Niamey, 24 nov (ANP)- Industrialisation et ZLECAF : quelles opportunités pour l’Afrique a constitué, ce jeudi 24 novembre 2022, l’objet d’un débat au cours d’un panel au centre de conférence Mahatma Gandhi de Niamey en prélude au sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA.
Rappelons que le paysage de la politique industrielle du continent africain remonte aux années 1980 où lors de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement tenue à Monrovia en 1979, a proclamé la période 1980 à 1990, ‘’la Décennie Industrielle de l’Afrique’’ afin d’industrialiser le continent.
Néanmoins, après trois décennies de tentative d’industrialisation, les performances du continent restent encore faibles. En effet, les défis du développement industriel auxquels il est actuellement confronté, dont les besoins de déploiement effectif, efficace et opportun de l’action au-delà de la rhétorique politique, restent encore plus d’actualité.
D’autre part, la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAF) se présente comme une opportunité qui pourrait changer la donne dans le processus d’industrialisation en Afrique. En effet, lorsqu’elle sera pleinement mise en œuvre, elle créera le plus grand marché commun au monde avec environ 1,2 milliard de consommateurs, ce qui permettra de stimuler de nouvelles opportunités de coopération.
Pour concrétiser les avantages offerts par la ZLECAF, les pays devront mettre à jour leurs stratégies nationales de développement, activer les partenaires internationaux et redynamiser les investissements étrangers pour adresser les défis structurels du continent.
Ce panel qui réunit non seulement des ministres et des représentants gouvernementaux de haut niveau, mais aussi des institutions partenaires, a pour objectif de discuter sur les meilleures pratiques pour l’amélioration des politiques de transformation économique de l’Afrique afin d’atteindre la trajectoire d’un continent prospère comme défini par l’agenda 2063.
La particularité de ce panel, comme l’a indiqué le modérateur Dr Ibrahim Assane Mayaki, est qu’elle cumule ‘’toutes les sessions précédentes’’ et vise à apporter une cohérence entre les politiques commerciales et les politiques industrielles.
Aux panélistes d’admettre que la ZLECAF a déjà été ratifiée, mais cela va prendre des années pour la mettre en œuvre.
Par ailleurs, ils ont révélé qu’ils vont travailler avec les pays membres qui ont une stratégie de la ZLECAF comme le Niger, qui doit d’ailleurs bénéficier du secteur agro-pastoral dont il dispose.
La ZLECAF, ont-t-ils annoncé, est une opportunité pour l’Afrique et si ‘’nous la mettons en œuvre, nous en bénéficierons. Cela nécessitera donc de la coordination régionale ainsi que d’un travail d’ensemble’’ car selon eux, ‘’l’Afrique dispose des potentiels notamment des terres pour produire, donc il faudrait mettre en place des infrastructures nécessaires.
DBZ/AS/ANP 0181 novembre 2022