JNA 2024 : « Agir avec des solutions appropriées pour inverser la tendance à la dégradation des bases productives de l’exploitation» (ministre de l’Environnement)

JNA 2024 : « Agir avec des solutions appropriées pour inverser la tendance à la dégradation des bases productives de l’exploitation» (ministre de l’Environnement)

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Niamey, 03 Aout(ANP)-Le Ministre nigérien de l’environnement, le Colonel Maizama Abdoulaye a appelé, ce 3 août 2024, à  »agir avec des solutions appropriées pour inverser la tendance à la dégradation des bases productives de l’exploitation  ».

C’était en présence du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, ce samedi 3 août, lors du lancement officiel de la première édition de la Journée Nationale de l’Arbre à Guesselbodi qui marque le 64ème anniversaire de l’indépendance du Niger.

Le thème central de cette édition est : « La Grande Muraille Verte au Niger : Passons à l’Action ».

Après les différentes décorations de plusieurs civils et membres des forces armées nigériennes de la médaille de la souveraineté  »Saraounia Mangou » du Niger, en guise de reconnaissance pour la lutte patriotique menée depuis les événements du 26 juillet 2023, le Ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, le Colonel Maizama Abdoulaye, a déclaré que « ce thème est inspiré de la lettre de mission qui m’a été confiée par le Chef de l’État en termes d’orientations stratégiques dans ce contexte de refondation ».

« Le Niger a d’ores et déjà mis en place un dispositif institutionnel, législatif et programmatique adéquat pour la mise en œuvre de cette initiative pertinente. Il nous reste donc à agir, en urgence, en extrême urgence j’allais dire, avec des solutions appropriées pour inverser la tendance à la dégradation des bases productives dont nos laborieuses populations tirent l’essentiel de leurs moyens de subsistance », a ajouté le Colonel Maizama.

Le Ministre de l’Environnement nigérien a souligné qu’il « nous faut impérativement passer à l’action, d’abord, par un meilleur partage des connaissances sur l’Initiative Grande Muraille Verte. Tous les Nigériens, à travers une campagne intense d’information et de sensibilisation, seront édifiés sur les enjeux de la Grande Muraille et les bénéfices qu’ils y tireront en s’y engageant pleinement. En ce qui concerne la jeunesse, nous travaillerons avec les départements ministériels concernés pour développer l’éducation environnementale et l’écocitoyenneté ; ensuite, par des actions concrètes d’envergure pour restaurer et préserver les terres agricoles, les terres pastorales et les terres sylvicoles dégradées. La souveraineté alimentaire, cette attente forte de nos concitoyens, passe nécessairement par la restauration des bases productives, à savoir, pour le milieu rural, les catégories de terres que j’ai citées ci-dessus. 

En cohérence avec l’esprit du décret 2016-075/PRN/MESU/DD du 26 janvier 2016 portant transfert des compétences et des ressources de l’État aux communes dans le domaine de l’Environnement et des Eaux et Forêts,  »les communes situées dans l’emprise de la Grande Muraille Verte prendront une part active dans la mise en œuvre des activités » a-t-il dit.

Passons à l’action, ajoute toujours le Ministre de l’Environnement, « par la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus dans toutes les communes concernées par le Programme Grande Muraille Verte. Dans ce cadre, il sera développé des chaînes de valeurs agrosylvopastorales et halieutiques à travers, par exemple, la mise en place de plusieurs Fermes Agricoles Communautaires Intégrées (FACI) et, pour le cas de l’aquaculture, les Guichets Uniques « 3 A » (Alevins, Aliments et Appuis techniques). Passons à l’action, enfin, par la mise en place de mesures incitatives à l’adhésion des communautés locales à l’initiative Grande Muraille Verte. Dans ce cadre, les initiatives locales, qu’elles soient privées ou communautaires, seront primées à travers le concours national de lutte contre la désertification et la mise en œuvre effective du prix spécial pour la Régénération Naturelle Assistée et des prix régionaux pour la Régénération Naturelle Assistée institués par le décret 2020-602/PRN/ME/SU/DD du 30 juillet 2020, réglementant la pratique de la Régénération Naturelle Assistée au Niger ».

« Le bois du 26 juillet, à partir duquel sera lancée, par vos soins, la campagne nationale de reboisement, s’étend sur une superficie de 50 hectares. Il sera planté sur ce site, qui a déjà fait l’objet d’ensemencement, 15 650 plants d’espèces forestières locales. Il s’agit pour ainsi dire d’un « arboretum des espèces locales » », a précisé le Ministre Colonel Maizama.

En plus des biens et services environnementaux et socio-économiques qui y seront générés, ce bois servira dans les prochaines années de lieu de découverte de la richesse floristique de notre pays par les jeunes générations et d’amphithéâtres à ciel ouvert, mais ombragé, au profit des élèves et étudiants en sciences agronomiques.

Selon le Ministre de l’Environnement, « il s’agit, enfin, à travers cette plantation, de marquer la présence et l’intérêt de l’État pour les forêts domaniales d’une part et d’engager, sans tarder, le processus de leur restauration d’autre part ».

Le gouverneur de la région de Tillabéri, le lieutenant Colonel Maïna Boukar a tenu à remercier la population de Tillabéri et tous ceux qui ont fait le déplacement pour la première édition de la Journée Nationale de l’Arbre, également consacrée à la campagne nationale de reboisement 2024-2025. 

Il a confié que « sur le plan forestier, la région de Tillabéri, avec ses 23 forêts dont 5 sont classées (le parc national du W, la réserve totale de faune de Tamou, et ses différents parcs agroforestiers), constitue l’une des zones les plus boisées du pays ».

Certains de ces domaines, déclare le gouverneur, Maïna Boukar « connaissent des dégradations liées surtout à l’action anthropique et aux changements et variabilités climatiques. C’est justement la pression anthropique négative et les changements climatiques qui ont conduit dès le début des années 80 à mettre en ordre dans la région de Tillabéri, avec l’aide de partenaires techniques et financiers, des grands projets d’aménagement et de gestion de forêts naturelles. Si les initiatives locales ont donné satisfaction, c’est parce qu’elles ont bénéficié du soutien constant de l’État, appuyé par les partenaires techniques et financiers ».

Notons la présence à cette cérémonie des Ministres de l’Environnement du Burkina Faso et du Mali.

MAY/AS/ANP 018 août 2024

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