Le Niger compte 15.831 détenus répartis dans 41 établissements pénitentiaires

Le Niger compte 15.831 détenus répartis dans 41 établissements pénitentiaires

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Niamey, 14 Fév (ANP)- Selon le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Alio Daouda, à la date du 31 décembre 2024, le Niger compte 15.831 détenus répartis dans 41 établissements pénitentiaires.

Ces 15.831 détenus sont répartis comme suit : 6021 jugés et condamnés, et 9810 détenus préventifs.

« Nous sommes à un taux de surpopulation carcérale allant parfois de 141% à 400% pour la prison civile de Niamey, c’est pour vous dire qu’il y a vraiment la surpopulation carcérale, mais quand même bien que la personne soit un détenu, c’est aussi un être humain qui a des droits qui doivent être promus et respectés », a indiqué le Ministre Alio Daouda.

Pour remédier à cette surpopulation, « nous avons pris des mesures, certes, qui sont insuffisantes mais qui sont encourageantes, rien qu’au titre de cette année, le Président du CNSP a signé une série de cinq décrets portant remise gracieuse de peine qui ont touché 10531 détenus, dont 4725 ont recouvrés leurs libertés, c’est une manière de désengorger les prisons ».

« En ce qui concerne leur prise en charge alimentaire, au niveau du Ministère de la justice, 65% de notre budget est consacré à l’entretien des prisonniers », a-t-il annoncé notant qu’à « la date du 31 décembre 2024, sur une somme libérée globale d’environ 2,8 milliards, 1.860.000.000 ont été consacrés à l’alimentation des détenus et environ 500 millions consacrés au fonctionnement des juridictions et 400 millions pour toutes les interventions de l’administration centrale ».

Evoquant le respect des règles d’éthique, le Ministre de la justice de faire savoir que des « circulaires pour ramener le respect des règles d’éthique et de déontologie ont été émises dans le traitement des établissements pénitentiaires, dans le respect des titres de détention et leur renouvellement, dans l’alimentation des détenus et nous avons mis à l’échelle nationale des commissions de surveillance pour la première fois dans les établissements pénitentiaires ».

Le Ministre Alio Daouda de noter que dans le cadre d’œuvrer pour l’humanisation du milieu carcérale, « nous avons organisé une formation dans toutes les régions du pays sur l’intégration des normes juridiques universelles et régionales des droits de l’Homme dans la gestion des prisons, ce qu’on appelle ‘’les règles Minimas‘’ ».

« Nous avons également formés 84 régisseurs, surveillants et greffiers pénitenciers, nous avons organisé une activité de monitoring des centres de détention, c’est à dire des unités d’enquête de police judiciaire jusqu’aux prisons, nous avons dépêché des équipes pour nous assurer du respect des droits de ces personnes au sein des établissements pénitentiaires », a précisé le Ministre, avant d’ajouter qu’ils sont aussi avec l’appui de certains partenaires en train  de « prendre de l’avance sur le code de procédure pénale bien qui n’a pas encore été adopté’’.

ADA/AS/ANP 095 février 2025

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Abdourahamane Salifou
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