Niamey, 16 Mai (ANP)- La commission nationale du Niger du mécanisme africain d’évaluation par les paires (MAEP) a organisé, ce lundi 16 Mai 2022 à Niamey, un atelier d’élaboration de son plan d’actions national.

La cérémonie d’ouverture de la rencontre a été présidée par le président du conseil national de Gouvernance de MAEP, le Professeur Mayaki Mekoloché, en présence du représentant du président continental du MAEP, M. Jean Yves Adou.

En ouvrant les travaux de l’atelier, le Professeur Mayaki Mekoloché a indiqué que les participants suivront des communications de la part des experts et consultants afin « d’avoir une vision stratégique claire des tâches » qui leurs sont assignées, mais aussi de les « outiller pour conduire à bon port l’élaboration du plan d’actions national » du Niger.

Selon lui « l’objectif principal du présent atelier est de finaliser le plan d’action national (PAN) du Niger et de renforcer les capacités de toutes les parties prenantes impliquées dans la planification et la mise en œuvre du PAN, afin de synchroniser le cycle de planification nationale avec le cycle du plan d’action national du MAEP en vue d’une utilisation optimale des ressources disponibles »

« Cela permettra en outre une mise en œuvre efficace et l’établissement de rapports sur l’état d’avancement des actions proposées », a-t-il ajouté.

En rappelant l’importance du plan d’action national, le président du conseil national de Gouvernance de MAEP a souligné que celui-ci « est l’outil essentiel permettant d’améliorer la gouvernance ».

« Il propose des actions concrètes permettant de remédier aux insuffisances et autres faiblesses relevées par les étapes de l’autoévaluation nationale et de l’évaluation-pays », a-t-il martelé.

Intervenant à son tour, le représentant du président continental du MAEP a déclaré que « la force du processus du MAEP est (…) dans la qualité des politiques et actions mises en œuvre dans le cadre » des plans d’actions nationaux.

M. Jean Yves Adou a aussi rappelé que « durant les 19 ans d’existence du MAEP, l’une des faiblesses identifiées dans le processus d’évaluation, demeure l’incohérence entre les PAN et mes PND ». Or, a-t-il continué, « le succès de la mise en œuvre, du suivi-évaluation et l’établissement régulier des rapports d’étape nationaux, est intimement lié à la qualité des PAN produits ainsi qu’à leur degré d’harmonisation et intégration dans les Plans Nationaux de Développement (PND).

« Cette intégration et harmonisation du PAN avec le PND permet de profiter des synergies et complémentarités en vue d’un impact à long terme des politiques publiques » a poursuivi Jean Yves Adou.

Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) a été créé en 2003 par le Comité des chefs d’État et de gouvernement (HSGIC) chargé de la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) comme un instrument d’autoévaluation volontaire de la performance des États membres en matière de gouvernance.

Le MAEP est un accord volontaire conclu entre les États africains pour évaluer et réviser systématiquement la gouvernance au niveau des Chefs d’État afin de promouvoir la stabilité politique, l’intégration économique accélérée au niveau sous-régional et continental, la croissance économique et le développement durable. En adhérant au MAEP, les États membres conviennent d’évaluer indépendamment la conformité à leurs engagements africains et internationaux en matière de gouvernance.

La performance et les progrès sont mesurés dans quatre domaines thématiques, à savoir : la démocratie et la gouvernance politique ; la gouvernance et la gestion économiques ; la gouvernance d’entreprise et le développement socio-économique.

MSB/AS/ANP 0116 Mai 2022.