Tahoua, 21 mars (ANP) – Le Président de la République ssoufou Mahamadou a procédé ce mercredi 20 mars 2019, à l’inauguration de la nouvelle cimenterie de Malbaza, dans la Région de Tahoua.Cette nouvelle société, « Malbaza CementCampany » (MCC S.A) est exclusivement détenue par des privés nigériens. Elle remplace l’ancienne Société nigérienne de cimenterie -SNC, créée en 1967.Ce complexe avec une capacité de production qui pourrait atteindre 650.000 tonnes par an contribuera ainsi à résorber le besoin en ciment du pays, ce qui est de nature à améliorer la balance de paiement du pays.Outre les retombées fiscales, la société offre des centaines d’emplois permanents et des milliers d’autres non permanents.La cérémonie s’est déroulée dans l’enceinte même de la société (sur le site de l’ancienne SNC), en présence, des membres du Gouvernement, ceux du Corps diplomatique, des représentants d’organisations et institutions internationales et sous régionales, du Gouverneur de la Région de Tahoua, des autorités locales du Département de Malbaza et de plusieurs autres invités.Juste après avoir visité les installations de ce complexe industriel, le Président de la République s’est réjoui d’inaugurer cette usine dont il a procédé à la pose de la première pierre en juin 2011, indiquant qu’elle a une capacité nominale de 650.000 tonnes par an et a nécessité un investissement d’environ 66 milliards de francs CFA. Il s’est aussi satisfait du fait qu’elle permettra de valoriser les matières premières locales dont dispose notre pays, tout en créant quelque 400 emplois directs et des milliers d’autres indirects, en plus de générer les 2/3 des besoins en ciment de notre pays, substituant ainsi à la forte demande en importation du pays.Selon toujours le Chef de l’État, la Malbaza CementCompany permettra en outre une augmentation d’au moins un (1) point du PIB de notre pays, créant ainsi de la richesse. Car, a expliqué le Président Issoufou Mahamadou, « il faut comprendre de manière générale que, dans un pays, quand on produit et on consomme ce qu’on a produit, on s’enrichit. Dans un pays, quand on exporte ce qu’on a produit, on s’enrichit.Alors que quand on importe, on s’appauvrit ».Aussi, le Président de la République s’est-il félicité du démarrage des activités de ce complexe industriel qui va enrichir notre pays, se réjouissant surtout du fait que son capital soit détenu à près de 95% par des privés nigériens, en ce que cette action va dans le sens de l’émergence des industries exclusivement nigériennes que la société nigérienne d’investissement en cours de création contribuera à financer. « L’objectif visé est de restructurer et de moderniser notre économie », a noté le Chef de l’État, qui a voulu inviter les autres opérateurs économiques de notre pays à s’inspirer de cet exemple de MCC S.A afin que le secteur secondaire (industriel) puisse participer profondément dans la structure de notre économie, sa part actuelle tournant autour de 6%.« Nous avons un chantier devant nous : celui de la restructuration et de la modernisation de notre économie, mais aussi du renforcement du secteur secondaire », a fait valoir le Président Issoufou Mahamadou, avant d’encourager le promoteur de MalbazaCementCompany, tout en lui promettant le soutien du Gouvernement dans tout ce qu’il entreprendra pour faire évoluer sa société. « On fera tout pour que cette entreprise, déjà compétitive, puisse satisfaire la demande en ciment de notre pays » dont les prix viennent de chuter aussitôt le produit mis sur le marché.Auparavant, le Ministre en charge de l’Industrie, M. Malam Zaneidou Amirou a situé le contexte de mise en exploitation de la nouvelle usine, ainsi que son apport inestimable sur le marché nigérien.Quant au Président Directeur Général de MCC S.A, M. Iddi Ango Ibrahim, après s’être réjoui de la présence du Chef de l’État en ce lieu symbolique de l’histoire économique du Niger, lui qui a accordé toutes les facilités nécessaires à l’émergence de cette usine, il a expliqué que la gestation de sa société s’est faite dans des difficultés aujourd’hui surmontées. Il a notamment fait cas du combat judiciaire qui a failli emporter le projet. Mais parce que « notre finalité est de mettre sur pied une société viable, notre foi au projet n’a jamais failli. Et grâce au soutien du Président de la République et de tous ceux qui ont cru au projet, nous avons pu relever tous les défis et aujourd’hui le ciment de Malbaza est d’ores et déjà plébiscité pour sa qualité, sa compétitivité et son label nigérien exclusif », s’est-il réjoui.Selon lui, « ce complexe est la preuve qu’il est possible pour des entrepreneurs nigériens de conduire de bout en bout un projet industriel et technologique complexe, avec certes l’appui d’une expertise technique extérieure mais sans nécessairement être sous la férule d’un partenaire technique et financier hégémonique ».Les responsables des institutions ayant soutenu le projet se sont également succédé à la tribune, qui pour saluer le leadership du Président Issoufou Mahamadou dans la conduite et la réussite du Programme de Renaissance qui a permis de jeter les bases de développement du Niger mais aussi la concrétisation de ses divers projets à l’exemple de la MalbazaCementCompany, qui pour indiquer qu’en acceptant de présider cette cérémonie, le Chef de l’État a démontré une fois de plus toute l’importance qu’il accorde au développement du Niger en général et à l’émergence du secteur privé en particulier.Cette nouvelle usine, note-t-on, est un complexe industriel détenu à 100% par des privés nigériens (personnes physiques et morales). Le capital social de la société est de 4.360.000.000FCFA. D’une capacité nominale de 540.000 tonnes extensibles à 650.000 tonnes de ciment par an, elle a été financée par un consortium de banques locales, la BOAD et les promoteurs pour un montant de 66 milliards FCFA hors fonds de roulement.Avec sa mise en exploitation, ce sont quelque 400 emplois qui sont créés dont 325 Nigériens. Sa production, qui a commencé depuis le 28 décembre dernier, va permettre de faire face au besoin en ciment du Niger qui s’approvisionne actuellement à partir de certains pays voisins avec tous les impacts négatifs sur la balance commerciale de notre pays et sur les recettes douanières.Quant aux prix envisagés, ils seront fonction du type de ciment commercialisé avec pour base les conditions intrinsèques liées aux coûts de production d’une part et d’autre part les concurrences actuelles sur le marché, la tonne se vendant actuellement entre 90.000 et 93.000FCFA.Au titre des incidences économiques du projet, il y a la valorisation des matières premières locales qui suppose une création de valeur ajoutée additionnelle et une contribution au produit intérieur brut.KPM/CA/ANP- 00101 Mars 2019