Niamey, 15 nov (ANP)-Le 1er vice-président de l’assemblée nationale du Niger, Kalla Ankourao a présidé, ce mardi 15 novembre 2022, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation des parlementaires nigériens sur l’accélération des progrès vers l’objectif de la faim zéro, à l’hôtel Radisson Blu de Niamey au Niger.
Organisé par le réseau des parlementaires de la CEDEAO pour l’égalité de genre et les investissements dans l’agriculture et la sécurité alimentaire, dans le cadre du renforcement des capacités des parlementaires nigériens, cet atelier permettra de se pencher sur les problématiques du genre et droit foncier, le cadre juridique et politique sur le droit foncier des femmes, les investissements sensibles au genre dans le secteur agroalimentaire, et une réflexion sur comment rendre la mise en œuvre du plan national d’investissements agricoles, de sécurité alimentaire et nutritionnelle, sensible au genre et les points d’entrée pour une budgétisation selon le genre dans le secteur agroalimentaire au Niger.
En ouvrant les travaux, le 1er vice-président de l’assemblée nationale, Kalla Ankourao a indiqué que ‘’le sujet nous interpelle tous et nous amène à explorer des pistes visant la transformation des systèmes agroalimentaires au Niger’’.
‘’L’accès aux technologies agricoles, aux services financiers et sociaux permet aujourd’hui une plus grande autonomie financière des femmes, surtout en milieu rural’’ a déclaré Kalla Ankourao qui a soutenu que ‘’partout dans le monde, la contribution des femmes à l’atteinte de la faim zéro n’est plus à démontrer’’.
Il a, cet effet, rappelé qu’en 2011, une étude de la FAO a démontré que ‘’si les agricultrices disposent des mêmes moyens de production que les agriculteurs dans le monde entier, elles peuvent augmenter leurs rendements agricoles de 20 à 30% et éviter que 100 millions, voire 150 millions de personnes ne souffrent plus de faim’’.
Le 1er vice-président de l’assemblée nationale du Niger a également souligné l’engagement du parlement de la CEDEAO qui œuvre pour combler ‘’l’écart entre les genres et à renforcer la participation des femmes dans l’agriculture comme un élément clé pour construire une société juste’’.
Selon Kalla Ankourao, le parlement de la CEDEAO considère que ‘’cette problématique est de taille, et la transformation des systèmes agroalimentaires pour les rendre plus efficaces, inclusifs, résilients et durables est possible avec la contribution de tous et de toutes’’.
Au Niger, a-t-il rassuré, ‘’la représentation nationale veillera davantage à l’élimination des barrières spécifiques liées au genre dans l’agriculture. Il s’agit d’un impératif pour l’atteinte des objectifs d’un développement durable’’.
Le Ministre nigérien de l’agriculture, Dr Alambedji Abba Issa a pris la parole à cette occasion pour rappeler les efforts faits par le gouvernement nigérien pour l’égalité et l’équité du genre dans le pays.
Cependant, a-t-il relevé, ‘’le chemin pour l’autonomisation des femmes et l’égalité du genre est encore long. En effet, les disparités entre hommes et femmes persistent dans plusieurs domaines, notamment l’éducation, la formation, la santé, l’emploi etc’’.
Pour le Ministre de l’agriculture, ces différents problèmes ont pour causes ‘’les inégalités de statuts et de position dans la famille et dans la société. Ce qui restreint l’éducation des femmes, limitent leurs capacités à prendre des décisions et à participer à la vie de la communauté avec les mêmes chances que les hommes’’.
Reconnaissant, par ailleurs, que ‘’étant le 1er facteur de production, la terre agricole est de plus en plus au centre de la problématique de la production agropastorale avec la forte pression démographique, l’urbanisation et la dégradation des sols’’, le Ministre Alambédji d’indiquer que ‘’l’accès à la terre est une question fondamentale pour toutes les sociétés agropastorales’’.
Pour cela, a-t-il poursuivi, ‘’le Niger s’est engagé pour l’initiative faim zéro, à travers l’initiative 3N (les nigériens nourrissent les nigériens).
‘’La femme reste un acteur clé pour l’amélioration de la sécurité alimentaire tant au sein des exploitations familiales, des chaines de valeurs que pour la gestion des stocks’’ a-t-il affirmé.
Quant au président du réseau des parlementaires de la CEDEAO pour l’égalité du genre, le député sénégalais, Abdoulaye Wilane, intervenant virtuellement à l’atelier, a tenu à saluer les efforts du Niger dans sa lutte pour l’autonomisation des femmes et l’égalité des genres, car cela constitue, pour lui, ‘’la seule voie efficace pour relever les nombreux défis liés aux crises alimentaires, climatiques et sanitaires’’.
Notons qu’au cours de cette cérémonie d’ouverture le représentant du gouverneur de la région de Niamey, le vice-représentant de la FAO au Niger et la représentante d’ONU-Femmes ont tour à tour pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants à cet atelier, et saluer et réitérer leur soutien aux efforts du gouvernement nigérien pour valoriser le rôle de la femme dans le processus de développement du Niger.
AS/ANP 0086 novembre 2022