Diffa, le 25 mai (ANP) – L’ensemble de la Communauté Universitaire de Diffa, composée des responsables administratifs, des enseignants ainsi que des étudiants avec, à leur tête, le Recteur de l’Institution, Dr Moussa Mamoudou Boubacar, a effectué, ce samedi 25 mai 2024, une visite de découverte du Centre numérique communautaire Shimodouram de Diffa.
Inauguré le 15 mai dernier et piloté par l’ONG KARKARA, ce centre numérique, qui est l’œuvre du Programme Alimentaire Mondial (PAM) avec le concours financier du gouvernement de Luxembourg, offre à la jeunesse de la ville l’opportunité de se former en informatique, s’informer de l’actualité nationale et internationale à travers une connexion internet haut débit et gratuite, mais aussi des possibilités d’effectuer des recherches dans le cadre de leurs études.
Selon le Recteur de l’Université de Diffa, Dr Moussa Mamoudou Boubacar, cette visite s’inscrit dans le cadre de la recherche des voies et moyens pouvant permettre aux étudiants d’avoir une formation de qualité surtout dans le contexte des nouvelles technologies de l’information et de la communication, à travers une amélioration de la fréquentation de ce centre. Car, dit-il, « on avait eu à découvrir, lors de l’inauguration, que les étudiants fréquentaient le centre mais pas de façon significative ».
« C’est pour ça, a-t-il poursuivi, que nous avons bien voulu faire une visite officielle de ce centre pour montrer aux étudiants tout ce qu’il y a comme offre de formation et avantage à s’approprier », précisant que « nous avons aussi voulu, à travers cette visite, appuyer le PAM dans toutes ses activités afin de renforcer la collaboration entre l’université de Diffa et cet organisme onusien ».
Dr Moussa Mamoudou Boubacar a, par la suite, souligné être « entièrement satisfait, puisque qu’à travers la visite d’aujourd’hui, les étudiants ont eu à découvrir beaucoup d’outils utiles pour leur formation au sein de ce Centre ».
Enfin, il a affirmé avoir recommandé aux étudiants d’accentuer la fréquentation de ce centre qui est « très important pour leur formation et pour notre collaboration avec le PAM ».
Pour sa part, Docteur Abdou Laouali, Enseignant-chercheur à l’Université de Diffa et point focal du PAM au sein de l’université, il a déclaré que « cette visite nous permettra de renforcer notre partenariat avec le PAM, car nous venons de découvrir un cadre propice pour le renforcement de notre partenariat ».
« C’est même pour cela que nous souhaitons l’élargissement de ce partenariat qui était jusqu’ici dans le domaine de la formation sur plusieurs thématiques de développement rural au profit des populations et dans le domaine de financement du stage des étudiants en master. Nous espérons qu’ils nous accompagnent même dans les thématiques des thèses de doctorat » a-t-il souhaité.
« Cette visite nous a permis de découvrir davantage ce centre et est venue à point nommé dans le cadre de la formation des étudiants nigériens à l’université de Diffa », s’est également réjoui M. Mahamadou Moustapha, le Secrétaire Général du Comité Exécutif (CE) de l’Union des Etudiants Nigériens à l’Université de Diffa (UENUDA).
Le SG du CE/UENUDA a souligné qu’ils ont toujours partagé ce « souci avec le rectorat dans le cadre de notre formation sur les nouvelles technologies ». « C’est vraiment un cadre idéal pour les étudiants et nous demandons à l’ensemble de nos camarades de fréquenter ce centre d’une manière permanente, surtout que c’est gratuit et l’étudiant pourra venir faire ses recherches sur internet en toute quiétude et avec tout le confort possible », a-t-il lancé à ses camarades.
Au-delà de cette possibilité, explique M. Mahamadou Moustapha, plusieurs offres de formations existent au sein de ce centre et « nous allons nous organiser au niveau de la structure, de concert avec l’administration de l’Université, pour faire profiter au maximum nos camarades ».
Il faut noter que le Programme alimentaire mondial (PAM) accompagne l’université de Diffa dans plusieurs domaines, avec notamment des bourses aux étudiants en master, mais accompagne aussi les étudiants et les enseignants sur le plan de diverses formations en lien avec des thématiques d’actualités.
L’université de Diffa (UDA), note-on, est créée par la loi n°2014-40 du 19 août 2014. Elle est un établissement public scientifique, technique et culturel, doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Elle est chargée d’assurer l’enseignement et la recherche scientifique et technologique.
Elle est composée d’un Institut Supérieur en Environnement et Ecologie (IS2E) et d’une Faculté des Sciences Agronomique et Ecologique (FSAE). L’IS2E forme des Cadres Supérieurs en 3 ans dans cinq (5) spécialités : Forêt et Faune, Eau Hygiène Assainissement, Gestion des Espaces Pastoraux et de l’Eau, Pêche et Gestion des Ressources Aquatiques et Etude d’Impact Environnemental et Social. L’institut offre également une formation en Master en Evaluation Environnementale et Développement Durable (EEDD) avec quatre (4) options de spécialisation : Etudes d’Impact Environnementales (EIE), Audit Environnemental (AE), Management Environnemental (ME), Evaluation Environnementale Stratégique (EES).
La Faculté des Sciences Agronomique et Ecologique (FSAE), quant à elle, offre des formations en Licence dans les spécialités : Changement Climatique et Agriculture Durable, Restauration Ecologique et Adaptation, Zootechnie et Phytotechnie et en Master en Ecologie et Environnement et en Agroécologie et Gestion Durable des Terres.
L’Université de Diffa dispose aussi d’une Ecole doctorale « Paix-Sécurité-Environnement-Développement Durable ».
Les missions assignées à cette Université sont l’enseignement supérieur ; l’enseignement scientifique et technologique ; La formation professionnelle et le perfectionnement des cadres supérieurs ; la recherche scientifique fondamentale et appliquée et la diffusion des résultats ; le développement de l’innovation technologique ; le suivi et l’évaluation des milieux naturels et des agroécosystèmes en vue de leur protection et leur conservation véritable dans une perspective de développement durable et de lutte contre la pauvreté ; la recherche de solutions pour relever les défis environnementaux majeurs auxquels est confronté le Sahel d’une façon générale et le Niger en particulier (Ensablement des infrastructures, désertification, assèchement du lac Tchad).
AOM/KPM/ANP- Mai 2024