La Chine veut faire comprendre le respect de la liberté religieuse à Xinjiang

La Chine veut faire comprendre le respect de la liberté religieuse à Xinjiang

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Urumqi, Chine, 16 oct (ANP) – Des autorités chinoises ont organisé ce mercredi 16 octobre une visite guidée à l’institut islamique de Urumqi à l’intention des participants au 6e sommet mondial des médias dans cette province autonome Ouïghours, à majorité musulmane.

Il s’agit pour les organisateurs de faire comprendre aux visiteurs le respect et la protection de la liberté religieuse dans cette partie de la Chine.

La délégation a été accueillie par le directeur de l’institut, Abdureqip Tormurniyaz, qui a fait visiter le campus de 10 hectares.

Il est doté d’installations modernes, dont une grande mosquée pouvant accueillir 1.000 fidèles, des salles de classe, des bibliothèques avec des milliers d’ouvrages en arabe et langues locales, des salles de recherche connectées.

Dans une des classes visitées, les visiteurs ont trouvé une trentaine d’apprenants où sur le tableau on peut lire calligraphiée en arabe la sourate du trône.

Tous les étudiants, coiffés de bonnet, se sont levés comme des écoliers pour saluer la délégation conduite par le responsable de l’institut.

Des piles de livres en diverses langues sur des tables individuelles renseignent des conditions d’apprentissage.

Des exemplaires du saint coran et des hadith (traditions authentiques du prophète de l’islam) avec des traductions dans les principales langues de la province sont exposés à la bibliothèque.

Signe de tolérance, des visiteurs du jour sans distinction du genre ou de confession ont été invités pour les explications finales dans l’enceinte de la mosquée de style purement oriental dont les minarets dominent les lieux.

Toutefois, les entrants ont été priés de se déchausser ou faire passer de pellicule sur leurs chaussures.

Installé à l’entrée, un équipement permet de plastifier les semelles en y posant ses pieds. Une innovation Chinoise de plus.

Fondé en1986, l’institut est le principal centre d’enseignement islamique de Xinjiang qui forme des imams, des responsables des mosquées et des professeurs d’enseignement islamique.

Actuellement, ils sont 1000 étudiants qui suivent des cours en islam pour 60%, la culture générale, l’histoire, le chinois, l’arabe, les lois du pays.

Les enseignements sont assurés en chinois et Ouïghours les 2 langues officielles de la province.

Le Directeur a expliqué le rôle de l’institut dans le développement de l’islam au Xinjiang, qui compte environ 13 millions de musulmans, principalement des Ouïghours, mais aussi des Hui, des Kazakhs, des Kirghizes et des Tadjiks.

« L’islam au Xinjiang est dynamique. Les gens ont le droit et la liberté de pratiquer leur religion », a déclaré Abdureqip, qui a également souligné que l’institut sert de centre de ressources et de référence pour les universitaires étrangers intéressés par l’islam au Xinjiang.

La visite a permis de montrer que les musulmans du Xinjiang vivent en harmonie avec les autres groupes ethniques et religieux de la région.

L’institut joue également un rôle important dans la traduction du Coran et des écrits d’éminents érudits musulmans de l’arabe vers les langues ouïghoure et chinoises. On a pu aussi comprendre le rôle central des associations musulmanes chinoises.

L’Islam a été introduit dans le sud du Xinjiang à la fin du IXe siècle et au début du Xe siècle. Au début du XIe siècle, le modèle de coexistence de l’islam et du bouddhisme – chacun étant respectivement la croyance dominante dans le sud et le nord du Xinjiang – a pris forme au Xinjiang.

« L’histoire du Xinjiang montre que plusieurs religions ont longtemps coexisté principalement aux côtés d’autres religions, notamment le bouddhisme, le christianisme et les religions orthodoxes », a fait savoir l’érudit chinois avec sa barbe de bonne taille et son couvre-feu caractéristique.

Le Xinjiang, une région où l’islam coexiste avec la lutte contre le terrorisme.

Il y a environ 24.000 mosquées au Xinjiang, soit une mosquée pour 530 musulmans, un ratio plus élevé que dans de nombreux pays musulmans.

Certains médias ont même affirmé que la Chine détenait plus d’un million de Ouïghours dans des camps de rééducation.

Le gouvernement chinois a toujours rejeté ces accusations, affirmant qu’il n’y a pas de camps de rééducation, mais des centres de formation professionnelle et d’éducation, qui sont ouverts et transparents.

Selon les statistiques officielles, il y a environ 13 millions de musulmans au Xinjiang, appartenant à divers groupes ethniques, principalement des Ouïghours, mais aussi des Hui, des Kazakhs, des Kirghizes et des Tadjiks.

Le gouvernement chinois soutient le développement de l’islam au Xinjiang, en fournissant des fonds pour la construction et la rénovation des mosquées, en encourageant la traduction du Coran et des écrits islamiques en chinois et en ouïghour, en organisant des pèlerinages à La Mecque pour les musulmans, et en respectant les coutumes et les traditions islamiques.

Urumqi a accueilli le 6e WMS sur le thème l’intelligence artificielle et transformation des médias avec un accent sur l’ouverture et la coopération des peuples.

La rencontre a regroupé plus de 500 participants de plus de 100 pays.

Le WMS a été institué en 2009 comme plateforme unique de partage d’expériences et de coordination des médias de divers horizons.

CA/ANP 071 octobre 2024

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