésor australien

Les gens ne doivent pas oublier la vigueur sous-jacente de cette économie, la deuxième plus grande au monde, ni sous-estimer la détermination de Beijing à stimuler son économie. « Il y a beaucoup de gens à Londres, à New York et dans n’importe quelle autre ville du monde loin de la Chine, qui s’autoproclament experts. Nous avons confiance dans notre compréhension de l’économie chinoise et nous prévoyons sur le long terme des opportunités de croissance énormes. »

— The Economist

« Pourtant les catastrophistes vont trop loin. (…) L’avenir de la Chine dépend de ses consommateurs, pas de ses exportateurs, et les services, les revenus et la consommation résistent bien. Si le pire se produisait, la banque centrale aurait encore une grande marge de manœuvre pour assouplir sa politique. (…) L’économie ralentit, mais même avec un taux de croissance de 5 % cette année, ce qui est le scénario le plus bas dans les estimations raisonnables, cela représenterait une augmentation du produit brut mondial supérieur à la contribution de la Chine en 2007, alors que sa croissance se chiffrait alors à 14 %. La China n’est pas en crise. »

— Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre français

Les analyses de l’économie chinoise réalisées ces dernières semaines en France et plus généralement dans le monde occidental « sont souvent inspirées par une réaction excessive ou même par une joie malveillante. » Ces analyses sont extrapolées « sans prendre en compte suffisamment les facteurs importants de l’économie chinoise les facteurs humains et financiers ».

Le taux de change du yuan est stable, selon l’Administration des devises

Source : French.china.org.cn

 

Le taux de change du yuan est devenu « stable », a déclaré un responsable de l’Administration d’Etat des devises étrangères (SAFE) lors d’une conférence de presse jeudi.

 

La Chine est peu exposée aux risques d’importants flux d’entrées ou de sorties de capitaux à l’heure actuelle, a indiqué Wang Yungui, directeur du département général de la SAFE, lors de la conférence de presse du troisième trimestre de l’administration. M. Wang a également noté que le yuan allait se déprécier contre le dollar américain si la Réserve fédérale américaine annonçait une hausse des taux d’intérêt dans le futur proche, mais que cela serait un « phénomène normal » qui ne déclencherait pas de flux de capitaux anormaux.

 

Le yuan a connu quelques fluctuations au cours des dernières semaines. Le 11 août, il s’est déprécié d’environ 2 % par rapport au dollar américain, la plus grande chute de sa valeur en une journée en près de deux décennies.

 

La baisse de 2 % a fait suite à l’annonce de la Banque populaire de Chine (PBC), la banque centrale, sur l’ajustement du système de fixation du taux de parité centrale du yuan.

 

Le nouveau mécanisme prend en compte l’offre et la demande du marché, ainsi que les évolutions des prix dans les principales devises, a déclaré la PBC.

 

Xi Junyang, professeur de finance à l’Université des finances et de l’économie de Shanghai, a déclaré jeudi que le yuan était « trop dépendant » du dollar dans l’ancien système.

 

« Lorsque le dollar s’appréciait, le yuan suivait son mouvement par rapport aux devises. Cela a eu un effet négatif sur les exportations de la Chine vers ces pays », a déclaré M. Xi.

 

Il a estimé que la décision de la PBC « montre que la Chine franchit une étape de plus vers un système de taux de change axé sur le marché. »

 

Il a également noté que le nouveau système de parité centrale réduit l’écart du taux de change entre le yuan à l’étranger et la monnaie détenue à l’intérieur du pays, ce qui le prémunit mieux des flux de capitaux spéculatifs.

 

La dépréciation du yuan a causé une certaine inquiétude sur l’éventualité d’une sortie de capitaux à grande échelle, mais les experts ont noté que ces flux dépendent plus des perspectives futures du yuan.

 

« Si les gens voient la dépréciation du mois d’août comme un prélude à plusieurs cycles de dépréciation, les sorties de capitaux auront lieu. S’ils considèrent cette dépréciation comme un événement unique, il n’y aura pas de sortie de capitaux », a déclaré M. Xi.

 

Il a également souligné que dans les circonstances actuelles, la probabilité de fluctuations à grande échelle du taux de change est faible.

 

M. Wang a noté que la pression vers le bas pesant sur le yuan s’était dissipée après le lancement du nouveau système de parité centrale, ce qui rend d’importantes sorties de capitaux moins probables.

 

Selon lui, la SAFE a pris des mesures pour freiner les sorties de capitaux et intensifiera sa répression contre les sorties de capitaux effectuées par des concessionnaires illégaux.

 

Il a toutefois souligné que la SAFE n’a pas lancé de nouvelles politiques visant à restreindre les droits d’achat de devises des individus, et que les autorités seront en mesure de répondre à la demande « authentique et légale » de devises étrangères par les entreprises et les particuliers.

 

Bai Ming, chercheur de l’Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique, a déclaré jeudi qu’il est difficile de dire si la récente dépréciation du yuan pourra contribuer à stimuler les exportations de la Chine vers d’autres pays.

 

« La dépréciation du yuan pourrait entraîner une hausse des exportations dans certaines conditions seulement, comme l’amélioration de la compétitivité des produits chinois, un soutien plus fort des politiques gouvernementales, et une augmentation de la demande sur les marchés internationaux », a-t-il expliqué.

 

Selon un communiqué du ministère du Commerce publié mercredi, la dépréciation du yuan ne visait pas à stimuler les exportations.

 

Les statistiques de l’Administration générale des douanes publiées le 8 septembre ont montré que les exportations chinoises ont chuté de 6,1 % en glissement annuel en août, pour atteindre 1204 milliards de yuans (189 milliards de dollars).

 

ANP/XINHUA/SEPT 2015

 

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