Journée Internationale de Lutte contre la Fistule Obstétricale : La 1ère Dame Bazoum Hadiza préside la cérémonie de commémoration

Journée Internationale de Lutte contre la Fistule Obstétricale : La 1ère Dame Bazoum Hadiza préside la cérémonie de commémoration

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Niamey, 28 Mai (ANP) – La Première Dame du Niger, Hadjia Bazoum Hadiza Mabrouk, Présidente de l’ONG SADEB et Marraine de la lutte contre la Fistule Génitale Féminine, a présidé ce vendredi 28 mai 2021, la cérémonie commémorative de la Journée Internationale de Lutte contre la Fistule Obstétricale placée cette année sous le thème ‘’les droits des femmes sont des droits humains ! Nous devons éliminer la fistule obstétricale maintenant’’.

La célébration de cette journée a pour but de rappeler que toutes les femmes et filles victimes de cette maladie souffrent dans leur vie au quotidien. Le thème retenu cette année est alors une invitation à une prise de conscience pour une large mobilisation sociale afin de venir à bout de ce fléau.

Dans son intervention, la Première Dame, Hadjia Bazoum Hadiza Mabrouk a d’abord fait constater que ‘’selon les estimations de l’OMS, plus de 2 millions de femmes et de filles souffrent de la fistule dans les pays en développement et ce sont presque 100.000 nouveaux cas qui sont enregistrés chaque année dans le monde’’.

Selon la Marraine de la lutte contre la fistule au Niger, ‘’cette maladie survient toujours à la suite d’un accouchement long et difficile et en l’absence d’un personnel de santé qualifié et des soins obstétricaux d’urgence comme la césarienne’’.

‘’En plus de la perte des urines et/ou des matières fécales, la fistule a aussi des conséquences psychologiques pour la femme du fait de la stigmatisation, de l’isolement, du rejet familial et de la communauté. Ce qui est contraire à nos valeurs de solidarité, de compassion et d’entraide’’ a-t-elle laissé entendre.

Selon toujours Hadjia Bazoum Hadiza ‘’bien qu’elle se soigne et se guérit dans la majorité des cas, la fistule obstétricale est souvent méconnue de la population et touche le plus souvent les femmes et jeunes filles pauvres, illettrées et celles ayant un accès limité aux services de santé’’.

La meilleure stratégie pour l’élimination de cette maladie est le développement des actions de prévention qui englobent en outre l’accès aux services de soins de qualité aux femmes en grossesse et au moment de l’accouchement ; une forte mobilisation sociale et qui engage tout le monde à plus de détermination pour combattre ce fléau.

Elle a ensuite réaffirmé toute sa volonté à ‘’soutenir et accompagner toutes les initiatives de promotion de la santé de la reproduction en général et de celles de la lutte contre la fistule obstétricales en particulier’’.

La première Dame a enfin lancé un appel à tous de montrer toute la solidarité nécessaire envers ces filles et femmes atteintes de la fistule. ‘’Mettons-les dans nos préoccupations, offrons-leur l’espoir d’une vie meilleure, plus épanouie et plus digne, créons ainsi des nouvelles perspectives de développement pour ces filles et femmes membres de la société et enfin mobilisons nous en synergie d’action pour un Niger sans fistule’’ a-t-elle souhaité.

Le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des affaires sociales, Dr Idi Illiassou Mainassara a, pour sa part, voulu rendre un hommage à une grande battante de la cause de la fistule, Dr Lalla Malika Issoufou, Présidente de la Fondation Tatali Iyali, ancienne Première Dame et ancienne marraine de la lutte contre la fistule obstétricale, qui a été, selon lui, le porte-flambeau de la lutte contre ce fléau au Niger et dans le continent africain, et cela à travers d’importantes actions en faveur de ces pauvres femmes victimes de fistule.

Il s’agit notamment de l’organisation, entre 2017 et 2020, de plusieurs rencontres des Premières Dames de la CEDEAO et d’un Side Event à New York en marge de la 73ème Assemblée Générale de l’ONU, des événements qui ont permis de mobiliser plus de 1,280 million de dollars US destiné à la réhabilitation et à l’extension du Centre National de Référence de la Fistule Obstétricale (CNRFO) et dont les travaux vont très bientôt démarrer, a-t-il assuré.

Le Ministre en charge de la Santé Publique a également relevé que, de 2012 à nos jours, par les actions de sa Fondation « Tattali Iyali », l’ancienne Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou a mis à la disposition du CNRFO des centaines de tonnes de vivres et de produits non alimentaires afin de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des femmes victimes de la fistule obstétricale.

Dr Idi Illiassou Maïnassara a ensuite fait observer que la nouvelle dénomination de son Ministère lui confère ‘’des actions beaucoup plus holistiques et multisectorielles pour prendre en compte et intégrer les directives et les orientations de la CEDEAO à renforcer la lutte contre la Fistule Génitale Féminine’’.

C’est dans ce cadre que ‘’nous entamons l’évaluation de la stratégie 2016-2020 qui est à son terme et l’élaboration d’une troisième génération de stratégie nationale de lutte contre la fistule avec son plan d’action budgétisé devant couvrir la période 2021-2025’’.

Il a enfin remercié les partenaires à savoir l’UNFPA, ONU Femmes, ONG CODECO, et l’USAID.

Une victime de la fistule guérie a aussi remercié l’ensemble des acteurs de cette lutte. Elle a témoigné avoir reçu deux interventions chirurgicales à l’issue desquelles elle est guérie et s’est même remariée, déjà en enceinte de deux mois.

Notons que la Première Dame a assisté au lancement d’un premier camp de chirurgie réparatrice de la fistule.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence des épouses du Président de l’Assemblée nationale et du Premier Ministre, des membres du Gouvernement, des députés Nationaux et de plusieurs autres invités.

ADA/AS/KPM/ANP 0181 mai 2021

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