Maradi, 9 Octobre (ANP) – Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), Pr Khalid Ikhiri, a entamé, le lundi 7 septembre dernier, une mission dans la Région de Maradi. Accompagné des membres de la Commission, il est parti s’enquérir de la situation des droits économiques et socio-culturels dans cette région du Centre du Niger.Dès le lundi, le président Khalid Ikhiri s’est rendu à l’hôpital de référence de Maradi, dont la réception officielle a eu lieu le 12 avril 2019 par le Président de la République Issoufou Mahamadou. Ce bijou, d’un coût d’environ 65 milliards de FCFA, est un bâtiment monobloc construit sur deux niveaux pour une capacité de 550 lits, comprenant les services des urgences et de soins intensifs ; les consultations spécialisées ; les services d’hospitalisation ; les services d’appui médicaux techniques et les services administratifs.Le plateau technique de ce centre hospitalier est essentiellement composé d’un bloc opératoire avec 7 salles d’opérations, des salles d’imagerie médicale, des salles d’exploration fonctionnelles (échographie, électrocardiogramme, endoscopie, phlébologie) et un service de laboratoire avec des appareils entièrement automatisés. A l’issue de cette visite, Pr Khalid Ikhiri a indiqué qu’il est du devoir de son institution de voir qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce qu’il y a et quelles sont les conditions de prise en charge d’un malade. « Dieu merci, cette visite nous a permis de découvrir que l’hôpital est effectivement moderne dont les plateaux techniques sont tous disponibles et que tout malade peut être pris en charge, à partir de ce que nous avons vu », a-t-il affirmé.Il a ajouté que l’investissement est de qualité, ce n’est pas du saupoudrage et tout Nigérien doit être fier et surtout préserver ce joyau. « Il faudrait que la maintenance soit une réalité pour que, dans dix ans encore, on puisse être fier de cet outil qui est un échantillon dans la sous-région ». avec cet ouvrage, les évacuations sanitaires doivent être réduites et le pays doit faire des économies afin d’investir dans d’autres secteurs, a-t-il estimé.Le Pr Khalid Ikhiri s’est ensuite rendu dans le département de Madarounfa, où il s’est d’abord entretenu avec le secrétaire général de la Préfecture, M. Ousseini Jakou, sur la situation de l’insécurité qui gangrène le département, notamment dans la commune rurale de Gabi où le vol de bétails et le rapt sont devenus monnaie courante.Le président de la CNDH a été informé des efforts que déploie le Gouvernement pour sécuriser cette zone.La deuxième étape a conduit la délégation du président de la CNDH au Tribunal d’Instance de Madarounfa. Là, il a dû constater que les conditions de travail sont acceptables, en ce sens que le tribunal dispose d’assez de personnel. Toutefois, il lui a été signalé un problème de véhicule.A la Maison d’Arrêt de Madarounfa qui compte à son sein 234 détenus dont 91 condamnés, le président de la CNDH a visité tous les compartiments, à savoir la cuisine, le quartier des femmes, le quartier des mineurs, l’infirmerie et la grande cour. La principale préoccupation des prévenus reste la lenteur dans le traitement des cas.En effet, beaucoup d’entre eux disent avoir passé plusieurs années de détention sans jugement. Ils ont notifié au président de la CNDH le manque de nattes devant leur servir de couchette. A l’infirmerie, le problème de la disponibilité des médicaments se pose avec acuité. La délégation s’est aussi rendue à la briqueterie de Djirataoua, créée en 1976 par les Allemands et reprise à partir de 2006 par un opérateur économique de Maradi. Cette unité, qui a une capacité de 12.000 briques jour, compte 56 ouvriers. Elle fonctionne au rythme des commandes et ne rencontre pas beaucoup de problèmes.Enfin, le centre de santé et de léprologie de Danja a constitué la dernière étape. Là, en apprenant les différents services offert aux patients, le président Khalid Ikhiri n’a pas tari d’éloge sur cet hôpital. Hormis le traitement de la lèpre, ce centre prend aussi en charge les dermatoses et assure la confection des prothèses pour les malades amputés.La mission de la CNDH a aussi visité le centre de fistule qui prend en charge à 100% les malades.AT/KPM/CA/ANP- 0055 Octobre 2019