Journée des réfugiés : Le Niger accueille plus de 400 000 déplacés internes et externes (ONU)

Journée des réfugiés : Le Niger accueille plus de 400 000 déplacés internes et externes (ONU)

Mise en ligne

Publié le

à

NIAMEY, 20 juin (ANP) – Le Niger enregistre quelque 400.000 réfugiés et déplacés internes liés aux conflits en cous dont Boko Haram actif dans le bassin du lac Tchad et au djihadisme sévissant au Nord Mali, renseigne le HCR dans un message à l’occasion de la journée du réfugié ce jour.La Région de Diffa frontalière du Nigeria en proie à Boko Haram accueille quelque 249.813 de personnes déplacées , selon les chiffres officiels publiés en juillet 2018 parmi lesquelles 118.868 réfugiés nigérians, 25.731 rapatriés et 104.288 déplacés internes, La situation en matière de sécurité s’est encore détériorée en mars et avril 2019 dans la zone en raison d’attaques suicides répétées et d’incursions armées perpétrées par le groupe armé Boko Haram-notamment du 8 au 2 mars, et l’enregistrement d’une nouvelle vague de déplacements (principalement des mouvements secondaires). Environ 20.000 personnes ont fui, principalement dans la ville de Diffa, et sur le site de Kinjandi dans la commune de Geuskerou, rapporte l’organisme onusien.A ces chiffres s’ ajoutent plus 56.000 réfugiés maliens chassés par les violences au Nord Mali dans les régions de Tillabéry (Ouest) et de Tahoua (Nord) et plus de 20.000 nigérians dans la zone de Maradi, fuyant le banditisme, ce qui porte à plus de 400.000 personnes dépacées.A l’Est du pays, des réfugiés nigérians fuyant la violence terroriste dans les Etats du nord du Nigéria ’y ont trouvé asile depuis 2013. La situation s’est considérablement dégradée au début de 2015 avec les premiers attentats perpétrés sur le territoire du Niger. En mai 2015, les autorités ont décidé d’évacuer la population de la région du Niger, située dans les îles du Lac Tchad.Après les premiers attentats, la situation est devenue mixte, il s’agit de réfugiés nigérians, de rapatriés (ressortissants nigériens qui ont émigré mais sont retournés au Niger) et de personnes déplacées internes. La majorité des personnes déplacées sont dispersées dans plus de 140 sites, villages et villes spontanés situés le long de la route principale de la région, la Route nationale N°1 et dans le camp de réfugiés de Sayam Forage.Le HCR travaille avec le gouvernement du Niger sur le plan de réinstallation volontaire de 10.000 personnes au camp de Sayam Forage. Le HCR aide également le gouvernement à rechercher des solutions pour le reste de la population nouvellement déplacée. L’état d’urgence, en vigueur depuis 2015, a été prolongé. Plus de 100.000 nouveaux déplacés étrangers et nationaux.La situation en matière de sécurité a des graves répercussions sur l’économie de la région, en réduisant la capacité d’absorption de la population hôte et la capacité de la population déplacée de subvenir à ses besoins. Malgré une augmentation significative des interventions humanitaires, les besoins restent importants. Déjà faibles avant la crise, les services et infrastructures de base (eau, santé et éducation) sont de plus en plus sous pression.Les principaux piliers de la stratégie du HCR pour la région de Diffa sont les suivants : dans le cadre du processus de décentralisation du Niger, assurer la résilience des institutions par le développement des capacités et le soutien aux autorités (élus locaux et autorités administratives) ; renforcer la politique hors camp autour du programme d’urbanisation grâce à des interventions durables et à des partenariats dynamiques, notamment avec la Banque mondiale.SML/MHM /CA/ANP- 00101 Juin 2019

0 0 votes
Évaluation de l'article
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Populaires

Sur le même sujet