Niamey, 16 Nov (ANP)-La communauté belge vivant au Niger, a célébré mardi, dans les jardins du Grand Hôtel de Niamey, la ‘’Fête de la Dynastie du Royaume de Belgique’’. La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du Gouvernement, des Présidents des Institutions de la République, des représentants du Corps diplomatique et de plusieurs autres personnalités civiles et militaires.
Apres l’exécution des Hymnes nationaux des deux pays, SEM. Pierre Charlier, Ambassadeur de Belgique au Niger, était intervenu pour dire que la célébration de ‘’cette Fête dans le pays et dans le monde, c’est pour la Belgique, l’occasion de commémorer son histoire, de rassembler les communautés de compatriotes et de mettre en valeur les liens d’amitié tissés, puis surtout de se tourner vers l’avenir et ses défis’’.
Il a aussi rappelé que’’ l’Histoire de la Belgique n’est pas très longue, le pays fête cette année ses 185 ans, mais les Belges sont depuis toujours mêlés de près à l’Histoire européenne. Par sa position centrale en Europe de l’Ouest, la Belgique a connu plus que sa part de souffrances dues aux conflits de toutes époques, elle, que l’on a surnommée ‘le champ de bataille de l’Europe’ .L’ histoire a appris à notre pays de faible étendue, habité par une population peu nombreuse, à toujours regarder au–delà de ses limites, consciente que de bien meilleures solutions se trouvent dans le rapprochement que dans le conflit. Le Benelux était une réalité lorsqu’on rêvait seulement d’Europe, et dans la construction de l’Union Européenne, la Belgique a joué un rôle moteur’’.
Le diplomate belge a, par ailleurs, affirmé que la coopération entre Bruxelles et Niamey, est’’ sans nuages’’ :« la Belgique est aux côtés du Niger de longue date. Cette année encore, la Belgique s’est engagée à hauteur de 33 millions d’Euros pour des programmes de développement sur 4 ans. Cette relation fondée sur la poursuite du développement a beaucoup évolué. L’aide au développement a été l’affaire des bailleurs, des pays dits développés qui se substituaient souvent aux entités nationales .c’est du passé. Nous avons compris que le développement n’est pas en premier lieu une prouesse technique, c’est d’abord un défi à relever au niveau politique. Pour être durable, nous savons que chaque pays doit s’approprier son propre développement. Dès lors, l’aide que nous apportons vise au renforcement des capacités. Le pays se prend en main. Il définit ses propres priorités, il choisit ses stratégies. La mise à jour du Plan de Développement Economique et Social -PDES- est un exercice fondamental dans ce processus. Ensuite la Communauté internationale apporte son soutien dans la mise en application, mais celle-ci doit rester le fait du pays. Le suivi appartient au pays, de même que l’évaluation des résultats, l’appréciation du degré de réussite des programmes, qui débouche sur de nouvelles décisions stratégiques ».
M .Pierre Charlier devait par la suite évoquer les questions de l’Insécurité, de terrorisme et de l’immigration.
Il a rendu un hommage à toutes les victimes, comme celles de Paris dont on s’est rappelé dimanche et celles de Bruxelles, mais aussi toutes les victimes du terrorisme au Niger, notamment les Forces de Défense et de Sécurité qui défendent le pays au péril de leur vie.
‘’ Il y a aussi toutes ces personnes qui ne voient plus l’avenir là où elles sont nées et qui partent. Leur choix dangereux souligne l’urgence de progresser sur la voie de développement et de la satisfaction des aspirations légitimes de la population. Ici, aussi, les intérêts des pays d’origine et ceux de l’Europe, se rejoignent. L’Europe ne peut pas absorber tous les migrants…’’ estime M Charlier.
Ce dernier pense que ‘’ le travail sur les causes profondes de l’immigration, doit cibler avant tout la jeunesse, l’avenir de tout pays. Les jeunes -hommes et femmes- sont la première richesse du Niger. Encore faut-il qu’ils aient des opportunités à saisir.et qu’ils soient préparés à les saisir. Cette préparation, c’est la mission de l’enseignement. Et si l’on veut assurer les chances de chacun à l’épanouissement, il faut aussi maitriser le nombre de jeunes qui rejoignent le marché de l’emploi chaque année’’.
AIO/AMC/ANP/Novembre 2016.