Niamey, 19 Août (ANP)- Le ministre nigérien en charge de l’intérieur Hamadou Adamou Souley a inauguré, ce vendredi 19 Août 2022, un centre de transit des migrants et victimes de catastrophes à Yawaré, localité située à 13 km de Niamey, sur la rive droite du fleuve Niger.
Le centre d’une capacité d’accueil de 500 places est construit par l’organisation internationale pour les migrations (OIM) avec le financement de l’agence japonaise de coopération internationale (JICA) d’environ 1,2 million de dollars, soit à peu près 800 millions de francs CFA.
C’est un gigantesque bâtiment construit sur une superficie d’un hectare et demi, comprenant 10 compartiments d’hébergement, dont 7 sont destinés aux femmes et 3 aux hommes. Le centre dispose également d’un château d’eau de 30 mètres cubes au total, des sanitaires, des hangars de repos, des cuisines, d’un bloc administratif et une infirmerie. Son autonomie en énergie est assurée par un système solaire d’une puissance de 96 kilowattheures.
Ce centre se veut, d’une part, une réponse en temps réel et coordonnée afin de minimiser les conséquences humanitaires des catastrophes sur les populations sinistrées, et d’autre part de protéger les infrastructures scolaires qui constituent jusqu’alors les lieux de regroupement et d’accueil de sinistrés lors des catastrophes, a-t-on appris.
« D’une manière concrète, il s’agit de contribuer à la prise en charge des victimes de catastrophes dans les standards humanitaires à travers une réponse multidimensionnelle », a ajuté le directeur générale de la protection civile, autorité de tutelle directe dudit centre.
Pour situer le bien-fondé de la création de ce centre, le ministre de l’intérieur, Adamou Souley a rappelé que « le Niger est au cœur des défis migratoires en tant que pays de départ, d’accueil et de transit de migrants ».
Selon lui, le pays « enregistre des cas de migrations de départ vers les pays de la sous-région et de l’Occident, des migrants de transit qui traversent notre pays vers d’autres destinations, des réfugiés qui fuient l’insécurité dans leurs pays pour trouver l’asile au Niger ou des migrants de retour des pays d’accueil ».
Aussi, a-t-il ajouté, « notre pays fait face également aux conséquences des changements climatiques marquées par la survenue des catastrophes diverses comme les inondations ».
« Cette année encore, en raison de fortes pluies enregistrées, la situation demeure préoccupante avec des pertes en vies humaines, plus de 70.000 personnes sinistrées, de nombreuses habitations effondrées et des infrastructures socio-économiques et des moyens de production détruits », a documenté l’autorité nigérienne.
Le Niger, rappelle-t-on, est un pays habitué des inondations. Cette année, à la date du 16 Août, ces catastrophes ont causé la mort de 33 personnes, selon un bilan de la DGPC.
S’exprimant au nom de l’OIM, la coordinatrice résidente des systèmes des Nations Unies au Niger et le représentant de la JICA ont réitéré l’engagement de ces structures à accompagner les autorités nigériennes dans leurs ‘’efforts’’ en faveur des droits humaines.
Cette cérémonie d’inauguration, rappelle-t-on, est intervenue le jour de la journée mondiale d’aide humanitaire, célébrée également dans le pays où avec plusieurs activités ont eu lieu tôt dans la matinée.
MSB/AS/ANP 093 Août 2022