Le Président Issoufou Mahamadou était face à la presse nigérienne et étrangère à l’occasion de ses quatre années de gestion du pouvoir d’État au Niger

Le Président Issoufou Mahamadou était face à la presse nigérienne et étrangère à l’occasion de ses quatre années de gestion du pouvoir d’État au Niger

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NIAMEY, 08 Avril (ANP) – Le Président nigérien Issoufou Mahamadou était, ce mardi 07 avril au soir, face à la presse nigérienne et étrangère à l’occasion de ses quatre années de gestion du pouvoir d’Etat au Niger. L’objectif était de faire le bilan de la mise en œuvre de son programme de gouvernance, le Programme de la Renaissance du Niger qu’il met en œuvre depuis le 07 avril 2011, date de son investiture.

Cet entretien à bâtons rompus avec les journalistes a duré plus de deux heures d’horloge, temps pendant lequel toutes les questions relatives aux différentes réalisations de son régime ont été abordées.

Le Programme de la Renaissance du Niger, sur la base duquel le peuple nigérien a hissé le Président IssoufouMahamadou à la tête du Niger se structure autour de huit axes stratégiques qui vont de la mise en place d’Institutions républicaines fortes et crédibles à la création d’emplois pour les jeunes, tout en occultant pas les volets sécuritaires, sociaux, l’agriculture et l’élevage, l’eau et l’assainissement, la bonne gouvernance, ou encore la réalisation d’infrastructures.

Sur l’ensemble de ces points, le Président Issoufou Mahamadou a répondu sans ambages à toutes les questions des journalistes, dressant du coup le bilan de ses quatre années de gestion du pouvoir d’Etat. D’entrée de jeu, il dira qu’« il y a quatre ans, on savait ce qu’on avait à faire, on avait des objectifs déclinés en huit axes prioritaires ».

C’est ainsi que sur le plan sécuritaire, le Président Issoufou Mahamadou, après avoir déclaré qu’avant d’accéder au pouvoir, il avait déjà étudié la position géopolitique du Niger, situé au cœur de la zone sahélo-saharienne, a indiqué que ses premières actions dans ce domaine ont consisté à renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité, avant de mener une forte diplomatie relativement à la situation que vivaient certains pays voisins du Niger, la Libye et le Mali notamment.

Ces actions, a-t-il indiqué, ont permis de mettre le Niger à l’abri de toutes les menaces pourtant très pressantes.

En matière de développement, la mise en œuvre du Programme de la Renaissance du Niger, qui a prévu d’injecter quelque 6200 milliards de francs CFA pendant les cinq ans du premier mandat du Président Issoufou Mahamadou, a permis de préserver la situation macro-économique, avec un taux de croissance économique de 7%, un taux d’inflation de 1,2% et surtout un taux d’endettement de seulement 27%, alors que le taux d’endettement autorisé par le institutions financières internationales est de 70 % du PIB.

Aussi, la construction en cours du chemin de fer, du barrage de Kandadji, de la centrale à charbon de Salkadamna ou encore celle thermique de Goroubanda permettra d’améliorer substantiellement la situation de l’économie nigérienne, s’est réjoui le Président Issoufou Mahamadou, entouré des membres de son gouvernement.

Dans le domaine social, il a souligné beaucoup d’efforts consentis par son gouvernement pour améliorer les conditions de vie et de travail des agents de l’Etat, notamment le rehaussement de leurs salaires, les recrutements massifs des jeunes à la Fonction Publique (quelque 600.000 emplois permanents et temporaires créés), etc.

Sur le plan sanitaire, la gratuité de soins a été élargie aux personnes âgées et un accroissement des centres de santé a été entrepris afin de porter le taux de couverture sanitaire à 65%, etc.

Sur le plan éducatif, ce sont plus de 14.000 classes qui ont été construites pour des objectifs de 2500 classes par an.

Sur le plan de la bonne gouvernance, « depuis quatre ans, nous travaillons à la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit, avec des succès notables », a indiqué le Chef de l’Etat nigérien tout en donnant quelques indices pour étayer ses propos, comme le classement du Niger à la 5ème place africaine du point de vue du respect de la liberté de presse, l’amélioration significative de son indice de perception de la corruption (de la 134ème position en 2010, le Niger est aujourd’hui à la 103ème place), ou encore l’élection du Niger au programme américain du Millenium Challenge Corporation et cette déclaration du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies qui a considéré que le Niger est un modèle en la matière.

Relativement à son programme phare, l’Initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens), le Président nigérien a dit toute sa satisfaction de constater que grâce à la mise en œuvre de cette dernière, « depuis quatre ans, il n’y a pas eu de famine au Niger malgré la sécheresse qui a caractérisé presque toutes ces années ». Selon lui, cela est dû au fait que le programme d’urgence élaboré dans le cadre de cette Initiative, avec la mise à la disposition des producteurs nigériens des appuis nécessaires en semences, en engrais, en intrants, a permis des résultats importants en matière d’irrigation et de cultures de contre-saison.

En effet, a-t-il explicité, sur des objectifs de production de 5 millions de tonnes de céréales et autres produits agricoles, la mise ne œuvre de l’Initiative 3N a déjà permis d’atteindre aujourd’hui la production de quelque 4,5 millions de tonnes. « Cette révolution verte est une véritable réussite », s’est-il réjoui.

En matière d’hydraulique, ce sont quelque 7000 points d’eau qui ont été jusqu’ici mis à la disposition des paysans, alors que 8000 autres sont en cours de réalisation, tandis que dans le domaine des infrastructures, près de 940km de bitumes ont été réalisés et des chantiers pour quelque 1600km sont en cours ou en étude.

Au vu de toutes ces réalisations, le Chef de l’Etat nigérien s’est dit satisfait de la mise en œuvre de son programme, « parce que toutes les promesses sont tenues pour la plupart des engagements pris ». Tout de même, a-t-il lancé, « j’ai une conviction : pour éviter l’instabilité, il faut un temps de transition démocratique au Niger qui passe par le rassemblement de tous les Nigériens ». D’où cet appel : « il est nécessaire que les Nigériens soient unis pour construire le Niger ».

KPM/DMM/ANP/Avril 2015

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