Niamey, 09 avr (ANP)-Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, le 6 avril 2020, un financement de 140 millions de dollars américains de l’Association Internationale de Développement (IDA), en faveur de l’enseignement et de l’apprentissage au Niger, selon un communiqué de l’institution dont l’ANP a reçu copie.Ce financement de 140 millions de dollars de l’IDA, composé d’un don de 120 millions et d’un crédit de 20 millions, vise à améliorer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage au Niger à travers la mise en œuvre du Projet d’amélioration des apprentissages pour l’obtention de résultats dans l’éducation (LIRE) dans les régions vulnérables et « fragiles » du pays.Le communiqué rappelle qu’au Niger un sur deux des enfants issus de la tranche d’âge de 7-12 ans n’est pas allé à l’école et le niveau d’apprentissage y est très faible.‘’La crise du coronavirus vient compliquer une situation déjà délicate sur le front des apprentissages. D’où l’objectif du projet LIRE de généraliser le recours aux technologies de l’information et de la communication et aux outils numériques afin de former les enseignants et d’assurer un accompagnement dans les écoles, y compris pour superviser et suivre les pratiques pédagogiques’’ indique le communiqué.Ce projet permettra également de créer une plateforme nationale d’enseignement à distance et des programmes de rattrapage pour les enfants déscolarisés, et des interventions de soutien, pour ceux qui risquent de décrocher, seront mises sur pied, avec la volonté spécifique de maintenir les filles à l’école.Ce projet va, particulièrement s’attacher à renforcer les programmes d’enseignement à distance en cette période de crise du coronavirus (Covid-19). Spécifiquement, il s’agira d’améliorer les pratiques pédagogiques, de renforcer l’apprentissage pour tous en comblant les lacunes dans les acquis scolaires, en particulier chez les filles, et de renforcer la gestion globale du système éducatif grâce à des processus de suivi des résultats, rapporte le communiqué.Selon Joelle Dehasse, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Niger ‘’la réduction de la pauvreté et des inégalités de revenu passe par l’amélioration des acquis scolaires des élèves. Ce projet va par ailleurs contribuer à contrer les effets de la pandémie de Covid-19 dans le système éducatif, sachant que nous adaptons actuellement nos programmes d’activité au Niger dans d’autres secteurs clés afin d’atténuer les conséquences socioéconomiques de cette crise mondiale’’. La banque mondiale est un partenaire clé du Niger dans le financement de ses différents programmes de développement, rappelle-t-on.
AS/ANP 0024 avril 2020.