Diffa, le 24 Sept. (ANP) – Dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 septembre 2024, le tronçon de route reliant Diffa à N’guigmi, à l’extrême sud-est du Niger, a été coupé par les eaux au niveau du village de Guagam, précisément au PK 47, du fait du débordement d’un bras de la Komadougou, a appris le Correspond régional de l’Agence Nigérienne de Presse (ANP, Officielle) de sources locales.
Interrogé sur la situation, le Directeur Régional des Transports de Diffa, M. Ibrahim Illiassou a confirmé cette information à l’ANP, précisant que « très tôt ce matin du lundi 23 septembre 2024, sur instructions du Gouverneur de la région, Général Mahamadou Ibrahim Bagadoma, nous avions fait le déplacement pour nous enquérir de la situation ».
Selon lui, à leur arrivée sur les lieux avec son collègue de l’équipement, « nous avions effectivement constaté que les eaux ont submergé la route sur une distance linéaire d’environ 250 mètres ».
Il a également précisé que « la hauteur d’eau sur la chaussée a atteint 40 cm. La rupture a occasionné des grandes difficultés de passage des véhicules légers et un arrêt du trafic des véhicules gros porteurs ».
Sur les solutions urgentes qu’ils envisagent de prendre afin de rétablir le trafic, M. Ibrahim Illiassou a indiqué qu’il est « difficile de réaliser des travaux sur la route avec ce débit actuel ».
Toutefois, a-t-il rassuré, « dès que la quantité de l’eau aura diminué, la chaussée pourra être rechargée avec les matériaux adaptés, tout en créant une digue de protection en amont ».
Répondant sur la question de savoir la cause principale de cette situation, le Régional du service des Transports de Diffa assure que « c’est le facteur naturel » avant d’ajouter que « cette année, nous avons connu des très fortes précipitations sur l’ensemble du pays en général et sur la région de Diffa en particulier. Ce qui a favorisé la montée des eaux de la Komadougou Yobé, provoquant ainsi des inondations un peu partout ».
A cela s’ajoute, a-t-il souligné, « le manque d’ouvrages hydrauliques et de protections sur un certains nombres de points le long du tronçon ».
Selon le technicien, pour éviter ces genres de problèmes à travers nos réseaux routiers, « il est impératif de dimensionner nos infrastructures en tenant compte du changement climatique ». Il a aussi indiqué qu’il est également « nécessaire d’amplifier un contrôle et un suivi rigoureux des infrastructures lors de la construction et pendant l’exploitation afin de permettre la pérennisation des ouvrages ».
Enfin, M. Ibrahim Illiassou a lancé un appel à tous les usagers de la route d’être vigilants et prudents et d’éviter de mettre en danger leurs vies et celles des autres, tout en respectant les consignes élémentaires de conduite lors des intempéries.
« Peu d’usagers sont conscients que 30 centimètres d’eau suffisent pour emporter une voiture sur une route inondée », a-t-il averti, avant d’appeler les usagers de la route à « être des citoyens modèles en protégeant nos routes ; ce sont des biens publics indispensables pour le développement d’un pays. Elles sont construites à grands frais (des milliards) par l’Etat avec le plus souvent l’aide des partenaires. Soyons-en conscient », a-t-ilplaidé.
AOM/KPM/ANP- Septembre 2024
