Niamey, 10 Déc (ANP)- Le Chef de la transition au Niger, le Général Abdourahamane Tiani a affirmé, ce dimanche 10 Décembre 2023, que la libération de l’ancien Président Mohamed Bazoum durant les jours qui ont suivi le coup d’Etat du 26 juillet 2023, aurait été dangereuse pour la sécurité nationale.
Dans une interview accordée, ce jour, à la radio et télévision du Niger (RTN), le Chef de la transition militaire au Niger a indiqué que « trois jours après le coup d’Etat, soit le 29 juillet, je lui [Mohamed Bazoum] ai proposé la libération de sa femme et de son fils. Mais en réponse, il m’a dit que tant qu’il ne sera pas libéré lui aussi, sa famille restera avec lui ».
En ce moment, explique le Général Tiani, « nous ne pouvons pas le libérer sachant ce que la France préparait contre notre pays ».
« Souvenez-vous que la France a envoyé un aéronef le 27 juillet transportant des militaires et qui a atterri à Niamey malgré la fermeture des frontières aériennes. L’intention de la France était de nous attaquer quand la CEDEAO aurait commencé », affirme le Chef de l’Etat nigérien.
Selon lui « dans la même période, il y avait trois (3) groupes d’hommes armés implantés dans le nord du pays et qui n’attendaient que sa libération pour nous attaquer ».
« Vous voyez pourquoi je ne pouvais pas le libérer », déclare le Président du CNSP.
« La menace de l’intervention militaire de la CEDEAO n’est pas abandonnée, mais plutôt mise en veilleuse », indique le Chef de l’Exécutif nigérien.
« Par ailleurs, je vous fait remarquer que les anciens dignitaires du régime déchu sont actuellement à Abuja où ils ont mis en place un gouvernement de résistance. Ce gouvernement n’attend que la libération du Président Mohamed Bazoum et avec le soutien de la France pour revendiquer le pouvoir. La France a déjà réussi ce genre de coup pour plusieurs pays, avec l’aide de Dieu, ça ne marchera pas chez nous », assure le Général Tiani.
MSB/AS/ANP 051 Décembre 2023