NIAMEY, 19 Août (ANP) – La Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) dénonce et déplore la rupture du processus démocratique au Mali, née de l’arrestation du Président Ibrahim Boubacar Keita et de certains membres du Gouvernement opérée par des militaires maliens le mardi 18 Août 2020.
Dans un communiqué, cette organisation a notamment dénoncé la violation de la Constitution du Mali, de l’article 2 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance, l’Acte Constitutif de l’Union Africaine, la Déclaration de Niamey (2003) sur les crises politiques et les conflits adoptée par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEN-SAD, ainsi que le Protocole de la CEDEAO sur la démocratie, la bonne gouvernance et les élections.
Aussi, la CEN-SAD a-t-elle appelé au rétablissement de la légalité et au respect des Institutions de la République du Mali, exprimant son soutien aux efforts de l’Union Africaine et de la CEDEAO pour le rétablissement de l’ordre démocratique et de la concorde nationale au Mali.
La CEN-SAD a, en outre, appelé la classe politique malienne et tous les leaders d’opinion à œuvrer au rétablissement de l’ordre constitutionnel et à régler tous les différends politiques dans le cadre des Lois et Institutions de la République.
La CEN-SAD, note-t-on, a été créée le 4 Février 1998, avec a pour objectifs la mise en place d’une union économique globale, l’élimination de tous les obstacles entravant l’unité de ses Etats membres et la coordination des systèmes pédagogiques et éducatifs aux différents niveaux d’enseignement et dans les domaines culturel, scientifique et technique.
Le Bénin, le Burkina Faso, la République Centrafricaine, le Tchad, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, l’Egypte, l’Erythrée, la Gambie, le Ghana, la Guinée Bissau, le Libéria, la Libye, le Mali, le Maroc, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, le Togo et la Tunisie sont ses actuels pays membres.
KPM/ANP-082 Août 2020