NIAMEY, 19 Sept. (ANP) – Le Vice-président de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), M. Salissou Oubandoma, a présenté à la presse, ce lundi 19 septembre 2016, un rapport d’étape de la mission de contrôle des enseignants contractuels du Niger, entreprise par son Institution courant mai-juin 2015 en vue d’identifier leur présence physique sur leurs lieux d’affectation.
Cette opération, menée en collaboration avec les inspecteurs de l’enseignement et des agents de la gendarmerie nationale, note-t-on, vise à soustraire du système éducatif nigérien les éventuels délinquants depuis l’instauration de la contractualisation au Niger. L’objectif étant de permettre à l’Etat de faire réellement face au véritable besoin en matière de personnel enseignant.
Après avoir indiqué que les pécules des enseignants contractuels coûtent actuellement sept (7) milliards de francs CFA par mois à l’Etat, le Vice-président de la HALCIA a annoncé que la mission conduite par son Institution a permis de constater que beaucoup d’enseignants contractuels recrutés se retrouvent dans des bureaux ou dans des établissements, alors que beaucoup sont sous-employés, s’ils ne chevauchent pas entre deux niveaux différents ou continuent à recevoir leurs pécules alors même qu’ils ont été recrutés à la fonction publique, etc.
Selon lui et pour des résultats d’enquête des cinq sur les huit Régions du pays (Niamey, Agadez, Diffa, Dosso et Tahoua), sur les quelque 32.460 dossiers examinés, il a été dénombré 1917 contractuels fictifs, 792 absents de la liste des inspecteurs éducatifs, 648 doublons. Cet état de fait, a dit Salissou Oubandoma, occasionne un manque à gagner pour l’Etat de l’ordre de 2,6 milliards de francs par an, sans compter celui relatif aux sous-employés et au regroupement de plusieurs enseignants dans une seule classe.
Pour le Vice-président de la HALCIA et en attendant les résultats des autres Régions (Maradi, Zinder et Tillabéry), cette situation est tout simplement « désolante ». Aussi, a-t-il promis que « tous les responsables de cette forfaiture seront convoqués pour qu’ils y rendent compte ».
KPM/ANP/Septembre 2016