Niamey, 22 juin (ANP) – L’Association pour la Lutte contre le Travail des Enfants au Niger (ALTEN) a organisé, ce mardi 22 juin 2021 au Complexe « Le Mafé » de Niamey, une rencontre d’échanges avec les acteurs de la lutte contre le travail des enfants au Niger. Cette activité est organisée dans le cadre de la Journée mondiale contre le travail des enfants célébrée le 12 juin de chaque année.
Autour d’un panel sous le thème « Agissons maintenant pour mettre fin au travail des enfants au Niger : la mobilisation contre la Covid-19 doit être une priorité pour chacun », cette rencontre a été présidée par le Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Dr Ibrahim Boukary.
Elle a pour objectif de sensibiliser, informer, éduquer et retirer sur le terrain les enfants dans les situations de pires formes de travail.
Dans son intervention liminaire, le Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale a d’abord rappelé que « dans le cadre de l’organisation de la fête rotative pour la commémoration de la Journée mondiale des enfants, le Gouvernement nigérien, à travers le Ministère de l’Emploi, a organisé le 11 juin dernier une activité dans la région de Dosso », au cours de laquelle il a dit qu’il est grand temps de passer à l’action pour lutter contre le travail des enfants.
Selon le Ministre Ibrahim Boukary, « quand un enfant est laissé à lui-même, il ne va pas être éduqué et ce dernier va être tenté à entreprendre n’importe quelle action, par exemple pour rentrer dans le terrorisme ». Il a ensuite assuré que « l’Etat ne peut pas fermer les yeux et il agit en amont pour contrecarrer ces genres d’actions ».
En effet, a-t-il fait savoir, « au-delà de la lutte contre toutes les autres pires formes de travail des enfants et de la convention 182, le Niger a ratifié la convention 138 de l’OIT pour encadrer le travail de l’enfant ». Selon lui donc, le Niger n’as pas de problème en matière de lutte contre le travail des enfants. Il a même annoncé que dans les prochains jours, l’Etat va commencer à appliquer le plan d’action national élaboré à cet effet.
Parlant de la mendicité, le Ministre de l’Emploi a indiqué que les parents en sont les premiers responsables et que la prise en charge de ce problème doit être multisectorielle, qu’elle ne doit pas être délaissée au seul Gouvernement.
Le Coordonnateur de l’ALTEN, M. Mahamadou Moussa a, pour sa part, expliqué que « cette problématique de mendicité a été évoquée par son Association afin que le Niger ait plus d’actions dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants et aussi plus d’actions dans le cadre de la restructuration globale de la marche de l’Etat vers une meilleure éducation pour les enfants ».
« Toutes les mesures pour sauver les parents des enfants dans le cadre d’un emploi de pires formes de travail sont prises afin de leur permettre de vivre correctement », a-t-il fait ensuite informé, soulignant que « la scolarisation est aussi renforcée pour que tous les enfants aillent à l’école ».
Quant au Secrétaire Général de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN), M. Idrissa Djibrilla, il a indiqué qu’au niveau des organisations syndicales, plusieurs activités et programmes sont exécutés dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants, notamment sur la mendicité infantile.
M. Idrissa Djibrilla a également informé que les syndicats, en relation avec ALTEN, avaient organisé des ateliers pour former des animateurs sur le travail des enfants sur l’ensemble du pays, en plus d’autres actions en terme de formation sur les différentes conventions fondamentales de l’OIT et spécifiquement sur la convention 182 et la convention 135 sur l’âge minimale d’admission à l’emploi.
AAM/KPM/ANP-146 Juin 2021