Niamey, 17 Sept (ANP)- Le Conseil des Ministres réuni mercredi sous la présidence de SE ISSOUFOU MAHAMADOU, Président de la République, chef de l’Etat, a examiné et adopté le projet de loi portant deuxième rectification de la loi de Finances pour l’année budgétaire 2015, et celui portant loi de finances pour l’année budgétaire 2016.
Selon les conclusions de ce Conseil rapporté par un Communiqué, la loi N° 2014 du 04 décembre 2014, portant loi de fiances pour l’année budgétaire 2015 a arrêté le budget général de l’état en recettes et en dépenses à un montant de 1.707,14 milliards de fcfa. Cette loi a fait l’objet d’une 1ère rectification qui a porté les prévisions budgétaires à un montant de 1.732,47 milliards.
Tout comme la loi de finances initiale et la 1ere loi de finances rectificative, précise le Communiqué, la 2ème loi rectificative a poursuivi le financement des actions de mise en œuvre du Programme de la Renaissance du Niger et de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement (DPG), conformément aux objectifs du Plan de développement Economique et Social (PDES) 2012-2015, mis en œuvre par le Gouvernement avec le soutien des Partenaires Techniques et Financiers(PTF).
La 2ème loi de finances rectificative vise la prise en compte des chocs exogènes liés notamment au contexte sécuritaire marqué par la guerre contre le terrorisme, notamment Boko Haram, une campagne agricole 2014 déficitaire, la préparation de l’organisation des élections générales et les moins-values des recettes liées au contrôle des opérateurs de la téléphonie.
Aux termes de cette 2ème rectification, le budget général de l’Etat 2015 est équilibré en recettes et en dépenses à un montant de 1.785,87 milliards contre 1.732,47 milliards, soit une augmentation de 53,40 milliards.
Le Conseil a aussi adopté le projet de budget général de l’état au titre de l’année budgétaire 2016, élaboré conformément à la loi n°2012-09 du 26 mars 2012 portant loi organique relative aux lois de finances a été arrêté en recettes et en dépenses à la somme de 1870.538.517.26 milliards e FCFA.
Ce budget prévoit en terme de recettes internes, constituées des recettes fiscales, des recettes non fiscales et des recettes exceptionnelles, évaluées à un montant de 1.091,35 milliards de FCFA en 2016 contre 1.031, 57 milliards de FCFA en 2015. Globalement les recettes internes représentent 59,52% des prévisions totales des recettes du budget.
Les recettes extérieures s’élèvent à un montant de 742,29 milliards de FCFA, représentant 40,48% des prévisions budgétaires totales.
Les dépenses du budget général, quant à elles, sont constituées par la dette publique dont les prévisions de crédits au titre de la dette publique passent de 108,27 milliards de FCFA en 2015 à 136,02 de FCFA en 2016 ; Les dépenses de personnel, évaluées à 245,80 milliards en 2016 contre des prévisions de 229,05 milliards de FCFA en 2015 ; les dépenses de fonctionnement, prévues pour un montant de 133,21 milliards de FCFA en 2016 contre 142,67 milliards en 2015 ; les subventions et transferts courants qui sont de l’ordre de 208,47 milliards de FCFA en 2015 à 241,58 milliards de FCFA en 2016 ; et enfin les dépenses d’investissements exécutées par l’Etat passent de 1.044,02 milliards de FCFA en 2015 à 1.077,02 milliards de FCFA en 2016, soit une augmentation de 33,30 milliards de FCFA correspondant à 3,16 %. Ces dépenses sont constituées par des investissements effectués sur fonds propres de l’Etat et sur les ressources extérieures ainsi que des dépenses fiscales prises en charge par l’Etat. Les comptes spéciaux du Trésor ont été ouverts en recettes et en dépenses à un montant de 18,06 milliards de francs CFA.
Le budget général de l’Etat pour l’année 2015 adopté en novembre 2014 par le Parlement, s’élève à
1.707 milliards 140 millions 557.000.706 FCFA, rappelle-t-on.
Le projet portant deuxième loi rectificative pour l’année budgétaire 2015, et celui portant loi de finances pour l’année budgétaire 2016, seront transmis à l’Assemblée Nationale pour adoption.
Le Parlement nigérien qui compte 113 députés se réunira en session budgétaire en octobre prochain, conforment à la Constitution.
AT/AMC/ANP/sept 2015